• La grossesse gémellaire représente 30 à 35% des grossesses obtenues avec des traitements de procréation assistée, alors qu’elle n’est que de 1 à 2% dans les grossesses spontanées.
• Depuis 2011, les médecins et chercheurs des cliniques IVI concentrent leurs efforts sur le transfert d’un embryon unique avec la technique révolutionnaire de l’Embryoscope.
Nous avons assisté ces dix dernières années à une augmentation des grossesses multiples dans le cadre des traitements de PMA et notamment à la multiplication des grossesses gémellaires chez les femmes de plus de 45 ans. Mais, ces grossesses ne sont pas sans risques pour la maman comme pour le bébé. Au vu des complications et du traumatisme qu’elles peuvent engendrer, l’Institut Valencien de l’Infertilité (IVI) a concentré ses efforts depuis 2011 sur le transfert d’un seul embryon afin de réduire le risque de grossesses multiples, dans le cadre de la PMA. Son ambition : faire en sorte que la procréation médicale assistée soit comparable à une conception naturelle.
Grossesses multiples et prématurité
Parmi les couples qui rencontrent des problèmes d’infertilité, nombreux sont ceux qui ne considèrent pas la grossesse multiple comme non souhaitable. Ils ignorent le danger que cela implique pour la mère et surtout pour le nouveau-né.
« Le principal problème est la naissance prématurée, c’est-à-dire avant 37 semaines, une situation qui se produit dans plus de la moitié des cas de ce type. En outre, la nécessité d’une césarienne est beaucoup plus fréquente et à cela s’ajoute l’augmentation des risques de complications telles que l’hypertension, hydramnios (excès de liquide amniotique) et le diabète gestationnel, entre autres ». Déclare le Dr André Guérin, directeur médical du Groupe IVI.
Les naissances prématurées, dans le cas de grossesses multiples, se produisent en effet dans plus de la moitié des cas lors de la naissance de jumeaux, dans 90% des cas pour des triplés et systématiquement pour des quadruplés.
En outre, la prématurité n’est pas sans conséquence sur la santé des fœtus et des nouveau-nés.
Elle peut conduire à la perturbation du développement psychomoteur, en particulier chez les grands prématurés (pesant moins de 1000 grammes).
Le transfert d’embryon unique : une priorité en PMA
Ce sont quelques-unes des raisons qui ont conduit les spécialistes IVI à parvenir à la naissance d’un seul enfant en bonne santé en ne transférant qu’un seul embryon, tout en garantissant d’excellents taux de réussite de grossesses et de naissances.
Ces deux objectifs sont réalisables notamment grâce aux techniques de vitrifications des gamètes (ovules et spermatozoïdes) et des embryons, mais aussi grâce au savoir-faire des équipes IVI qui sont capables de sélectionner les embryons grâce à l’utilisation de l’Embryoscope. Cet incubateur de pointe permet d’observer chaque minute de développement de l’embryon à partir de la fécondation in vitro et jusqu’à son transfert dans l’utérus. Cette technique non invasive a permis d’améliorer de 10% les résultats de l’implantation d’embryons et du nombre de grossesses.
Les cliniques IVI ont été les premières au monde à utiliser l’Embryoscope et figurent parmi celles qui le proposent systématiquement à leurs patientes pour réduire le risque de grossesses multiples, quelque soit le traitement de PMA utilisé.
« Cette pratique ne diminue pas les chances de grossesse, surtout quand il s’agit de femmes de moins de 35 ans, avec un bon pronostic », affirme le Dr Guérin.
L’objectif de la médecine de la reproduction actuelle est de parvenir à la naissance d’un enfant sain et non pas deux, en concentrant tous les efforts sur l’humanisation de la reproduction assistée, la comparant à une conception naturelle. André Guerin explique que « les médecins européens essaient d’éviter la grossesse gémellaire, en améliorant les techniques qui permettent de sélectionner le meilleur embryon grâce à :
– l’Embryoscope qui permet d’étudier chaque seconde de développement de l’embryon ;
– la vitrification des gamètes et des embryons ;
– l’analyse métabolique de l’embryon. »
Veratech, experte en informatique, intelligence artificielle, imagerie numérique, architectures parallèles et systèmes d’information, en collaboration avec l’Université Polytechnique de Valence (l’UPV), ont combiné leur expertise à celle de la clinique IVI, spécialiste de l’infertilité, pour développer le premier outil logiciel capable de diminuer le taux de grossesses gémellaires sans compromettre le taux de réussite.IVI Valence est actuellement en phase de validation prospective de cette avancée technologique et l’étendra à l’ensemble de ses cliniques une fois cette phase terminée.