Bien qu’elle soit entrée en vigueur il y a un an, la nouvelle loi bioéthique reste méconnue en France. Pour l’expliquer, on peut invoquer le fait que 71 % .des femmes interrogées au cours de notre enquête indiquent qu’elles ne se sentent pas concernées par la loi, pas plus que leur entourage. Peut-être aussi pour les mêmes raisons, les trois quarts d’entre elles font part de leur indifférence vis-à-vis de cette nouvelle loi.

Toutefois, 64,2 % des femmes interrogées auraient recours à une PMA après la révision de la loi. Ce résultat s’expliquant probablement par les nouvelles avancées de cette loi en faveur des femmes seules et des couples de lesbiennes qui veulent devenir mères. Ainsi, plus de 70 % des couples de femmes opteraient pour la méthode ROPA, qui est pourtant le traitement de fertilité le plus méconnu parmi les femmes interrogées.

Dans ce quatrième bloc de questions de notre enquête, nous avons également voulu connaître quels étaient, selon ces femmes, les obstacles pour parvenir à une grossesse et avons constaté que le mythe du stress et de la fertilité était toujours d’actualité. En effet, plus de 88,2 % considèrent qu’un mal-être psychologique est préjudiciable à l’obtention d’une grossesse naturelle. L’âge serait le deuxième facteur déterminant, tandis que les mauvaises habitudes comme le tabagisme, l’alcool ou l’absence d’exercice apparaissent parmi les derniers facteurs évoqués.

Pour résumer, nous pouvons, aujourd’hui, nous poser la question suivante : Que savent les Françaises en matière de santé gynécologique ?

Parmi les femmes interrogées, 74 % n’ont jamais entendu parler de la loi bioéthique

De plus, 67,8 % des femmes interrogées font part de leur indifférence vis-à-vis de cette nouvelle loi et près de 7 % la rejettent

Près de 60 % des femmes interrogées connaissent l’endométriose et 46 % le SOPK

Les trois quarts ne connaissent pas la méthode ROPA, tandis que la FIV reste le traitement le plus connu