• Une nouvelle étude menée par un groupe de chercheurs, dont le Dr Francisco Dominguez de la Fondation IVI, a montré que certaines substances présentes dans le sperme pourraient entraver la fécondation.
• Les résultats ont été présentés lors de la réunion annuelle du 72e congrès scientifique de l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM) qui s’est tenu en octobre dernier à Salt Lake City (Etats-Unis) et qui rassemble les principaux chercheurs dans le domaine de la médecine de la reproduction.
Paris, le 3 novembre 2016 – Francisco Dominguez, chercheur à la Fondation IVI, et son équipe ont fait une présentation lors de la réunion annuelle de l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM), sur l’influence négative que certains agents externes peuvent avoir sur le sperme.
Des substances telles que la daidzéine et la génistéine, appelées phytoestrogènes, qui sont présents dans les produits contenant des graines de soja comme le lait, le yogourt, le tofu ou le miso ainsi que le methyl paraben, trouvé dans de nombreux produits cosmétiques, ont un impact négatif sur la qualité du sperme et ainsi sur les capacités reproductives.
Cette étude pilote, qui portait sur 25 volontaires, avait pour objectif d’analyser l’effet des polluants environnementaux – les perturbateurs endocriniens – et autres substances, telles que les phystoestrogens, sur la fréquence des aneuploïdies ou des aberrations chromosomiques des spermatozoïdes et sur leur qualité.
Selon le Dr Francisco Dominguez, « Les perturbateurs endocriniens sont des agents externes avec lesquels tout le monde est en contact dans la vie moderne et qui affectent notre équilibre hormonal. Ce type de recherche nous aide à clarifier ce qui affecte la capacité de reproduction des hommes et permet donc de prendre des mesures pour les aider à augmenter leurs chances de succès lorsqu’ils suivent des traitements de reproduction. »
L’étude tendait à déterminer, par l’intermédiaire d’un questionnaire détaillé, à quels contaminants les donneurs de sperme ont été régulièrement exposés. Des essais ont été ensuite effectués pour établir si ces contaminants étaient présents dans leur sang, l’urine et le sperme et si oui, combien ont été détectés. L’équipe de recherche a trouvé des niveaux élevés de ces perturbateurs endocriniens dans le sperme des donateurs qui peuvent donner lieu à des spermatozoïdes avec un nombre insuffisant de chromosomes.
Ces anomalies peuvent, par exemple, entrainer une faible mobilité des spermatozoïdes, qui nuit à la capacité de reproduction de ces donateurs.
La prochaine étape de cette recherche aura pour objectif de reproduire l’étude avec des femmes et d’évaluer si ces agents influent également sur le nombre d’ovocytes et leur capacité de reproduction.
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