La qualité des ovocytes ou l’insuffisance ovarienne prématurée sont objet de plusieurs recherches menées par IVI. Le 70e congrès de la Society for Reproductive Investigation (SRI) s’est tenu récemment à Brisbane. IVI était une fois de plus présent lors de cet événement incontournable du secteur de la médecine reproductive. Et, une année encore, plusieurs de ses travaux ont été récompensés au cours de ce congrès en raison notamment des progrès qui s’obtiennent grâce à ces études.
Parmi les domaines ayant reçu les faveurs du jury, on peut citer la lutte contre les effets de l’âge maternel sur la qualité des ovocytes ou contre l’infertilité due à une insuffisance ovarienne prématurée. Vous trouverez ci-dessous un résumé des principaux travaux présentés par IVI devant la SRI.
Lutter contre la perte de qualité des ovocytes
Partout dans le monde, on constate que les femmes décident d’accéder à la maternité à un âge de plus en plus avancé. Les patientes françaises qui viennent consulter IVI ont en moyenne 39 ans. Plus la femme avance en âge plus la qualité des ovocytes diminue. Ceci a des conséquences sur son niveau de fertilité. De même, les traitements de chimiothérapie des femmes souffrant d’un cancer entraînent une perte de la qualité ovocytaire. Ces aspects rendent plus difficile l’obtention d’une grossesse naturelle. Ils ont également un impact sur les résultats des PMA.
On a ainsi remarqué qu’une augmentation des niveaux d’oxydation de l’ovocyte semble être un des mécanismes agissant lors d’une perte de qualité des ovocytes.
En menant notre étude « Nicotinamide Mononucleotide supplementation improves oocyte quality in chemotherapy induced ovarian damage mouse models », nous avons voulu vérifier si un complément oral de nicotinamide mononucléotide (nmn) permettait d’inverser la baisse de qualité ovocytaire associée aux dommages provoqués par une chimiothérapie sur un modèle animal. C’est la première fois que le rôle du NMN pour lutter contre les dommages liés aux traitements oncologiques fait l’objet d’une étude ». Ainsi l’explique le Dr Sonia Herraiz, chercheuse à la Fondation IVI et superviseur de l’étude.
Le NMN est un précurseur du principe actif nicotinamide adenine dinucleotide (NAD+). Cette molécule est essentielle à de nombreux processus biologiques et présentant un potentiel antioxydant.
« Nous avons appliqué une FIV à des animaux. Les taux de fécondation ont augmenté et le développement embryonnaire s’est amélioré. Nous pouvons ainsi en conclure que le traitement avec NMN offre une stratégie thérapeutique prometteuse en matière d’amélioration de la qualité des ovocytes. À ce jour il n’existe aucun traitement fiable», ajoute le Dr Herraiz.
Insuffisance ovarienne prématurée et maternité
L’insuffisance ovarienne prématurée entraîne des cycles irréguliers et des anomalies d’ovulation chez les femmes de moins de 40 ans. Elle est cependant différente d’une ménopause précoce. Cette dernière signifie la perte totale de fertilité. L’insuffisance ovarienne peut néanmoins entraîner des modifications qui rendent difficile l’obtention d’une grossesse naturelle.
La plupart du temps, les femmes atteintes de cette affection ne parviennent pas à obtenir une grossesse avec leurs propres ovocytes. L’étude menée en ce sens par le Dr Irene Cervelló représente un espoir pour toutes ces femmes. « Les résultats obtenus sont très prometteurs. Nous pourrions ainsi proposer une solution thérapeutique à ces femmes. On constate en effet que l’utilisation d’hydrogel combiné à des facteurs de croissance a permis d’augmenter le nombre d’ovocytes matures chez des souris par rapport aux animaux n’ayant pas reçu ce traitement ou ayant reçu d’autres traitements », nous explique le Dr. Cervelló.
Cette étude dirigée par le Dr Cervelló est intitulée « Bioengineering an Ovarian-Specific ECM Hydrogel to Treat Premature Ovarian Failure ». Ella a été présentée par le groupe de biologie des cellules souches endométriales et de bioingéniérie utérine de la Fondation IVI, et a reçu le President’s Presenter’s Award, premier prix octroyé par la société scientifique.
Détection des anomalies chromosomiques
IVI a également été récompensé par la SRI pour son étude sur les anomalies chromosomiques des embryons. Il s’agit d’une ligne de recherche dédiée à l’analyse du comportement des embryons au-delà du jour-même de leur transfert, dans des milieux de culture prolongés en laboratoire jusqu’au 12e jour environ, selon qu’il s’agisse d’euploïdes (profil chromosomique normal), de trisomiques 21 (un chromosome 21 supplémentaire, ou syndrome de Down) ou de monosomiques (un chromosome 21 en moins). Cette étude permet de repérer à quel moment on commence à observer des différences au niveau du développement morphologique des embryons et dans l’expression de leurs chromosomes.
« Nous pourrons ainsi savoir s’il existe une possibilité de rendre silencieux le chromosome supplémentaire de certains embryons en utilisant la technologie CRISPR sur des lignes de cellules humaines. Puis, au cours d’une prochaine étape, on pourrait examiner si cette méthode pourrait s’appliquer à un embryon humain ». Ainsi le précise le Dr Imma Sánchez, gynécologue d’IVI Barcelone et superviseur de l’étude.
Une autre étude présentée par IVI identifie les oligoéléments associés aux meilleurs comme aux pires résultats reproductifs obtenus avec des FIV.
« On a recueilli des données montrant une plus forte concentration d’oligoéléments, comme le cuivre et le ratio cuivre/zinc dans le liquide folliculaire et le plasma, et le manganèse dans le plasma, entraînait une meilleure réponse ovarienne à la stimulation hormonale et de meilleurs résultats embryologiques dans le cas des FIV. À l’inverse, une plus forte concentration de lithium dans le liquide folliculaire s’associe à une moindre réserve ovarienne, une moins bonne réponse à la stimulation ovarienne et à des taux inférieurs de fécondation pour les FIV. Ces résultats indiquent qu’il existe bien un impact direct entre la teneur en oligoéléments et les résultats des FIV ». Ainsi conclut le Dr Francisco Dominguez, chercheur à la Fondation IVI et superviseur de l’étude. Celle-ci s’intitule « Positive association between essential trace elements in female biological matrices and IVF outcomes in euploid single embryo transfer cycles ».
Fibromes utérins et fertilité
Les fibromes sont les tumeurs bénignes les plus fréquentes des femmes en âge de procréer. Très souvent, ils ne produisent aucun symptôme. Or, dans certains cas, ils peuvent provoquer des troubles des menstruations (règles abondantes et prolongées). Ils peuvent aussi provoquer des gênes et des douleurs au niveau de la cavité pelvienne ou de l’abdomen.
Par ailleurs, ils ont une influence sur la fertilité. Les femmes atteintes de fibromes ont davantage de difficultés à obtenir une grossesse et sont davantage sujettes à des fausses couches.
Lors du SRI, le Dr Hortensia Ferrero, chercheuse à la Fondation IVI, s’est vu décerner le prix President’s Presenter’s Award pour son étude intitulée « Doxercalciferol Decreases Uterine Fibroid Growth Rate Through the Regulation of ECM Synthesis and Cell Proliferation ». Cette étude avait pour objet d’évaluer les solutions thérapeutiques permettant de traiter les fibromes.
« Les résultats de notre étude soulignent l’intérêt des analogues de la vitamine D, et plus précisément du Doxercalciferol, en tant que solution thérapeutique dans le traitement des fibromes utérins pour les patientes qui souhaitent maintenir leur niveau de fertilité. Le Doxercalciferol permet en effet de réduire la croissance du fibrome de 42 %. Ce résultat est obtenu grâce à une régulation de l’expression des gènes impliqués dans la prolifération cellulaire et la production de matrice extra-cellulaire. Voilà les deux principales voies de progression de ce type de tumeur », précise le Dr Ferrero.
La recherche, un des piliers d’IVI
La recherche est une activité fondamentale d’IVI qui peut pour cela s’appuyer sur ses sept centres de recherche répartis dans neuf pays. L’objectif étant que les résultats obtenus à travers nos études puissent aboutir à des applications cliniques permettant d’aider nos patientes et nos patients en quête de maternité/paternité.
Le Dr Juan Antonio García Velasco, directeur scientifique d’IVI décrit la recherche chez IVI en ces termes : « La recherche est notre principal moteur depuis plus de 30 ans. Ces efforts, destinés à toujours progresser dans le domaine de la reproduction et à proposer les meilleures solutions à nos patients, font de nous une référence incontournable dans le domaine de la PMA. Ils nous ont permis d’obtenir d’excellents résultats avec nos traitements. C’est ainsi que, encore aujourd’hui, nous ne cessons d’étudier, d’apprendre et de progresser. Notre but est de résoudre au plus vite, grâce à la science, tous les problèmes de fertilité. Des rencontres comme celles proposées par la SRI nous offrent un espace d’échange de nos connaissances acquises. Celà nous permet de fixer les axes de l’avenir de notre spécialité ».
IVI a contribué à donner naissance à plus de 250 000 enfants dans le monde. Nous disposons des toutes dernières technologies et d’une équipe de personnes hautement qualifiées. Pour obtenir des informations sur nos traitements de fertilité, n’hésitez pas à nous contacter par téléphone ou à nous laisser vos coordonnées à travers le formulaire disponible sur notre site. Notre équipe vous rappellera.
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