Les projets de maternité se voient de plus en plus retardés ; tandis que la pic de naissance en France s’installe entre 35 et 44ans selon Santé Publique France, en raison d’une diminution de la fécondité chez les femmes les plus jeunes ainsi que des grossesses de plus en plus tardives.
IVI, leader mondial de la médecine reproductive, a publié la première étude « Tendances de la maternité et la fertilité en France », une vaste enquête réalisée par GFK, expert dans l’analyse de marché. La première publication a démontré que près de 52% des femmes âgées de 25 à 29 retardent leur projet de maternité en raison du contexte socio-économique actuel.
Dr. Elisa Gil, gynécologue à IVI Zaragoza, constate : « De plus en plus de femmes repoussent chaque année leur projet de grossesse, tandis que certaines d’entre elles décident même de ne jamais la vivre : près de 56,3% des femmes âgées de 25 à 29 ans n’ont pas encore d’enfants. Pendant ce temps, 34,9% des femmes âgées de 30 à 35 ans n’ont pas été mères ; le pourcentage de femmes sans enfant âgées de 36 à 39 ans tombe à 28,9%, et à 19% pour les femmes de plus de 40 ans. Des chiffres de natalité alarmants ! »
Carrière professionnelle, situation économique
Les femmes françaises ne rêvent pas toutes de maternité. Pour comprendre les tendances de maternité dans le pays et grâce aux entretiens avec près de 1000 femmes en âge de procréer, nous notons cinq raisons à la baisse de natalité aujourd’hui remarquée en France :
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« Je suis trop jeune ! »
C’est la raison invoquée par 17,3% des personnes interrogées, âgées de moins de 36 ans, qui n’ont pas encore décidé de se lancer dans l’aventure de la maternité. Jeunes et en bonne santé, la maternité n’est pas prioritaire pour elles. Toutefois, la fertilité des femmes baisse drastiquement à partir de 35 ans et il est important d’avoir des suivis réguliers avec son gynécologue pour avoir le choix.
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« Ma carrière professionnelle est aujourd’hui prioritaire ! »
Près de 34% des femmes de moins de 26 ans n’ont pas eu d’enfants en raison de leur situation professionnelle ; et 36% disent avoir des difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale. Il existe, aujourd’hui, de nombreuses demandes et propositions visant à améliorer les politiques RH et sociales afin de permettre aux femmes d’allier carrière et maternité. Toutefois, près de 60% des femmes considèrent que la durée actuelle du congé de maternité en France est insuffisante.
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« Je ne pense pas que mon partenaire actuel soit le bon … » ou « Je n’ai toujours pas trouvé le bon père pour mes futurs enfants »
Après 36 ans, trouver le bon partenaire devient un des facteurs les plus importants dans le lancement d’un projet de maternité. En effet, 30,8% des personnes interrogées âgées de plus de 36 ans déclarent ne pas avoir de partenaire ou ne pas avoir le bon, une raison qui a une influence significative sur leur désir de devenir mère. L’enquête révèle que 40,1 % des femmes qui souhaitent devenir mères n’excluent pas de le faire seules, par leur propre choix, avec l’aide de la médecine reproductive. Ce chiffre augmente chez les femmes de plus de 36 ans, ce qui nous ramène à une évolution générationnelle.
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« En devenant mère, je risque de perdre la liberté qui me plaît tant ! » Ce facteur émergent, lié à l’évolution sociale à laquelle nous ne pouvons être insensibles, montre que nous sommes confrontés à de nouvelles générations et, par conséquent, à de nouvelles mentalités. Ainsi, 79,4% des femmes qui ne veulent pas être mères ont des raisons telles que la perte de liberté ou le désaccord avec le modèle actuel de société pour élever un enfant.
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« Je ne suis pas prête financièrement à avoir des enfants »
Pour les femmes de moins de 36 ans, la principale raison de report ou d’abandon de maternité relève du financier.
« Les potentielles futures mères sont des femmes indépendantes, carriéristes et attachées à leur liberté. Il faut que cela soit pris en compte dans les politiques de santé publique afin de mieux préparer la natalité de demain », souligne Dr. Gil.
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