Les chances de grossesse chez les femmes atteintes d’endométriose sont de 8%, contre 25% en situation normale. Selon les cliniques IVI, la conservation des ovocytes peut être une solution pour permettre aux femmes atteintes d’endométriose d’augmenter leur chance de pouvoir concevoir un enfant. De nombreuses études permettent également de faire progresser la détection et le diagnostic de l’endométriose, notamment grâce aux micro-ARN.
Paris, janvier 2022.
L’endométriose est généralement classée comme une maladie silencieuse et méconnue. Parmi les conséquences de cette maladie qui touche 1 femme sur 10 en France, on compte notamment l’infertilité. Le Dr Juan Antonio García Velasco, directeur scientifique d’IVIRMA et l’un des spécialistes mondiaux de référence en endométriose l’explique : « La probabilité de grossesse spontanée d’un couple, qui est déjà faible, -environ 25% – dans les cas d’endométriose diminue mois par mois, jusqu’à atteindre 8%.”
Les cliniques IVI, spécialistes de la fertilité et de la reproduction dans le monde, ont réalisé une étude qui permet de démontrer l’opportunité de la conservation des ovocytes avant de subir une chirurgie de l’endomètre. Cette étude a montré que les femmes diagnostiquées avec de l’endométriose et âgées de moins de 35 ans avec 20 ovocytes vitrifiés, ont 95% de chances de pouvoir concevoir un enfant. Chez les patientes plus âgées, on compte près de 80% de chance de conception d’un enfant grâce à la conservation des ovocytes. Cette étude prend en compte les données de 485 femmes atteintes d’endométriose qui ont préservé leur fertilité entre janvier 2007 et juillet 2018 dans les cliniques d’IVI dans toute l’Espagne, et qui plus tard ont tenté de devenir enceintes.
Le retard dans le diagnostic de l’endométriose
On estime qu’il faut entre 8 et 10 ans pour diagnostiquer l’endométriose, uniquement dans le cas où la patiente souffre de douleurs anormales. En effet, la maladie, divisible en 4 stades différents, n’est diagnosticable que si les stades 3 et 4 sont atteints. Ainsi, l’information autour de la maladie permet aux femmes de détecter plus clairement des périodes douloureuses intenses, voire invalidantes, qui pourraient être un symptôme d’endométriose.
« L’endométriose est connue depuis la fin des années 1800 et de nombreuses recherches médicales entourent cette maladie. S’il existe de nombreuses théories concernant son origine, aucune hypothèse n’est encore avérée, ce qui rend plus difficile son diagnostic. Au sein des cliniques IVI, nous travaillons actuellement, avec un groupe de chercheurs en biologie moléculaire, sur la capacité à détecter une série de molécules -appelées micro-ARN- dans un fluide corporel -sang, salive ou urine- et à dresser un profil de ces molécules, comme c’est déjà le cas dans la détection de plusieurs formes de cancer. Cela nous permettrait, par exemple, chez une adolescente souffrant de douleurs intenses pendant ses règles, d’observer le profil des micro-ARN et de prédire un développement futur de l’endométriose et, surtout, de la prévenir », commente le Dr García Velasco.