La Semaine Européenne de l’endométriose a commencé ce lundi 6 mars et durera jusqu’au 12 mars. Chez IVI, nous consacrons tout le mois de mars à l’endométriose. Nous profitons de ce moment pour sensibiliser les femmes sur cette maladie encore méconnue et mal diagnostiquée. Elle est pourtant aujourd’hui la première cause d’infertilité féminine en France.
Conscient des conséquences de l’endométriose sur la fertilité des femmes, IVI s’est lancé dans la recherche sur l’endométriose et a mis en place une « unité de l’endométriose » dans toutes ses cliniques en Espagne.
Son objectif : accélérer le diagnostic et le traitement afin d’atténuer les conséquences de la maladie, souvent douloureuses et inconfortables, qui touche 1 femme sur 10 !
Bien que cette maladie soit fréquente, elle n’est pour autant pas encore suffisamment bien diagnostiquée et de nombreuses femmes n’ont pas conscience de l’ampleur des risques que peuvent causer l’endométriose et notamment l’infertilité : 25 % des femmes atteintes d’endométriose sont infertiles.
Environ une femme sur 3, ayant du mal à tomber enceinte, souffre d’endométriose.
« Dans nos cliniques IVI, l’endométriose touche un quart de nos patientes. Grâce à une formation spécifique que reçoivent les équipes de médecins gynécologues IVI pour diagnostiquer la maladie, nous sommes en mesure de proposer à ces femmes, atteintes d’endométriose, des traitements adaptés afin qu’elles puissent notamment mener à bien une grossesse », déclare le directeur général du groupe IVI, Antonio Requena.
90 % des femmes qui ont une endométriose légère ou modérée réussissent à tomber enceintes dans les 5 ans. Cependant, plus le temps passe, plus la fertilité risque d’être compromise.
L’endométriose : une maladie difficile à diagnostiquer
Il y a encore un manque évident d’informations sur cette maladie, ses symptômes et ses conséquences. La priorité aujourd’hui est donc de faire prendre conscience aux femmes touchées par l’endométriose, de la gravité de cette maladie et de la nécessité d’une prise en charge dès le diagnostic posé. Or la maladie est, la plupart du temps, décelée trop tardivement à compter de l’apparition des premiers symptômes. Le diagnostic peut ainsi prendre entre 5 à 10 ans avant d’être posé et il est souvent fait lors de tests d’exploration menés en raison de problèmes d’infertilité, dans le cadre d’un parcours de procréation médicale assistée.
En effet, même si l’endométriose se développe avec l’apparition des menstruations régulières, elle ne sera pourtant diagnostiquée qu’entre 25 et 35 ans !
« Durant cette période, la maladie va évoluer et avoir des effets très néfastes sur la qualité de vie des femmes qui en souffrent, jusqu’à entrainer des problèmes médicaux graves comme l’infertilité », explique Antonio Requena.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie chronique, souvent récidivante, qui se caractérise par la formation, en dehors de l’utérus, de tissus formés de cellules endométriales.
– Pour mieux comprendre comment se développe la maladie, il est nécessaire d’expliquer ce qu’est l’endomètre.
Il s’agit d’une muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. À la fin du cycle menstruel, s’il n’y a pas eu fécondation, cette muqueuse, qui se renouvelle constamment, est censée s’évacuer au moment des règles.
Lorsqu’une femme est atteinte d’endométriose, ces cellules endométriales vont adhérer à différents organes comme les ovaires, la vessie, les intestins… et provoquer des lésions, des adhérences ou encore des kystes ovariens pouvant entrainer des dommages importants pouvant même conduire à l’infertilité.
L’endométriose peut donc revêtir différentes formes en fonction de l’organe colonisé par le tissu endométrial.
Cependant, quel que soit l’organe où il se situe, il va réagir aux fluctuations hormonales du cycle menstruel, il va se former, puis saigner tous les mois.
Le problème c’est que lorsque ce tissu se forme à l’extérieur de l’utérus, précisément quand les femmes sont atteintes d’endométriose, les saignements ne peuvent pas être évacués vers l’extérieur du corps.
Quels sont les symptômes de cette maladie ?
Le symptôme majeur ressenti chez les femmes souffrant d’endométriose est une douleur récurrente parfois très aiguë dans le bas ventre, notamment au moment des règles.
Il existe plusieurs degrés de gravité de la maladie impliquant des degrés de douleurs très différents. Chez la plupart des femmes atteintes d’endométriose sévère, par exemple, les effets se font ressentir dès la puberté provoquant ainsi de fortes douleurs, notamment au moment des règles.
Les lésions provoquées par le tissu endométrial sur les organes colonisés vont se multiplier à chaque cycle menstruel et laisser des cicatrices fibreuses, lesquelles vont provoquer chez certaines patientes des douleurs extrêmes.
Mais, les douleurs ne sont malheureusement pas concentrées uniquement au moment des règles, elles peuvent en effet survenir en dehors de ces périodes.
Certaines patientes vont ainsi souffrir lors des rapports sexuels ou encore au moment de la défécation ou de la miction.
Chez d’autres femmes, la maladie peut aussi être totalement asymptomatique, non douloureuse et ne pas poser de problèmes de fertilité. Dans ce cas, elle ne sera pas détectée et donc pas traitée. Cependant, la plupart du temps, la maladie sera découverte tout à fait par hasard à l’occasion d’une consultation gynécologique, dans le cadre d’un traitement de PMA, lorsque la patiente rencontre des difficultés à tomber enceinte. Car comme nous l’avons expliqué plus haut, la maladie est la 1ère cause d’infertilité.
Quels sont les traitements ?
Pour détecter une endométriose, la femme doit pratiquer un examen clinique et échographique, voire parfois une IRM. Le diagnostic ne pourra être définitif qu’après l’analyse du tissu endométrial, lequel sera prélevé par laparoscopie, une chirurgie peu invasive.
Dans le cas de douleurs avérées dues à l’endométriose, un traitement hormonal est proposé à la patiente, destiné à provoquer une aménorrhée qui aura pour effet de réduire les douleurs. Si ce traitement masque la douleur, il n’empêche pas pour autant la progression des lésions.
Le traitement qui s’impose pour l’endométriose reste la chirurgie qui va permettre de retirer les lésions de façon aussi exhaustive que possible et faire disparaitre les symptômes douloureux. Cependant, elle n’est pas efficace dans tous les cas.
Quoiqu’il en soit, à ce jour, les chercheurs s’interrogent encore sur les facteurs de risque qui provoqueraient l’endométriose. Une étude récente réalisée chez la souris montre que l’exposition prénatale des souris au Bisphénol A pourrait favoriser une pathologie ressemblant à l’endométriose chez les souris femelles.
Un commentaire
Je suis atteinte d’endo stade 3 ce qui m’empêche d’enfantter. Les fiv ne marchent pas et j’en ai eu plusieurs. Une opération est prévue pour le mois de janvier. Parallèlement on pense aussi de faire une gpa donc avoir une mère porteuse, mais il faut un budget considérable, même pour les pays moins cher comme l’Ukraine et la Russie. Mais l’essentiel est que je me sente mieux.