La médecine reproductive se doit d’avancer aussi vite que la société. C’est pourquoi les traitements de fertilité ont été adaptés ces dernières décennies aux différents modèles familiaux. De nos jours, c’est au tour de la population transgenre de manifester sa volonté d’avoir des enfants. Déjà plusieurs bébés sont nés après une stimulation ovarienne menée à IVI sur des hommes transgenres.
Le congrès de l’ASRM qui a eu lieu à La Nouvelle Orléans entre le 14 et le 18 octobre donne l’occasion à IVI de présenter ses travaux sur cette question. Par ailleurs, d’autres travaux présentés ont montré comment la recherche ne cesse d’évoluer pour tenter de mettre au point des traitements plus spécifiques qui permettront à de plus en plus de patients d’accéder à la maternité.
Plus de la moitié de la population transgenre souhaite avoir des enfants
Au cours de ce congrès de l’ASRM, IVI Barcelone a présenté deux études ayant pour objet le désir de grossesse dans la population transgenre. Ces deux dossiers reposent sur des données recueillies auprès de patients transgenres ayant consulté au moins une fois une des cliniques IVI en Espagne, entre 2010 et 2022.
La première de ces études est intitulée : « Fertility treatments among the transgender community: Demographics, type of treatments and clinical outcomes ». Elle montre que la population transgenre exprimant clairement son désir de maternité a augmenté. Il est par conséquent urgent d’être en mesure de répondre à cette demande via la médecine reproductive.
L’étude aborde aussi le profil de ces patients. Ainsi nous l’explique Mireia Florensa, directrice du laboratoire de FIV d’IVI Barcelone et auteur de cette étude avec le Dr Marga Esbert. « Il s’agit majoritairement d’hommes transgenres, la trentaine. Ils viennent nous consulter en matière de reproduction. Ils ont une partenaire cisgenre avec laquelle ils souhaitent accéder à une PMA en recourant à un don de sperme. En raison de leur âge, la majorité de ces couples choisit de passer par une insémination artificielle. Or, nous pratiquons aussi parfois des cycles d’ICSI, des dons d’ovocytes, voire une méthode ROPA. Dans ce dernier cas, on réalise une stimulation ovarienne pratiquée sur l’homme transgenre. Nous transférons les embryons obtenus soit chez la partenaire, soit chez l’homme transgenre lui-même. Enfin, des hommes et des femmes transgenres se rendent dans nos cliniques pour préserver leurs ovocytes ou leur sperme. Cependant, cela reste moins fréquent ».
IVI est à l’origine de la naissance de cinq bébés nés de patients transgenres
Ce désir d’enfant ne cesse d’augmenter. En fait, nous avons observé depuis cinq ans par multiplication par six du nombre de demandes de PMA. La bonne nouvelle étant que cinq bébés ont pu voir le jour grâce aux processus de reproduction d’IVI après des stimulations ovariennes sur des hommes transgenres.
Et c’est justement-là le thème de l’autre étude présentée devant l’ASRM. Celle-ci traite des résultats des stimulations ovariennes, puis des FIV, chez des hommes transgenres. Cette étude s’intitule « Artificial reproductive technology in transgender men and cisgender women: Does testosterone administration before ovarian stimulation have an impact on IVF embryological and clinical outcomes? ». Mireia Florensa explique que les résultats chez les patients transgenres sont similaires à ceux des patientes cisgenres.
« Certains hommes transgenres optent pour un cycle de FIV et un transfert des embryons obtenus après une stimulation. C’est-à-dire, une ponction ovarienne et une insémination avec don de sperme, soit à leur partenaire cisgenre, soit à eux mêmes. Les excellents résultats obtenus à travers ces méthodes sont comparables à ceux obtenus dans la population cisgenre. On observe à ce propos que les hommes transgenres répondent bien à la stimulation ovarienne, y compris après une prise de testostérone sous réserve d’avoir interrompu ce traitement durant quelques mois avant la stimulation. »
Par ailleurs, cette étude montre aussi que les patients transgenres pourraient également recourir à une congélation de leurs ovocytes ou des embryons obtenus afin de préserver leur fertilité. Ils pourraient ainsi décider plus tard d’accéder à la paternité avec leurs propres gamètes.
Étude relative aux fausses couches
Au-delà de cette question, les chercheurs d’IVI, partout dans le monde, poursuivent leurs travaux pour améliorer les résultats des traitements de fertilité réalisés dans nos cliniques.
Ainsi, une autre étude abordait la question de la coïncidence entre les procédures appliquées et les fausses couches à répétition. Cette étude a été menée sur une cohorte de 3 613 patientes ayant reçu deux transferts d’un seul embryon. On a ainsi pu observer, entre autres choses, une réduction du nombre de grossesses biochimiques et du nombre de fausses couches après deux transferts. Ces résultats sont très encourageants pour les patientes qui ont vécu des fausses couches à répétition.
Une autre étude présentée par IVIRMA montre, quant à elle, que le taux d’enfants nés vivants ne variait pas après trois tentatives. Il convient de rappeler que le taux de réussite est calculé après trois tentatives. Il s’agit par conséquent d’une bonne nouvelle pour les 5 % de patientes qui n’ont pas pu obtenir de grossesse après ces traitements.
Est-il possible d’anticiper les résultats d’une implantation ?
Les chercheurs d’IVIRMA continuent à travailler sur les possibilités offertes par l’intelligence artificielle appliquée aux traitements de fertilité. Nous cherchons ainsi à obtenir des résultats plus pointus pour pouvoir ainsi mieux aider nos patients.
De même, une étude pilote montre les possibilités offertes par l’élastographie ultrasonore (SWE) dans les échographies, pour établir un pronostic d’implantation embryonnaire. Cette étude a permis d’identifier un lien entre 11 mesures de SWE et la grossesse en cours à la neuvième semaine après le transfert d’un seul embryon euploïde congelé.
D’autres recherches ont pour objet les patientes ayant une réserve ovarienne réduite ou un facteur masculin sévère.
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