L’IA consiste à déposer un échantillon de sperme, préalablement préparé en laboratoire, dans l’utérus de la femme ou au niveau de son col dans le but d’augmenter le potentiel des spermatozoïdes et les chances de fécondation de l’ovocyte. Cette méthode permet d’accompagner les spermatozoïdes au plus près de l’ovocyte afin de faciliter leur rencontre et aboutir à une fécondation.
Pour qu’un couple puisse recourir à une IA, il est nécessaire de réaliser au préalable un bilan d’infertilité (examen de la femme, de l’homme, dosages hormonaux…).
Plusieurs facteurs peuvent influencer le succès ou l’échec de la technique d’insémination artificielle :
- Âge de la femme
- Qualité du sperme de l’homme
- Épaisseur de l’endomètre
- Durée de la stérilité
- Traitement utilisé lors de l’ovulation
Le taux de réussite de cette technique est de 16,2 % par cycle de traitement avec le sperme du conjoint et de 24,4% s’il s’agit du sperme d’un donneur.
Si l’insémination artificielle permet de contourner certaines causes de l’infertilité, elle reste cependant inefficace dans certains cas dus à des stérilités féminines comme une glaire qui serait de mauvaise qualité ou en quantité insuffisante pour permettre aux spermatozoïdes d’avancer correctement et d’autres, sont dus à des stérilités masculines, lorsque par exemple les spermatozoïdes sont en nombre insuffisant.
Il arrive aussi parfois que les spermatozoïdes du conjoint soient inexploitables par l’équipe médicale, dans ce cas, l’insémination artificielle peut être réalisée grâce à un don de sperme.
PROCÉDURE
Pour étudier la fertilité masculine, on procède à une analyse qui permet de dénombrer les spermatozoïdes, leur activité et leur forme. La fertilité sera normale si on obtient 39 millions de spermatozoïdes présents dans l’éjaculât, avec au moins 32% de spermatozoïdes en mouvement de progression et au moins 4% d’entre eux ayant une forme normale. Si ces quantités sont inférieures, les chances de succès de l’IA et ainsi la probabilité de parvenir à une grossesse diminuent considérablement. Le spécialiste de l’infertilité orientera alors le couple vers un traitement spécifique très pointu appelé la Fécondation In Vitro avec Injection Intracytoplasmique, la FIV ICSI.
Au cours de cette procédure, on réalisera une série d’échographies successives – environ 3 ou 4 – et on déterminera le taux d’œstradiol dans le sang afin de vérifier si les follicules ont une croissance et une évolution normales.
Lorsque l’échographie révèle que les follicules ont atteint la quantité et la taille recherchées, on programme l’insémination artificielle, environ 36 heures après l’administration d’une injection de hCG, qui stimule la maturation ovocytaire et l’ovulation.