Comment savoir si on est stérile?
Cette question surgit quand, après plusieurs tentatives, aucune grossesse ne se profile à l’horizon. Pour les spécialistes, il faut compter un an de rapports sexuels non protégés sans que la femme tombe enceinte pour suspecter un problème d’infertilité dans le couple. Car, en règle générale, 70 % des grossesses sont obtenues après 6 mois d’essais, et 90 % après un an. Comment détecter lequel des deux partenaires est « stérile » ou infertile ? Quels examens permettent de poser un diagnostic ? Existe-t-il un moyen de savoir si on est stérile sans faire de test ? Quelle prise en charge peut offrir la PMA (procréation médicalement assistée) ? Nous résumons dans cet article les méthodes et les protocoles permettant d’évaluer la fertilité des couples.
Problèmes de fertilité : quand faut-il consulter?
Habituellement, il est admis que les chances de grossesse sont de l’ordre de 25 % par cycle chez un couple fertile. En pratique, on constate que 70 % des grossesses interviennent après 6 mois de rapports sexuels non protégés avec le même partenaire (3 fois par semaine au minimum) et 90 % après un an de tentatives. La veille, le jour et le lendemain de l’ovulation constituant le meilleur moment pour atteindre son objectif. Par conséquent, il est conseillé de consulter lorsque, malgré des rapports sexuels réguliers en l’absence de contraception, le couple ne parvient pas à concevoir un enfant au bout de 12 mois environ.
À noter que ce temps peut varier en fonction de l’âge de la patiente. Au-delà de 35 ans, le délai est réduit à six mois environ.
Comment savoir si on est fertile?
Pour poser son diagnostic, le médecin va établir un bilan de fertilité en procédant, en premier lieu, à un « interrogatoire » du couple. Au cours de cette enquête, le praticien porte son attention sur :
- l’historique de vie commune ;
- la régularité et la fréquence des rapports sexuels ;
- la date d’arrêt de la contraception ;
- la présence de traitements en cours ou passés ;
- les explorations déjà effectuées.
Pour affiner l’analyse, les questions se concentrent sur l’historique de la patiente. En prenant en compte :
- l’âge (au-delà de 35 ans, la fertilité féminine décline) ;
- le cycle menstruel (date des premières règles, régularité du cycle, dysfonctionnements ovulatoires, douleurs pelviennes avec suspicion d’endométriose, antécédents d’hémorragies prémenstruelles) ;
- l’historique du problème d’infertilité (infertilité primaire ou secondaire, avortements spontanés, curetages, kystes ovariens) ;
- les antécédents infectieux et chirurgicaux (salpingites, tuberculose, maladies sexuellement transmissibles, curetages utérins) ;
- les traitements en cours ou passés (antidépresseurs, chimiothérapie, radiothérapie, etc.) ;
- le mode de vie (alimentation, sport intensif, tabac, alcool, drogue).
Du côté du patient, l’interrogatoire est dirigé vers les antécédents médicaux, chirurgicaux et l’existence potentielle de pathologies testiculaires. Le mode de vie est aussi analysé, en axant les recherches sur les expositions à des produits ou des éléments toxiques (perturbateurs endocriniens, solvants, pesticides, ondes, etc.), dans le cadre professionnel comme dans le cadre domestique.
À l’issue de cette phase, des examens médicaux comprenant une série de tests et de bilans sont prescrits aux deux membres du couple.
Comment savoir si on est stérile quand on est une femme?
Concernant la patiente, le bilan de fertilité prend la forme d’un examen gynécologique poussé. À l’occasion, sont pratiqués :
- un dosage hormonal (estradiol, LH ou hormone lutéinisante, FSH ou hormone folliculo-stimulante, prolactine) ;
- un examen de la glaire cervicale ;
- un caryotype ;
- une échographie ovarienne par voie endovaginale pour vérifier la taille et l’aspect des ovaires, mesurer l’épaisseur de la muqueuse utérine, évaluer le nombre de follicules antraux et détecter un éventuel syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ;
- une hystérosalpingographie (radiographie de la cavité utérine et des trompes de Fallope) pour écarter les anomalies.
Dans certaines situations, ces examens sont accompagnés par :
- une hystéroscopie, qui revient à observer la cavité utérine à l’aide d’un fin tube optique (sous anesthésie générale ou locale) ;
- une laparoscopie, pour déceler les séquelles d’infections, la présence d’endométriose, d’adhérences ou de malformations utérines.
La question « comment savoir si on est stérile quand on est une femme sans faire de test ? » peut se poser. La seule manière de s’assurer de sa capacité à tomber enceinte passe par la consultation d’un praticien. En effet, les méthodes dites « naturelles » et les tests en vente libre ne peuvent se substituer à un bilan de fertilité effectué rigoureusement et comprenant un examen médical complet.
Comment savoir si on est stérile quand on est un homme?
Pour avoir une vue précise de la situation du patient, le spécialiste préconise généralement un spermogramme. Cet examen se fonde sur l’exploration de trois critères :
- la concentration en spermatozoïdes ;
- la mobilité des spermatozoïdes ;
- la morphologie des spermatozoïdes.
Comment savoir si le sperme est fertile?
Le bilan est satisfaisant si on dénombre 39 millions de gamètes dans l’éjaculat. Un minimum de 30 % d’entre eux doivent être en mouvement de progression, et 4 % au moins doivent présenter une forme normale. Le spermogramme est jugé insatisfaisant si les résultats sont en dessous de ces seuils.
Lorsque le nombre de spermatozoïdes est inférieur à 20 millions/ml de sperme, on parle d’oligospermie. Cependant, certaines études soulignent que la fécondité ne se trouve réellement impactée qu’en dessous de 5 millions/ml.
Pour confirmer le diagnostic, un deuxième spermogramme est effectué 3 mois après le premier. Ceci car certains facteurs, comme un syndrome infectieux ou un épisode de fatigue intense, peuvent avoir un retentissement sur la qualité du sperme. Il faut donc attendre la fin du cycle de la spermatogenèse (74 jours) pour renouveler le contrôle.
Le spermogramme peut être complété, le cas échéant, par des dosages hormonaux, un caryotype ou une échographie des organes génitaux.
Que peut révéler le bilan de fertilité?
À la lumière des examens, le praticien peut déterminer les causes de l’infertilité qui touche le couple.
Chez la femme, il peut s’agir de problèmes d’anovulation (absence d’ovulation) ou de dysovulation (ovulations irrégulières), des signes potentiels :
- de syndrome des ovaires polykystiques ;
- d’insuffisance ovarienne primitive ;
- de dysfonctionnement thyroïdien.
Les troubles ovulatoires sont une des causes les plus fréquentes d’infertilité féminine. Mais le bilan de fertilité peut également mettre en évidence des anomalies utérines ou tubaires, voire une insuffisance de glaire cervicale. Lors de l’hystéroscopie, il est possible de détecter certaines malformations de l’utérus (cloisonnement, séquelles post-partum ou consécutives à une interruption de grossesse, polypes, fibromes, endomètre fin, etc.). L’hystérosalpingographie et la cœlioscopie se révèlent incontournables pour dépister les anomalies tubaires (causées par une salpingite ou un acte chirurgical, par exemple). C’est aussi à cette occasion que peut être réalisé un diagnostic d’endométriose. Cette pathologie affecte une femme sur dix, 25 % des patientes concernées étant infertiles et 33 % ayant du mal à tomber enceintes.
Chez l’homme, le bilan de fertilité permet de détecter d’éventuelles anomalies des spermatozoïdes par le biais du spermogramme :
- l’oligoasthénotératospermie (OATS), qui se manifeste par une diminution du nombre de spermatozoïdes associée à une mauvaise mobilité et une fréquence élevée de formes anormales ;
- l’azoospermie (sécrétoire ou non obstructive), définie par l’absence de production de spermatozoïdes par les testicules.
Les anomalies du sperme étant l’une des causes les plus courantes d’infécondité masculine.
Quelle prise en charge peut offrir la PMA?
Selon les résultats des examens, différents traitements de procréation médicalement assistée (PMA) peuvent être proposés.
Le spécialiste de l’infertilité peut orienter les futurs parents vers une insémination artificielle, une fécondation in vitro classique ou un protocole plus spécifique.
- L’insémination artificielle (IA), conseillée en cas de trouble de l’ovulation, d’altération du col utérin, de défaut mineur ou modéré lié à la concentration ou à la mobilité des spermatozoïdes.
- La FIV (fécondation in vitro), préconisée en cas d’insuffisance ovarienne, d’endométriose, de syndrome des ovaires polykystiques. La FIV peut être une bonne réponse face à des échecs répétés lors de traitements par insémination artificielle ou en cas de facteur masculin, voire de suspicion de maladie héréditaire chez le conjoint.
- La FIV-ICSI, proposée dans les situations de facteur masculin sévère, consiste à injecter le meilleur spermatozoïde directement à l’intérieur de l’ovocyte.
- La FIV Genetic (FIV + test PGT-A), prescrite en cas de pathologie génétique transmissible à l’enfant à venir.
Comment savoir si je suis stérile?
Qu’est-ce que la procréation médicalement assistée peut m’apporter comme solution ? Faites-nous part de vos interrogations, nous mettrons tout en œuvre pour y répondre dans les plus brefs délais. Posez-nous vos questions en contactant l’un de nos centres par téléphone au 08 00 941 042 (numéro gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185. Nous vous accueillerons dans votre langue maternelle. N’hésitez pas à solliciter un rendez-vous avec le spécialiste de votre choix en remplissant notre formulaire dédié. Si vous le souhaitez, vous pouvez demander l’accompagnement d’un tuteur francophone, qui vous suivra tout au long de vos démarches.
10 commentaires
Bonsoir,
Existe-t-il un moyen de savoir près chez moi si je suis stérile ? J’habite Bordeaux et sa métropole. Merci d’avance. Cordialement.
Chaque cas est différent et nécessite d’une évaluation médicale personnalisée. Veuillez consulter sur notre web https://ivi-fertilite.fr/ la liste de nos cliniques francophones ou bien remplissez notre formulaire afin que nous puissions vous contacter le plus tôt possible. Vous pouvez aussi nous téléphoner au 08 00 941 042 (dès la France, gratuit) ou au +34 960 451 185 (dès d’autres pays). Merci pour votre intérêt!
Bonsoir, alors j’ai 24ans, je suis assez active sexuellement avec mon mari, on a tendance à avoir de rapports sans préservatif mais aussi sans éjaculation dans le vagin, est-il un signe d’infertilité si on a recours a des rapports sans éjaculation ? Sachant que je ne veux pas voir une gynéco car l’idée me stresse, Car il ya de nombreux cas où sa arrive de tomber enceinte par accident et vue que je ne m’y connais pas trop ! Espérant d’avoir une réponse favorable. Merci
Bonsoir madame. Si vous désirez tomber enceinte ou connaître votre fertilité et vu votre âge, il est conseillable de visiter un spécialiste après un an de rapports sexuels sans protection, si dans ce temps là vous n’avez pas obtenu une grossesse. Vous et votre partenaire devez avoir un bilan de fertilité, spécialement si vous détectez une anomalie telle que le manque d’éjaculation. Les grossessess spontanées sont bien sûr possibles mais il est toujours conseillable de faire confiance aux experts pour suivre les démarches adéquates.
bonjour,est ce que le fait de s’abstenir d rapport sexuel jusqu’a 30 ans est un signe de stérilité tant que l’on conserve sa chastété,merci d me répondre.
Bonjour, la fertilité n’est pas liée aux rapports sexuels, donc le fait de s’abstenir jusqu’à un certain âge ne serait pas un problème. Ce qui est conseillable est que, dès que l’on veut avoir un enfant, réaliser une consultation avec un spécialiste afin d’etablir un bilan de fertilité.
Bonjour, j’ai été opéré pour la première fois entre 0 et 2 ans à cause d’un testicule non descendu. Mais 14 ans plus tard je ressentais toujours des petites douleurs au niveau de l’abdomen et j’ai été opéré une deuxième fois. Depuis l’opération jusqu’à maintenant à les 22 ans je constate que j’ai un testicule normal et un testicule vraiment petit qui ne se déplace pas c’est sur place je me dis qu’il a été fixé. Ma question est de savoir si je peux devenir papa un jour ? Est-ce ce petit testicule mobile est il toujours fonctionnelle ? Que faire pour avoir un enfant ?
Pour savoir si votre testicule conserve sa capacité reproductive nous vous conseillons de visiter un spécialiste qui réalisera les examens nécessaires. Néanmoins, la procréation assistée offre toujours des alternatives.
Bonsoir,j’ai 32 ans nous essayons d’avoir un enfant depuis quelques mois, j’ai consulté mon gynécologue ayant des douleur de régles et depuis ma puberté des kystes fonctionnel et opération il ya un 1ans d’un kyste hémorragique sur un ovaire le chirurgien à découvert des cicatrices d’endométriose sur une partie de l’iléon mon gynécologue me de dit que je n’ais pas d’endométriose ! Il m’a fait un bilan de stérilité je suis trés inquiète mon taux de HAM est de 0,57 FSH 9,2et LH 4,6 d’après vous je pourrais tomber enceinte naturellement ? Mon gynécologue me dit que je ne répond pas à la Fiv. Je suis très inquiète pouvez vous m’aider je vous remercie par avance.
Bonjour madame, il est impossible d’établir un diagnostic sans connaitre les antécédents médicaux du cas et sans réaliser les examens adéquats.