30% des femmes nées en 1975 n’auront pas d’enfants, un chiffre qui laisse penser que la société a évolué, que les mœurs ont changé et peut-être bien plus encore… Autant de changements que nous allons tenter d’analyser pour mieux comprendre ce phénomène.C’est une question de statistiques certes, mais pas seulement, c’est aussi une tendance dans notre société actuelle.
Selon, la dernière étude menée par le Centre d’Études et de Recherches Démographiques, les femmes nées en 1975 qui approchent aujourd’hui de la cinquantaine, représenteront la génération la plus infertile des 130 dernières années !
Plus précisément et c’est alarmant, entre 25 % et 30 % des femmes nées dans cette deuxième moitié des années 1970 n’auront pas enfants.
Il faut faire un retour en arrière, avant 1922, afin de retrouver des chiffres d’infertilité aussi bas. Et ce n’est pas seulement une question d’infertilité féminine, mais une série de raisons sociales, économiques et médicales.
La même étude décrit également le profil de ces femmes et les raisons qui expliquent pourquoi elles n’auront pas d’enfants :
• Les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants parce qu’elles souffrent de stérilité féminine primaire.
• Les femmes qui ne veulent pas avoir d’enfants, qu’elles soient jeunes ou moins jeunes. Il s’agit là d’une absence volontaire d’enfants par choix de vie personnel.
• Les femmes qui peuvent et souhaitent avoir des enfants, mais qui ne sont pas encore socialement en âge d’en avoir. Elles ne remettent pas en question la maternité car elles sont trop jeunes. On parle alors d’une absence normative d’enfants.
• Les femmes qui peuvent et souhaitent avoir des enfants et sont en âge social de procréer, mais qui reporteront leur maternité car elles n’ont pas trouvé la stabilité économique et sentimentale nécessaire pour tomber enceinte et devenir mère. Il s’agit de l’absence chronique d’enfants.
• Les femmes qui, au moment où elles décident de devenir mères, ne peuvent pas tomber enceintes. La situation se complique alors si elles ont plus de 35 ans, âge à partir duquel la fertilité féminine commence à diminuer. On parle alors d’absence d’enfants imprévue.
Pour les 2 dernières catégories de femmes, les traitements de PMA peuvent être la solution. Dans le cas d’absence chronique d’enfants, la préservation de la fertilité peut être envisagée pour retarder la maternité. Dans celui d’absence d’enfants imprévue, les femmes dont la fertilité chute avec l’âge peuvent recourir au don d’ovocytes ou à la FIV Plus, c’est-à-dire une fécondation in vitro (FIV) associée à une étude chromosomique, le Preimplantation Genetic Screening (PGS).
Selon l’INSEE, en France, en 2010, les femmes mettaient au monde leur premier enfant à l’âge de 28 ans alors qu’en 1960, l’âge moyen était de 24 ans.
En 2013, 22% des naissances en France concernaient des mères de plus de 35 ans, contre seulement 14% pour les femmes de moins de 25 ans, précise l’Insee.
Cela est dû à différents facteurs et notamment à la place de la femme dans la société avec la généralisation des études, la place de la femme sur le marché du travail etc…
Nous aimerions ajouter un phénomène qui émerge ces dernières années mais que cette étude ne prend pas en compte et qui conduira pourtant sûrement à de prochaines études démographiques. Il s’agit du profil des mères célibataires, c’est-à-dire des femmes qui malgré l’absence de partenaire réalisent leur désir de devenir mères. Ce profil de femmes est en augmentation chez IVI qui enregistre une augmentation de 58% au cours des 5 dernières années. Pour elles, les traitements de procréation médicale assistée sont une véritable solution.
Mais cette dernière catégorie de femmes inversera-t-elle la tendance actuelle ?
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