- Déjà quatre grossesses obtenues chez IVI grâce à cette nouvelle technique –
- L’activation de follicules dormants redonne de l’espoir aux jeunes femmes dont la réserve ovarienne est faible.
- Les résultats des études menées en collaboration avec l’hôpital La Fe de Valence seront présentés à l’occasion du 7e Congrès international IVI sur la médecine de la reproduction.
Paris, le 10 mai 2017 – Depuis plusieurs dizaines d’années, de nombreux facteurs conduisent à retarder la maternité, qu’ils soient sociaux, professionnels, économiques, etc. Cependant, la biologie n’a pas suivi cette tendance et, actuellement, le meilleur moment de reproduction chez les femmes se situe dans leur vingtaine, alors que beaucoup ne pensent pas encore avoir d’enfants à cet âge. C’est durant cette période que les meilleurs ovules sont produits, augmentant ainsi les possibilités de grossesse sans complications pour donner naissance à un bébé en bonne santé. Toutefois, on estime que 1 % des femmes souffrent très tôt d’insuffisance ovarienne (ou ménopause précoce) et qu’elles auraient, malgré leur jeune âge, des difficultés à tomber enceinte.
Dans le cadre d’une étude réalisée en collaboration avec l’hôpital La Fe de Valence, IVI a réussi à obtenir quatre grossesses chez des patientes qui présentaient une insuffisance ovarienne précoce, grâce au rajeunissement ovarien. Il s’agit précisément d’une des lignes de recherche menées par IVI et que dirige le Professeur Antonio Pellicer, co-président et fondateur du groupe. « Nous étudions des méthodes innovantes pour activer des follicules qui, autrement, ne se développent pas et les résultats sont prometteurs. Ce traitement fait renaître l’espoir chez des patientes qui, sans cela, n’auraient pas la possibilité de concevoir avec leurs propres ovules », explique-t-il.
Le rajeunissement ovarien a fait partie des sujets traités lors du workshop préalable au 7e Congrès international IVI sur la médecine de la reproduction, qui s’est tenu aujourd’hui à Bilbao, et qui a réuni des chercheurs d’envergure.
Deux techniques, un même objectif
IVI étudie deux techniques pouvant donner lieu au rajeunissement ovarien (qui active la croissance des follicules à des stades précoces, indépendants de l’action des gonadotrophines) : la fragmentation du tissu ovarien (OFFA, sigle de Ovarian Fragmentation for Follicular Activation) et l’injection de cellules mères dans l’artère ovarienne.
Ces deux méthodes permettent à l’ovaire, organe responsable de l’ovulation, d’inverser partiellement son processus de vieillissement et d’activer les follicules dormants, qui, autrement et même au moyen de médicaments, resteraient dans l’ovaire sans se développer.
Actuellement proposée par IVI Valence aux patientes souffrant d’insuffisance ovarienne précoce, en dernier recours avant d’envisager un traitement avec don d’ovocytes, la première technique consiste à prélever par laparoscopie un échantillon de cortex ovarien pour ensuite le fragmenter et le réimplanter. Cette procédure est très peu invasive et les patientes ressortent de la clinique le jour même. Le résultat de l’intervention peut s’évaluer simplement à l’aide d’une prise de sang afin de vérifier la variation des niveaux de l’hormone antimüllérienne, marqueur de la réserve ovarienne.
L’autre méthode de rajeunissement ovarien consiste en l’injection de cellules souches de la moelle osseuse (BMDSC, sigle de Bone Marrow-Derived Stem Cells) dans l’artère ovarienne. Cette procédure fait partie d’une étude pilote menée par le Professeur Antonio Pellicer et sa collaboratrice, la Docteure Sonia Herraiz, en collaboration avec l’hôpital La Fe de Valence. Cette technique présente également des résultats prometteurs, car des grossesses spontanées sont survenues chez des femmes disposant d’une faible réserve ovarienne, suite à une greffe de moelle osseuse.
La première journée du Congrès IVI, qui aura lieu demain au palais Euskalduna de Bilbao, réunira plus de 1 400 spécialistes en médecine de la reproduction.