- Cette technique a permis de réduire les grossesses multiples et d’obtenir plusieurs grossesses successives à partir d’un seul cycle de stimulation ovarienne.
- Au cours des dix dernières années, les traitements suivis chez IVI par des patientes de plus de 40 ans ont augmenté de 74 %.
- Chez les femmes d’âge mûr, le taux d’aneuploïdie des embryons issus d’ovocytes anormaux est plus élevé et augmente ainsi le risque de fausses couches.
La vitrification est devenue la méthode de référence pour la cryoconservation des ovocytes et, appliquée aux embryons, cette technique a considérablement amélioré leurs taux de survie.
Résultat : aux quatre coins du monde, un nombre croissant de cliniques de procréation assistée a adopté la vitrification et la pratiquent couramment. Grâce à cette technique, il est aujourd’hui possible de réaliser des transferts embryonnaires différés ; en d’autres termes, les embryons obtenus lors d’un cycle de fécondation in vitro (FIV) sont vitrifiés en vue de leur transfert intra-utérin à un stade ultérieur. Cette méthode peut s’avérer extrêmement intéressante en cas de troubles de la réceptivité endométriale ou si le transfert d’embryons frais est déconseillé.
Les taux d’implantation et résultats cliniques obtenus avec des embryons vitrifiés sont comparables à ceux enregistrés avec des embryons frais. Ce qui s’explique par le fait qu’après la vitrification, le taux d’embryons intacts, c’est-à-dire n’ayant subi aucune altération, est très élevé, allant jusqu’à atteindre 95 %.
« Par ailleurs, la vitrification a, dans une large mesure, contribué à réduire le nombre de grossesses multiples car, une fois les embryons obtenus, il est possible de les conserver sans la moindre détérioration de qualité ; voilà qui nous permet d’opter pour le transfert d’embryon unique (SET) et ainsi de rapprocher au maximum la procréation médicalement assistée de la conception naturelle », ajoute le Dr Cobo, directrice de l’unité de cryopréservation à IVI Valence et auteure d’une étude récente, intitulée Embryo Vitrification: clinical state of the art.
« La cryopréservation d’embryons est une technique efficace depuis le début des années 1980 même si, à l’époque, le protocole classique imposait l’utilisation de la congélation lente. De nos jours, le processus de vitrification, qui empêche la formation de cristaux de glace susceptibles d’endommager l’embryon, s’appuie sur des protocoles optimisés qui ont considérablement perfectionné la procréation assistée, en préservant le potentiel implantatoire de l’embryon. De fait, nous disposons de programmes de cryopréservation ultra-sûrs et efficaces, raison pour laquelle nous avons l’assurance que les embryons stockés produiront le résultat escompté », explique le Dr Ana Cobo.
À l’aide de cette technique, plusieurs grossesses successives peuvent être obtenues à partir d’un seul cycle de stimulation ovarienne, ce qui contribue à améliorer les taux de succès cumulés, et à optimiser ainsi l’utilisation du traitement.
Cette option est recommandée aux patientes susceptibles de présenter un syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHSO) ou une détérioration de l’endomètre, et à celles, plus âgées, chez qui un diagnostic génétique préimplantatoire (DPI) permettra de détecter d’éventuelles anomalies génétiques et chromosomiques de leurs embryons. Dans ce dernier cas, il est souvent nécessaire de vitrifier les embryons en attendant les résultats des tests génétiques.
Dans 90 % des cas, la vitrification des ovocytes est indiquée pour des raisons non-médicales
La vitrification est aujourd’hui une technique essentielle dans la médecine de la reproduction, dans laquelle les femmes d’âge mûr représentent une part significative du nombre total de patientes infertiles. Au cours des dix dernières années, les traitements suivis chez IVI par des patientes de plus de 40 ans ont augmenté de 74 % et, rien qu’en 2014, ils représentaient 40 % de l’ensemble des traitements administrés par le Groupe en Espagne. La maternité tardive est un phénomène de société auquel doivent s’adapter les centres de procréation assistée.
En 2013, l’ASRM (American Society for Reproductive Medicine) recommandait de ne plus voir en la vitrification et la dévitrification d’ovocytes une procédure expérimentale. D’où un doublement du nombre de cliniques proposant cette technique, à 90 % du temps pour des raisons non-médicales. À ce titre, le Congrès a ouvert un débat de société sur la pertinence de vitrifier des ovocytes à partir de 38 ans.
Comme le souligne le Dr Linda C. Giudice, de l’université de Californie et auteure de l’étude All women beyond 38 years of age should freeze their oocytes : « Si la survie des ovocytes est du même ordre chez les femmes de différentes tranches d’âge, y compris chez celles de plus de 38 ans, le taux de succès diminue à mesure que la femme dont les ovocytes sont vitrifiés prend de l’âge, comme dans toute expérience clinique avec des ovocytes frais. »
Pour le Dr Giudice, la principale raison qui milite en faveur de la congélation des ovocytes des femmes de plus de 38 ans est la suivante : si un traitement de la fertilité est recommandé à une patiente de cet âge, la vitrification fait partie de l’éventail des traitements envisageables, puisque ce qui peut être réalisé avec des ovocytes frais peut aussi l’être avec des ovocytes congelés, sachant que les résultats sur un groupe d’âge donné sont identiques dans les deux cas de figure.
Le Dr Yacoub Khalaf, de l’établissement londonien Guy’s and St Thomas’ Hospital Foundation Trust, a fait observer que la quantité et la qualité des ovocytes régressent considérablement au-delà de 35 ans, auxquels s’ajoute une augmentation progressive du taux d’aneuploïdie ovocytaire, qui nuit aux embryons issus de ces gamètes anormaux. « En cas d’implantation de ces embryons, le taux d’avortements spontanés augmente, en majeure partie à cause d’anomalies chromosomiques », poursuit le Dr Khalaf. « Préserver la fertilité en recourant à la congélation des ovocytes pour éviter les effets du vieillissement sur la réserve ovarienne est un désir parfaitement compréhensible, auquel les progrès accomplis récemment dans les techniques de vitrification ont donné un sérieux coup de pouce ; néanmoins, ce processus semble être plus efficace s’il est mené à bien avant l’âge de 35 ans », conclut-il.
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Bien que la vitrification des ovocytes chez les patientes de plus de 38 ans soit assurément possible, les femmes doivent être conscientes que plus elles envisagent tôt le recours à la vitrification de leurs ovules, plus elles auront de chances de réaliser leur souhait de maternité tardive.