Technique de procréation assistée, la méthode ROPA est un procédé de FIV (fécondation in vitro) proposé aux couples de femmes. Également appelée FIV réciproque, la Réception des Ovocytes de la Partenaire (ROPA) repose sur le partage de la conception du bébé ente les deux compagnes. Il s’agit d’une double maternité, nécessitant le don d’ovocytes de l’une et l’utilisation de l’utérus de l’autre. En quoi consiste la méthode ROPA ? Qu’est-ce qui distingue ce procédé d’une insémination artificielle classique ou d’une FIV traditionnelle ? Que disent les lois françaises et européennes ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur la méthode ROPA, une nouvelle technique de maternité partagée.
La méthode ROPA : vers une maternité partagée
La méthode ROPA s’adresse aux couples de femmes qui veulent assumer une maternité de manière partagée et active, soit par choix personnel, soit pour raisons médicales. Recommandé en cas d’absence ou d’altération de la qualité des ovocytes, ce procédé est également préconisé lorsqu’une absence ou un dysfonctionnement sévère des ovaires est observé. En outre, l’équipe médicale peut proposer ce protocole en cas d’altérations chromosomiques ou génétiques, ou si le risque de transmission héréditaire d’une pathologie se présente. La méthode ROPA reste enfin la solution indiquée quand les autres techniques de procréation assistée ont échoué.
En quoi consiste la méthode ROPA ?
La méthode ROPA se distingue des autres procédés de PMA par le fait que chacune des deux partenaires partage activement le processus de fécondation in vitro. L’une d’elles est la mère génétique du bébé, tandis que l’autre participe au traitement en portant le bébé et en le mettant au monde. Dans le cadre de la méthode ROPA, les médecins ont recours à une FIV double don, c’est-à-dire faisant appel au don de sperme et au don d’ovocytes, le dernier provenant dans ce cas de l’une des deux futures mamans, et non d’une donneuse anonyme.
Comment se déroule la méthode ROPA du côté de la « maman donneuse » ?
Deux traitements parallèles sont prescrits à chacune des compagnes. La patiente responsable du don d’ovocytes doit au préalable se soumettre à une série d’examens. Celle-ci débute par la réalisation d’un bilan hormonal visant à estimer la réserve ovarienne, et d’une sérologie destinée à écarter l’existence de maladies virales transmissibles. Afin d’éliminer tout danger de pathologie utérine ou ovarienne, une échographie est effectuée. Un caryotype est dressé pour dépister d’éventuelles anomalies génétiques susceptibles d’affecter l’embryon. La future maman « donneuse » d’ovocytes suit un cycle de stimulation ovarienne par injection d’hormones en vue de produire des follicules et d’obtenir un plus grand nombre d’ovocytes. Pour un suivi précis, des analyses hormonales périodiques et des échographies sont réalisées tout au long du processus. Lorsque les follicules ont atteint une taille adéquate, le médecin spécialiste procède à une ponction, pour extraire les ovules matures. Ce geste simple et rapide (il ne dure pas plus de 15 minutes) se pratique sous anesthésie.
Une technique en tout point semblable à une FIV double don
De son côté, la « maman receveuse » se soumet à différentes sérologies et échographies, pour s’assurer qu’elle ne souffre ni de maladies virales transmissibles ni de pathologies utérines ou ovariennes. La patiente qui s’apprête à porter le bébé commence ensuite à préparer son utérus pour augmenter les chances d’implantation du futur embryon. La préparation de l’endomètre passe par l’administration d’un traitement hormonal à base d’œstrogène et de progestérone. C’est alors qu’on utilise l’échantillon de sperme congelé issu d’un donneur anonyme. Après décongélation en laboratoire, le sperme est débarrassé, le cas échéant, de certains composants néfastes. De là, les spermatozoïdes les plus aptes à la fécondation sont minutieusement sélectionnés, puis les ovocytes sont fécondés. Lorsque les embryons atteignent le stade de blastocystes, cinq jours plus tard, le transfert peut avoir lieu. L’utérus de la « maman receveuse » accueille l’embryon de la plus haute qualité. Ce processus rapide et indolore ne nécessite pas d’anesthésie ni de soins ultérieurs. Les embryons surnuméraires sont congelés, afin d’être éventuellement implantés lors d’un prochain cycle de FIV. Environ quinze jours après le transfert, l’hormone béta-hCG est dosée, pour confirmer la grossesse.
Que dit la loi française à propos de la méthode ROPA ?
La France limite l’accès aux techniques de procréation assistée aux couples hétérosexuels en âge de procréer présentant un diagnostic d’infertilité. Les couples confrontés à une maladie grave, pouvant être transmise au bébé sont aussi pris en charge. A contrario, les couples homosexuels et les femmes célibataires ne sont pas éligibles à la PMA. Cependant, après l’avis favorable (juin 2017) du Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE), il est possible que la loi soit assoupliedans le cadre de la révision des lois de bioéthique programmée en 2018. Ce réaménagement étendrait aux femmes seules et aux couples lesbiens le droit de recourir aux différentes techniques de PMA.
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Méthode ROPA: FIV avec Réception d’Ovocytes de la Partenaire
2 commentaires
En Espagne, est-i’ possible d’avoir recours à cette méthode ?
Si, c’est possible. Veuillez visiter notre page dediée.