- Une étude réalisée par IVI et l’hôpital de La Fe de Valence, révèle des résultats similaires dans la préservation de la fertilité, soit par le biais de vitrification d’ovocytes ou par cryoconservation du cortex ovarien
- Si les résultats d’étude démontrent que les deux options sont efficaces, il faudra identifier la technique adéquate en fonction des besoins de chaque patiente.
Paris, le 5 juillet 2017 – IVI a été l’un des pionniers mondiaux dans la vitrification des ovocytes pour la préservation de la fertilité, une technique réalisée avec succès depuis 2007. En 2012, la création d’un flux de patients commun avec l’hôpital de La Fe de Valence a permis aux deux institutions de préserver la fertilité de leurs patientes, également grâce à la cryoconservation du cortex ovarien.
Une récente étude menée par IVI et l’hôpital de La Fe à Valence, auprès de 1759 patientes (dont 1024 vitrifications d’ovocytes et 735 cryoconservations du cortex ovarien) révèle qu’il n’existe pas de différences significatives dans le taux de nouveau-nés, c’est-à-dire que les deux techniques sont quasiment aussi efficaces l’une que l’autre. A noter que de toutes les patientes qui avaient préservé leur fertilité, ont été sélectionnées celles qui ont utilisé leurs ovocytes vitrifiés pour essayer de tomber enceintes.
Dans cette étude, présentée lors du 33ème édition du Congrès ESHRE à Genève (2-5 juillet 2017), les résultats des patientes qui avaient dévitrifié leurs ovocytes ont été comparés à ceux des patientes qui avaient subi une greffe du cortex ovarien. La conclusion de cette comparaison : il n’y a pas de différence significative du taux de nouveau-nés entre les deux traitements.
Selon le Dr César Díaz, l’un des dirigeants de l’étude, « Il est très important d’indiquer les bonnes techniques pour chaque patiente, étant donné qu’elles ne peuvent pas toutes bénéficier des mêmes techniques ». IVI et l’hôpital de La Fe à Valence ont pour vocation de fournir tous les outils et les techniques possibles à leurs patients, afin de personnaliser et d’adapter chaque traitement en fonction de leurs besoins.
À cela, le Dr Díaz ajoute : « S’il y a suffisamment de temps avant le début d’une chimiothérapie, et si la réserve ovarienne de la patiente est suffisante et elle a déjà commencé sa puberté, alors le plus approprié serait d’effectuer une vitrification d’ovocytes, étant donné que dans des conditions équivalentes en ce qui concerne le taux de nouveau-nés, cette technique est moins agressive ».
La cryoconservation du cortex ovarien, quant à elle, serait recommandée pour les patientes prépubères, qui n’ont pas encore eu de menstruations, pour lesquelles la stimulation et la récupération d’ovocytes sont compliquées. De même, chez les patientes atteintes de tumeurs agressives, comme le lymphome de Burkitt, il n’y a pas suffisamment de temps pour une stimulation ovarienne avant la chimiothérapie.
Vitrification d’ovocytes
La vitrification des ovocytes consiste à stimuler l’ovaire avec des hormones similaires à celles produites par la patiente, pour pouvoir prélever les ovocytes via une aiguille très fine, dans une procédure qui nécessite seulement une sédation. Par la suite, les œufs sont conservés par un refroidissement ultra-rapide, qui empêche la formation de cristaux de glace, protégeant ainsi les œufs tout le temps nécessaire (jusqu’à des décennies). C’est la même méthode utilisée pour conserver les œufs chez les patientes qui veulent reporter la maternité pour des raisons personnelles ou professionnelles. Lorsque la patiente a été guérie de son cancer, elle peut utiliser ses œufs pour les féconder avec le sperme de son partenaire ou d’un donneur afin d’obtenir un embryon qui sera implanté dans l’utérus de la patiente.
Cryoconservation du cortex ovarien
Cela consiste à enlever un fragment de la surface de l’ovaire par chirurgie très peu invasive (laparoscopie). La procédure dure vingt minutes environ, permettant à la patiente de regagner son domicile ou de débuter sa chimiothérapie même quelques heures après l’intervention. Les tissus sont ensuite congelés, et peuvent ainsi être préservés tout le temps nécessaire. Si la patiente présente une insuffisance ovarienne, ces tissus peuvent être réimplantés lors d’une nouvelle intervention, restaurant ainsi ses fonctionnalités, tant du point de vue de la fécondité que du point de vue de la production d’hormones (cela retarderait la ménopause qui est une conséquence de nombreux traitements du cancer). Il permet également des grossesses spontanées, sans avoir recours aux techniques de fécondation in vitro.