En France, de grandes campagnes d’immunisation contre la grippe sont faites chaque année, principalement auprès des personnes de plus de 65 ans et les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques. Cependant, il existe aussi d’autres personnes à risque comme les femmes enceintes, à ne pas négliger. La grippe est d’ailleurs souvent perçue comme peu grave, alors qu’il s’agit de la première cause de mortalité par maladie infectieuse en France.
La campagne de vaccination anti-grippe a démarré en France et les femmes désireuses de commencer un traitement de procréation assistée peuvent s’interroger sur la nécessité ou non de se faire vacciner.
Le saviez-vous ?
Dans le cadre d’une PMA, les femmes qui suivent un traitement doivent être vaccinées contre la grippe si elles font partie d’un groupe à risque.
En principe, le vaccin anti-grippe est conseillé pendant le premier trimestre de la grossesse. Le Dr. Manuel Muñoz, directeur de l’IVI Alicante, précise que « les femmes suivant un traitement de procréation assistée doivent être traitées au même titre que le reste de la population si elles présentent un quelconque facteur de risque, par exemple une pathologie chronique cardiovasculaire ou respiratoire, ou un diabète. Dans ces cas, le vaccin est conseillé, mais il n’est pas nécessaire en l’absence de telles pathologies. »
Quels autres vaccins faire avant la grossesse ?
En ce qui concerne les autres vaccins suscitant les interrogations des patientes, le Dr. Manuel Muñoz confirme que les analyses réalisées avant les traitements de procréation assistée comprennent de facto le contrôle de l’immunité contre la rubéole et l’hépatite B. « Le vaccin anti-rubéole fait partie du carnet de vaccination des petites filles, mais il peut arriver que des femmes adultes ne soient pas immunisées. Dans ce cas, il est conseillé de se faire vacciner et d’attendre trois mois avant de commencer le traitement de procréation assistée, puisque ce vaccin est administré en même temps que celui des oreillons et de la rougeole. C’est ce que l’on appelle le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) », explique le directeur de l’IVI Alicante.
Contracter la rubéole durant la grossesse peut provoquer de graves conséquences sur le fœtus qui peuvent entrainer des lésions osseuses, des problèmes de surdité ou encore une trop forte évolution du volume du foie et de la rate de l’enfant. Les oreillons et la rougeole peuvent quant à elles provoquer des fausses couches.
En ce qui concerne le vaccin contre l’hépatite B, les spécialistes de l’IVI recommandent de l’administrer généralement aux personnes faisant partie de groupes à risque, particulièrement chez les personnels de santé, mais en l’absence d’un tel facteur, le vaccin n’est pas nécessaire.
Et pendant la grossesse ?
Outre le vaccin anti-grippe, il est recommandé à toute femme enceinte, à chaque grossesse, de recevoir le vaccin contre la coqueluche, il est souhaitable entre la 27ème et la 36ème semaine de la grossesse. De l’avis du Dr. Manuel Muñoz, « cette précaution protège les bébés de moins de trois mois de cette infection respiratoire. »
La vaccination antitétanique est recommandée chez les femmes enceintes non vaccinées. Selon le moment de la grossesse, il doit s’administrer comme suit : deux doses de vaccin, la première au moins 60 jours avant l’accouchement, la deuxième au moins 20 jours après la première dose. Cette vaccination offre une protection contre le tétanos néo-natal et post accouchement. Il est possible également d’opter pour une dose unique, administrée au moins 60 jours avant l’accouchement.
Si la femme enceinte est déjà vaccinée, il est conseillé de faire un rappel.
Toutefois, pendant la grossesse, « les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle sont contre-indiqués trois mois avant la grossesse et pendant toute sa durée dans la mesure où ils pourraient provoquer une infection fœtale », prévient le Dr. Manuel Muñoz.
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