IVI a présenté dans le cadre du 37e congrès de la Société Européenne de Reproduction Humaine et d’Embryologie (ESHRE) une étude pionnière centrée sur le protocole DuoStim, qui consiste à réaliser deux stimulations ovariennes consécutives, sans attendre la menstruation.
Pour la première fois, les résultats du DuoStim et ceux obtenus avec deux stimulations conventionnelles non consécutives ont été comparés. Entre ces deux protocoles IVI a trouvé des différences, notamment au niveau du temps nécessaire qu’il faut de stimulation ovarienne pour obtenir un embryon sain. Celui-ci est réduit de moitié grâce au Duo Stim. Ceci représente une nouvelle victoire sur le temps, fondamental pour la plupart des patientes qui ont recours à une PMA.
Stimulation pour les patientes à faible réserve ovarienne
Le Dr María Cerrillo, gynécologue à IVI Madrid, a présenté devant le Congrès annuel de la ESHRE l’étude intitulée « The DuoStim strategy shortens the time to obtain an euploid embryo in por prognosis patients : a non-inferiority randomized controlled trial ».
La stratégie DuoStim constitue donc une solution pour les patientes ayant une faible réponse à la stimulation. Ces femmes là nécessitent accumuler le plus grand nombre possible d’ovocytes. De même, elles ont besoin d’une quantité élevée d’embryons, dans un temps minimum, pour pouvoir réaliser un diagnostic génétique préimplantatoire. Optimiser le temps d’obtention des ovocytes et des embryons est primordial chez les patientes qui présentent un pronostic sévère, pour pouvoir donner naissance à un enfant en bonne santé.
Des embryons sains dans la moitié de temps
Pour pouvoir réaliser cette étude, deux groupes ont été formés. L’un a suivi le protocole DuoStim et l’autre a subi 2 stimulations non consécutives. Pour cela, 80 patientes de plus de 38 ans, devant passer un test génétique préimplantatoire en raison de leurs caractéristiques, ont été recrutées. Finalement 27 d’entre elles ont été sélectionnées dans chaque groupe. Avec ces femmes là IVI a mené les différentes protocoles de stimulation ovarienne pour comparer le temps nécessaire pour obtenir en embryon sain.
« La comparaison des résultats des deux groupes nous a permis de vérifier qu’il n’y avait pas de différences au niveau des jours permettant de procéder aux deux types de stimulation, ni en ce qui concerne le nombre d’ovocytes obtenus ou d’embryons sains obtenus. La principale différence se situe au niveau du nombre de jours nécessaires de stimulation ovarienne pour obtenir un embryon sain. Dans le cas des patientes stimulées avec DuoStim, le délai d’obtention d’un embryon euploïde était de 23,3 jours, contre 44,1 jours dans le groupe témoin, ou groupe de patientes ayant subi deux stimulations conventionnelles non consécutives », indique le Dr María Cerrillo.
« La littérature médicale a déjà fourni des études et des données sur la réalisation de deux stimulations consécutives chez certaines patientes. Or, nous sommes les premiers à comparer deux stimulations réalisées au cours d’un même cycle et deux stimulations réalisées aux cours de deux cycles différents. L’idée de DuoStim est née du constat que les ovocytes obtenus en dehors de la phase folliculaire sont tout aussi utilisables et viables. Nous sommes parvenus à la conclusion que les patientes stimulées avec DuoStim ont pu réduire de près de la moitié le temps nécessaire pour obtenir un embryon sain en vue de son transfert. Ainsi, elles ont la possibilité de réduire le temps nécessaire à l’obtention d’une grossesse », explique le Dr Cerrillo.
Un outil fondamental pour obtenir le plus grand nombre d’embryons sains
Du point de vue gynécologique, trois questions se posent généralement :
- Comment obtenir des ovocytes matures pour programmer la ponction ?
- Faut-il, oui ou non, extraire les plus petits ovocytes au moment de la première ponction ?
- Combien de temps faut-il attendre entre la première ponction et la deuxième stimulation ?
Pour répondre à cette dernière question, IVI attend cinq jours avant de commencer la seconde stimulation après la ponction.
Les caractéristiques des patientes des deux groupes étaient similaires (plus de 38 ans, AMH moyenne de 0,92, IMC et nombre de follicules antraux similaires). Les différences de cycles entre les deux groupes étaient également similaires (dose de gonadotrophine, jours de stimulation, taux de fécondation, taux de blastocyste, implantation, grossesse, etc). La seule différence résidait dans le temps nécessaire pour obtenir un embryon euploïde (avec une composition chromosomique normale ou sain), avec des temps réduits de près de la moitié.
« Duo Stim se présente comme un outil essentiel pour les patientes qui doivent accumuler des ovocytes, mais aussi obtenir et accumuler le plus grand nombre possible d’embryons sains pour pouvoir réaliser un diagnostic génétique préimplantatoire. En fin de compte, un outil essentiel pour toutes les patientes présentant une faible réponse à la stimulation et un profil particulier. Pour ces patientes nous pourrions ainsi gagner un temps très précieux dont elles ne disposent pas toujours » ajoute le Dr Cerrillo.
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