Ces jours-ci, nous voyons des milliers de sportives concourir au plus haut niveau. Arriver aux Jeux Olympiques, exige une activité physique de haute intensité. Cela peut parfois affecter la fertilité. De plus, le sport de haut niveau exige parfois de mettre de côté les projets de maternité pendant l’âge optimal pour concevoir naturellement. La préservation de la fertilité est, dans ce cas-là, la meilleure alternative pour entamer plus tarde le projet de maternité.
La pratique habituelle d’un sport à haut niveau peut toutefois réduire la capacité hormonale de la femme. Elle peut alors présenter des signes d’aménorrhée, c’est-à-dire, l’absence de règles. Quel impact sur la fertilité de la femme ? Comment les sportives professionnelles doivent-elles gérer leur projet de maternité ? La Dre Anabel Salazar, directrice d’IVI Madrid nous explique tout dans ce blog.
Absence de règles chez les femmes sportives
De plus en plus de femmes décident de se consacrer au sport professionnel. Lorsqu’une sportive de haut niveau attend un enfant, notamment au cours de sa carrière sportive, la société ne se lasse pas de commenter cette maternité. Beaucoup sont tenues de décider à l’avance du moment opportun pour devenir mère. Elles sont même nombreuses à attendre la fin de leur carrière sportive.
Il est recommandé aux sportives de bien se renseigner pour pouvoir mener à bien leur projet de maternité le moment venu.
La pratique d’un sport à haut niveau peut provoquer une baisse du taux d’œstrogènes ou de brusques variations de poids. Le déséquilibre entre les calories absorbées par le corps et l’énergie consommée affecte en effet les hormones qui régulent l’activité ovarienne.
Ce phénomène, associé à l’éventuel stress de la compétition, font que ces femmes présentent un faible pourcentage de graisse corporelle. Tout cela peut aboutir à ce que l’on appelle une aménorrhée. Autrement dit à la suppression ou la modification par le corps du cycle menstruel. En d’autres termes, ces femmes n’ont plus leurs règles ou celles-ci deviennent fortement irrégulières.
Aménorrhée et fertilité
L’aménorrhée est par conséquent très fréquente chez les femmes pratiquant une activité physique très intense. Celle-ci peut conduire soit à une absence ponctuelle de règles, soit à une anomalie qui se prolonge. Les conséquences, dans ce cas, ne sont pas les mêmes comme nous l’explique le Dr Salazar. « Si l’aménorrhée est ponctuelle, elle ne devrait pas poser de problème à long terme. Mais, une aménorrhée qui se prolonge sur une longue période peut provoquer une infertilité. Ceci rend difficile la survenue d’une grossesse naturelle. » Voilà pourquoi sport d’élite et fertilité sont deux questions fortement liées.
Les spécialistes qui prennent en charge les sportives doivent parfaitement bien connaître le profil physiologique de chaque femme et le fonctionnement de son système endocrinien. Une évaluation individuelle est nécessaire pour déterminer de quelle manière la libération d’hormones influence les performances de chaque athlète. La force, l’endurance ou la flexibilité peuvent dépendre de l’activité hormonale.
Veiller à son alimentation pour favoriser l’équilibre hormonal
Au-delà de l’importance de renforcer leur productivité sportive, il convient de veiller à l’alimentation de ces femmes. « L’exercice physique pratiqué à haut niveau doit s’accompagner d’une bonne alimentation. Celle-ci est à base de protéines, de graisses de qualité et d’hydrates de carbone. Autrement, on peut voir apparaître des troubles hormonaux. Ces ingrédients sont en effet indispensables pour pouvoir maintenir un cycle hormonal régulier. Une insuffisance pondérale, associée à un déficit en macronutriments et à un exercice physique intense, contribue à raccourcir la phase lutéale (période entre l’ovulation et les règles). La sécrétion hormonale est également modifiée et les niveaux d’œstrogènes diminuent en conséquence. Il faut toutefois souligner que cette situation est réversible sous réserve qu’elle ne se prolonge pas dans le temps », indique le Dr Salazar.
Sport d’élite et fertilité: comment programmer sa maternité ?
En prenant en compte les informations médicales existantes, les sportives professionnelles peuvent facilement planifier leur maternité. Elles peuvent par ailleurs parfaitement poursuivre une activité sportive intense sans que cela n’affecte leur fertilité ou leurs cycles. Les conseils de spécialistes et des routines personnalisées sont indispensables.
Ces sportives ont également la possibilité de préserver leur fertilité lorsqu’elles sont jeunes. Ces femmes peuvent ainsi mener une carrière sportive au plus haut niveau et choisir le moment où elles deviendront mères. Elles pourront alors, à ce moment-là, disposer de leurs ovocytes et ceux-ci auront la même qualité qu’au moment de leur congélation. Avec l’aide et les conseils d’un spécialiste de la fertilité, elles pourront alors facilement obtenir une grossesse.
IVI vous aide à concrétiser votre projet de maternité
Lorsqu’une femme aura décidé de devenir mère, elle pourra opter pour une FIV, soit avec le sperme de son conjoint, soit avec celui d’un donneur. Elle pourra également opter pour la méthode ROPA dans le cas de femmes vivant en couple qui souhaitent accéder toutes deux à la maternité. Le processus serait alors plus rapide puisque la stimulation hormonale et la ponction auront été réalisées au moment de la congélation des ovocytes.
IVI vous conseille tout au long de votre projet de maternité. Si vous être une sportive professionnelle, ou si vous pratiquez un sport de haut niveau, l’équipe médicale d’IVI prendra avec vous les décisions concernant les étapes à suivre. N’hésitez pas à nous appeler ou remplissez notre formulaire en ligne, nous vous répondrons en français. Nos spécialistes vous aideront à réaliser votre rêve de maternité.
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