Depuis plusieurs décennies, l’âge de la première maternité recule. En France, par exemple, les mères ont en moyenne près de 31 ans lors de la première naissance. Or, il est prouvé que l’âge est en partie responsable de l’infertilité des femmes. Jusqu’à présent, pour répondre à cette situation, la solution proposée par la médecine de la procréation est le don d’ovocytes. Cependant, cette suggestion se révèle insatisfaisante pour un certain nombre de patientes qui souhaitent fonder une famille sans passer par le don de gamètes. C’est pourquoi nous travaillons à mettre en œuvre des procédures alternatives, tant préventives que curatives. Parmi les pistes les plus encourageantes, le rajeunissement des ovaires pourrait permettre dans un avenir proche d’offrir aux patientes souffrant d’insuffisance ovarienne ou de ménopause précoce un traitement de PMA avec leurs propres ovocytes.
Maternité tardive et préservation de la fertilité : la réponse préventive de la PMA
La vitrification des ovocytes
La vitrification des ovocytes est l’une des méthodes préventives les plus conseillées pour optimiser ses chances de succès, même en cas de maternité tardive. Cette technique consiste à recueillir les ovocytes de la patiente (après stimulation) afin de les préserver par cryoconservation. Le but ? Stocker des ovocytes jeunes (prélevés idéalement avant les 35 ans de la bénéficiaire) dans l’attente d’une utilisation future. Au moment qu’elle juge opportun, la patiente peut s’engager dans un traitement de PMA (procréation médicalement assistée) avec ses propres ovocytes.
Le rajeunissement des ovaires : une réponse curative prometteuse encore à l’essai
Les mesures curatives proposées par l’assistance médicale à la procréation (AMP) doivent répondre à deux effets du vieillissement ovarien :
- La quantité réduite de follicules ;
- La qualité amoindrie des ovocytes contenus dans les follicules.
En cas d’insuffisance ovarienne, de ménopause précoce ou de maternité tardive, le traitement de PMA le plus souvent préconisé demeure le don d’ovocytes. Dans cette configuration, on procède à une fécondation in vitro (FIV) avec les ovocytes issus d’une donneuse anonyme.
Depuis plusieurs années, une autre piste est explorée par les chercheurs et spécialistes de l’Institut valencien de l’infertilité : le rajeunissement ovarien. Encore à l’étude, cette technique peut s’envisager de deux façons :
- La fragmentation ovarienne : OFFA (Ovarian Fragmentation for Follicular Activation) ;
- La greffe de moelle osseuse : BMDSC (Bone Marrow Derived Stem Cells).
La fragmentation ovarienne : OFFA (Ovarian Fragmentation for Follicular Activation)
Pour faire face aux cas d’infertilité provoqués par une insuffisance ovarienne, les spécialistes d’IVI travaillent à mettre au point des protocoles de PMA consistant à raviver les follicules ovariens contenant l’ovocyte. L’une des deux techniques les plus prometteuses est nommée OFFA (pour Ovarian Fragmentation for Follicular Activation) et a pour but d’activer les follicules dormants par fragmentation ovarienne.
Avec cette méthode de rajeunissement des ovaires, le cortex ovarien (région externe de l’ovaire abritant les follicules) partiellement prélevé par cœlioscopie ou par laparoscopie est sectionné en petits cubes (généralement 80 petits morceaux), afin de stimuler les follicules en sommeil. Le tout est replacé à son emplacement initial par tunnellisation. Ce geste très peu invasif permet de reprendre une vie normale le jour même.
Jusqu’à présent, 4 grossesses dans un groupe de 14 femmes ménopausées précoces ont été couronnées de succès. Les travaux de recherche se poursuivent.
La greffe de moelle osseuse : BMDSC (Bone Marrow Derived Stem Cells)
Autre technique fructueuse de rajeunissement des ovaires, le BMDSC (pour Bone Marrow Derived Stem Cells) repose sur la transplantation de cellules souches de la moelle osseuse. Mise en place par les spécialistes de l’IVI avec la collaboration étroite de l’hôpital La Fe de Valence, cette technique a permis la naissance de trois bébés de mères ménopausées ou préménopausées. Ici, les cellules souches sont extraites dans le sang périphérique et réimplantées dans l’ovaire afin d’activer les follicules dormants. L’objectif de cette étude ? Améliorer la réponse ovarienne de telle sorte que la production d’ovocytes augmente.
Actuellement à l’étude, une nouvelle phase de ces travaux de recherche vise à vérifier que les cellules souches peuvent atteindre l’ovaire et agir sur lui, en circulant dans le système sanguin (et non par injection directe dans l’ovaire). L’enjeu de cette nouvelle étape exploratoire ? Développer une technique de rajeunissement des ovaires aussi peu invasive que possible et standarisable de manière à être utilisée dans tous les centres IVI.
Vous voulez obtenir un supplément d’information sur les dispositifs médicaux mis en œuvre par les centres IVI en cas de ménopause précoce et de réserve ovarienne faible ? N’hésitez pas à nous contacter au 08 00 941 042 (numéro gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185. Vous pouvez également entrer en contact avec nos services en remplissant notre formulaire en ligne.
2 commentaires
j’aimera bien en savoir plus sur le rajeunissement de l ovaire par par injection de cellules souche
ou on peut faire cette technique
Bonjour,
J’aimerais bien suivre le traitement de rajeunissement Ovarien pour tombé enceinte de mes propres organes.