Le transfert d’un seul embryon (SET) lors d’un traitement de procr\u00e9ation m\u00e9dicalement assist\u00e9e est maintenant une d\u00e9cision socialement, m\u00e9dicalement et \u00e9conomiquement responsable, avec laquelle IVI est fermement engag\u00e9 depuis longtemps. Mais dans les derni\u00e8res d\u00e9cennies, les transferts de plusieurs embryons ont \u00e9t\u00e9 fr\u00e9quents, avec les cons\u00e9quences qu’ils portent pour la m\u00e8re et les b\u00e9b\u00e9s.<\/p>\n
Depuis les ann\u00e9es 1970, c\u2019est un v\u00e9ritable ph\u00e9nom\u00e8ne: la fr\u00e9quence des naissances de jumeaux a doubl\u00e9 dans les pays d\u00e9velopp\u00e9s. Les grossesses multiples sont qualifi\u00e9es comme risqu\u00e9es pour la m\u00e8re et le nouveau-n\u00e9. En France, 61% des grossesses g\u00e9mellaires sont dues aux traitements de procr\u00e9ation m\u00e9dicalement assist\u00e9e (PMA). <\/strong>Selon les donn\u00e9es publi\u00e9es par SEF (Soci\u00e9t\u00e9 Espagnole de Fertilit\u00e9)<\/a>, dans les cliniques espagnoles de PMA<\/strong>, le nombre de transferts d\u2019embryons doubles est descendu de 82% en 2012 \u00e0 38,1% en 2018.<\/p>\n <\/p>\n Ces derni\u00e8res ann\u00e9es, l\u2019Espagne a enregistr\u00e9 une augmentation constante du nombre de grossesses multiples. De fait est directement influenc\u00e9 par la technologie des traitements FIV, ICSI<\/strong> et don d\u2019ovocytes<\/strong>. Malgr\u00e9 les preuves et les campagnes visant \u00e0 sensibiliser les sp\u00e9cialistes et les patients en faveur du transfert d\u2019embryons uniques (SET), le taux de naissance des jumeaux associ\u00e9 \u00e0 un traitement PMA est actuellement estim\u00e9 \u00e0 environ 20%.<\/p>\n \u00ab\u00a0Conscient de cette situation et en accord avec les connaissances scientifiques, la politique actuelle d\u2019IVI est de choisir le transfert d\u2019embryons uniques dans la mesure du possible. Comme le montrent nos donn\u00e9es, le nombre de SET est pass\u00e9 de 22 % en 2009 \u00e0 88 % en 2018 dans les cliniques IVI sur l\u2019ensemble du territoire espagnol. Ceci se traduit par une r\u00e9duction de 75 % de ces grossesses au cours des derni\u00e8res ann\u00e9es. C\u2019est parce que cette strat\u00e9gie a \u00e9t\u00e9 mise en \u0153uvre dans presque 100% de nos traitements, que nous avons une meilleure connaissance des m\u00e9canismes qui r\u00e9gulent la r\u00e9ceptivit\u00e9 de l\u2019endom\u00e8tre, des techniques telles que Timelapse, qui permettent de surveiller l\u2019\u00e9volution et le d\u00e9veloppement de l\u2019embryon et d\u2019am\u00e9liorer le processus de s\u00e9lection des embryons gr\u00e2ce au diagnostic g\u00e9n\u00e9tique pr\u00e9implantatoire, permettant d\u2019\u00e9liminer les embryons pr\u00e9sentant des anomalies chromosomiques. S\u2019ajoute \u00e0 cela le travail des professionnels de la sant\u00e9 pour faire en sorte que les patientes comprennent que les grossesses multiples ne sont pas un objectif \u00e0 atteindre pour gagner leur infertilit\u00e9<\/strong>, mais une complication \u00e0 \u00e9viter \u00bb explique le Dr Agust\u00edn Ballesteros, Directeur d\u2019IVI Barcelone, IVI L\u00e9rida et IVI G\u00e9rone<\/a>. En fait, dans l\u2019ann\u00e9e 2020, IVI a r\u00e9ussi \u00e0 r\u00e9duire le taux de grossesses g\u00e9mellaires jusqu\u2019au 5%, gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019implantation du SET presque dans presque tous les traitements.<\/p>\n <\/p>\n Actuellement, le ratio de naissance jumel\u00e9e est de 1:80 pour les grossesses spontan\u00e9es et de 1:4 pour celles issues de traitements PMA. <\/strong>Ce nombre montre clairement la n\u00e9cessit\u00e9 de sensibiliser \u00e0 cette situation et l\u2019adoption de mesures pour s\u2019attaquer au probl\u00e8me \u00e0 l\u2019\u00e9chelle mondiale.<\/p>\n \u00ab\u00a0Nous sommes sur la bonne voie, cependant, il revient aux m\u00e9decins d\u2019expliquer qu\u2019en m\u00e9decine reproductive la variable de succ\u00e8s est d\u00e9finie par un nouveau-n\u00e9 vivant et en bonne sant\u00e9. Dans le cas d\u2019une grossesse multiple, ces r\u00e9sultats diminuent consid\u00e9rablement, en raison d\u2019un risque accru du nombre de complications maternelles, f\u0153tales et n\u00e9onatales \u00bb,\u00a0explique le Dr Ballesteros.<\/p>\n Les complications principales associ\u00e9es \u00e0 une grossesse multiple sont : chez la m\u00e8re, de plus grandes chances de c\u00e9sarienne, de l\u2019hypertension, risque d\u2019accouchement pr\u00e9matur\u00e9, augmentation du risque d\u2019une h\u00e9morragie postpartum. Chez le nouveau-n\u00e9, on parle d’anomalies cong\u00e9nitales, retard dans la croissance intra-ut\u00e9rine, mortalit\u00e9 p\u00e9rinatale, faible poids \u00e0 la naissance.<\/p>\n \u00a0\u00ab L\u2019efficacit\u00e9 de la reproduction humaine est tr\u00e8s faible et elle peut diminuer si l\u2019\u00e2ge de la m\u00e8re est plus avanc\u00e9 au moment de la premi\u00e8re grossesse. Ce retard de maternit\u00e9 implique une augmentation de la demande de traitements de procr\u00e9ation assist\u00e9e (PMA)<\/strong>. Les femmes et les couples ayant des probl\u00e8mes de procr\u00e9ation choisissent souvent de demander \u00e0 leur m\u00e9decin un transfert d\u2019embryons multiples, persuad\u00e9s que cela augmentera les chances de mener une grossesse \u00e0 terme. N\u00e9anmoins, les r\u00e9sultats publi\u00e9s dans diff\u00e9rentes \u00e9tudes indiquent qu\u2019il n\u2019y a pas de diff\u00e9rence entre les taux de grossesses avec un seul embryon et les taux de grossesse clinique avec deux embryons, ni dans les cycles avec ses gam\u00e8tes (FIV<\/strong>\u2013ICSI<\/strong>)<\/a> ni dans les cycles avec don d\u2019ovocytes<\/strong>\u00a0<\/a>\u00bb\u00a0ajoute le Dr Ballesteros.<\/p>\n <\/p>\n L\u2019objectif principal des traitements de PMA<\/strong> est d\u2019avoir des nouveau-n\u00e9s en bonne sant\u00e9 et ces traitements ne constituent pas un risque pour la m\u00e8re.<\/p>\n \u00ab\u00a0Sur cette base, et bien que le transfert d\u2019embryons uniques \u00e9lectif ne soit actuellement pas une pratique courante dans tous les centres de procr\u00e9ation assist\u00e9e<\/strong>, la v\u00e9rit\u00e9 est qu\u2019en Espagne trois embryons sont transf\u00e9r\u00e9s dans 3,5% des cas, et, deux embryons dans 65% des cas. Ces donn\u00e9es sont moins perceptibles dans les cas de don de gam\u00e8tes, bien que le transfert de deux embryons reste majoritaire. Il est donc n\u00e9cessaire, comme nous l\u2019avons d\u00e9j\u00e0 soulign\u00e9, d\u2019\u00e9tablir des politiques pour renverser cette situation \u00bb,\u00a0conclut-il.<\/p>\n Un autre aspect \u00e0 ne pas n\u00e9gliger concernant les grossesses multiples est li\u00e9 aux co\u00fbts de sant\u00e9 qu\u2019elles impliquent qui doublent par rapport aux grossesses simples. Les co\u00fbts associ\u00e9s \u00e0 l\u2019accouchement sont aussi plus co\u00fbteux dans le cas d\u2019une grossesse multiple (environ 1,7 fois plus \u00e9lev\u00e9).<\/p>\nIVI d\u00e9fend le transfert d’un seul embryon (SET)<\/h2>\n
Pourquoi un transfert d’embryon unique (SET)?<\/h2>\n
Risques des grossesses multiples<\/h2>\n