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Cette maladie, qui touche entre 5 et 15% des femmes en âge de procréer est l’une des premières causes des troubles de la fertilité.
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Des résultats qui permettent une compréhension plus poussée des causes du syndrome des ovaires polykystiques afin de développer de nouveaux traitements.
LE SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES (SOPK) EN QUELQUES MOTS
Le SOPK est un trouble endocrinien qui touche entre 5 à 15 % des femmes en âge de procréer et pour lequel, à l’heure actuelle, il n’existe aucun remède ni traitement spécifique. C’est l’une des principales causes de l’infertilité chez la femme.
Il est généralement caractérisé par : un manque d’ovulation, qui à long terme conduit à des irrégularités dans les menstruations ; des niveaux élevés d’androgènes – hormones mâles, dont un des symptômes est l’excès de poils sur le visage ou le corps ; l’apparition de kystes sur un ou les deux ovaires ; ou encore l’acné, l’obésité et la résistance à l’insuline.
Aucun test diagnostique n’existe à l’heure actuelle pour cette maladie. En conséquence, les spécialistes étudient habituellement les antécédents cliniques et familiaux des patientes et recommandent un examen pelvien, une échographie et un test sanguin pour mesurer les niveaux d’hormones. C’est pourquoi il est recommandé aux femmes souhaitant avoir un enfant, de consulter leur gynécologue au-delà de 6 mois de relations sexuelles non protégées infructueuses.
UNE ÉTUDE METTANT EN EXERGUE LES POSSIBLES CAUSES DU SOPK…
IVI Séville – une des 10 cliniques IVI spécialisées dans l’accueil des patientes francophones, en collaboration avec l’Instituto de Investigaciones Quimicas (l’Institut de Recherche Chimique en Espagne, rattaché au Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique Espagnole), a réalisé une étude portant sur les causes possibles du SOPK.
L’étude menée par l’embryologiste Victor Blasco, qui travaille avec une équipe de chercheurs dont le Dr Manuel Fernandez – directeur d’IVI Seville, a été présentée lors de plusieurs conférences internationales, ainsi que dans le Journal of Assisted Reproduction and Genetics.
L’équipe de recherche a analysé les niveaux d’expression des protéines neurokinine B et kisspeptine, ainsi que leurs récepteurs. Régulateurs essentiels de l’axe hormonal reproducteur, leur présence et leur fonction par rapport à l’hypothalamus ont été largement décrites. Ce qui est fondamentalement nouveau dans cette étude, c’est qu’elle met pour la première fois en exergue la façon dont ils sont fabriqués ou synthétisés ainsi que leur rôle au niveau moléculaire de l’ovaire, afin de déterminer leur éventuel impact sur le SOPK.
L’étude a été menée sur 43 patientes suivant des traitements de procréation assistée et ayant reçu un diagnostic de SOPK, et 46 donneuses d’ovules. Les femmes de ces deux groupes ont suivi un traitement de stimulation ovarienne contrôlée afin de favoriser le développement et la maturation de plusieurs follicules ovariens – dans lesquels les ovules se développent.
L’hypothèse de l’équipe de recherche était la suivante : si l’expression de la neurokinine B, de la kisspeptine et/ou de leurs récepteurs était modifiée chez les patientes atteintes de SOPK par rapport aux donneuses fertiles, cela pourrait être un facteur génétique impliqué dans l’apparition de la maladie.
« Nous avons analysé les niveaux d’expression de ces gènes dans le liquide folliculaire et,
nous avons établi qu’ils étaient différents dans le cas de patientes atteintes de SOPK par rapport aux donneuses.
Ces niveaux hors normes peuvent contribuer à un développement folliculaire anormal et aux problèmes d’ovulation observés
chez ces patientes. » explique Victor Blasco – chercheur principal de l’étude et embryologiste d’IVI Séville
… UN PREMIER PAS VERS UN NOUVEAU TRAITEMENT
Cette découverte pourrait être un premier pas vers la conception d’un nouveau traitement qui permettrait de corriger la symptomatologie de cette maladie.
Durant les phases ultérieures de l’étude, l’équipe de recherche se penchera sur l’expression de ces gènes afin de définir si elle est également affectée en cas d’âge maternel avancé, d’endométriose et/ou d’une faible réponse ovarienne.