Le 74e Congrès de l’ASRM (American Society for Reproductive Medicine ou Société Américaine pour la Reproduction Assistée en français) s’est tenu du 6 au 10 octobre 2018 à Denver, dans l’état du Colorado (États-Unis). À cette occasion, les représentants de l’Institut Valencien de l’Infertilité (IVI) ont diffusé les résultats de deux études menées par ses chercheurs. L’une porte sur l’impact du transfert différé d’un embryon sur les chances de grossesse chez les femmes obèses. L’autre met en lumière le rôle de l’échographie 3D dans l’amélioration du pronostic reproductif, en tant que technique fondamentale dans le diagnostic de l’utérus en T. Deux thématiques qui ouvrent des perspectives très encourageantes dans le domaine de la reproduction assistée.
Obésité et transfert différé d’un embryon : les constats
Trois constats en matière de PMA (procréation médicalement assistée) chez les femmes obèses sont mis en exergue :
- le transfert après la stimulation des ovocytes augmente les taux d’implantation et de grossesse et réduit le taux d’avortement ;
- les effets de la stimulation sur l’endomètre pourraient nuire aux résultats des traitements de la reproduction lors des nouveaux cycles chez les femmes obèses ;
- grâce à la technique de vitrification, la qualité des embryons n’est pas altérée en cas de report du transfert.
L’obésité accroît les risques d’infertilité chez les femmes
D’après les chiffres publiés en 2016 par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), 40 % des femmes dans le monde sont en surpoids. Environ 15 % d’entre elles souffrent d’obésité. Selon une étude menée par IVI au cours de 2 650 cycles de dons d’ovocytes, cet état physiologique accroît le risque d’infertilité chez les personnes concernées. En effet, l’excès de poids, un facteur ayant des conséquences négatives sur le résultat des traitements de PMA, affecte la qualité des ovaires, des ovules et de l’endomètre. Pour les grossesses liées à la reproduction assistée chez les femmes en surpoids, les perturbations du cycle, les fausses couches, le travail prématuré et les complications morbides sont plus fréquents.
En conséquence, avant toute prise en charge pour un traitement de procréation médicalement assistée, les spécialistes recherchent dans un premier temps une diminution pondérale de la part des femmes en excès de poids ou obèses. Ceci dans un double objectif : limiter les risques relatifs à la grossesse et préserver la santé du bébé.
Dans un deuxième temps, les spécialistes s’attachent à déterminer les moyens d’atténuer les impacts négatifs de l’obésité sur les résultats de l’AMP (assistance médicale à la procréation). Dans ce cadre, le transfert différé d’embryons congelés tient une place prometteuse.
Le transfert différé de l’embryon : les conséquences sur la grossesse des femmes obèses
Lors du 74e Congrès de la Société Américaine pour la Reproduction Assistée (ASRM), les chercheurs de l’Institut Valencien de l’Infertilité (IVI) ont fait une présentation de leurs travaux soulignant le bénéfice du transfert différé de l’embryon chez les femmes obèses. Le transfert différé de l’embryon vise à éviter un éventuel effet négatif sur l’endomètre, sans diminuer la qualité des embryons. La technique consiste à reporter l’implantation de l’embryon à un cycle ultérieur au lieu de l’effectuer quelques jours seulement après la stimulation ovarienne et la ponction des ovocytes. Ce transfert retardé est réalisable grâce à une méthode de congélation ultrarapide dans de l’azote liquide à -196 °C, que le groupe IVI a contribué à développer et utilise désormais quotidiennement dans ses 65 cliniques à travers la planète.
Ces résultats sont issus de l’étude « Essai ABC : évaluation du contenu corporel. Les cycles d’embryons congelés ne sont pas affectés par les effets négatifs de l’obésité constatés dans les cycles frais », dirigée par le Dr Kim JG et supervisée par le professeur Richard T. Scott, directeur général du groupe IVI-RMA Global. Cette analyse a été réalisée dans le but de déterminer si l’impact négatif du surpoids peut être annulé par le transfert d’embryons congelés. L’étude lancée auprès de 1 200 patientes entre juin 2016 et avril 2018 fait suite à des recherches antérieures portant sur plus de 200 000 cycles de FIV. Ces recherches avaient fait ressortir que le taux d’implantation, le taux de grossesse clinique, le taux de perte de grossesse et le taux de naissances vivantes sont tous affectés négativement par l’obésité telle que définie par l’IMC (indice de masse corporelle).
L’échographie 3D dans le diagnostic de l’utérus en T pour améliorer le pronostic reproductif
Une deuxième étude a été présentée par les chercheurs de l’Institut Valencien de l’Infertilité lors de la 74e édition du Congrès de l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM). Traitant du facteur utérin dans la reproduction humaine, elle s’intitule : « La morphologie de la cavité utérine en forme de T, évaluée par échographie tridimensionnelle (3D US), peut être associée à des taux d’implantation plus faibles et des taux de perte clinique plus élevés à la suite d’un transfert d’embryons congelés ».
L’utérus en forme de T : les conséquences sur la fertilité
Cette étude a permis d’analyser 651 patientes, la veille de leur transfert d’embryon programmé. Après avoir classifié ces patientes selon la morphologie de leur cavité utérine, l’équipe menée par le Dr Antonio Requena, directeur médical chez IVI, a pu observer un taux d’implantation plus bas et un taux de perte clinique plus important chez les patientes dont l’utérus présentait un aspect en T. Cette anomalie, qui survient au stade embryonnaire, se caractérise par une forme étroite et tubulaire provoquée par l’épaisseur excessive des parois latérales de la cavité endométriale. L’utérus en forme de T entraîne de moins bons résultats en matière de reproduction, d’obstétrique et de PMA. Les patientes souffrant de cette malformation de la muqueuse connaissent de plus grands risques d’échec d’implantation des embryons et d’avortements répétés. Elles affrontent également une probabilité plus élevée de naissances prématurées.
Le diagnostic précoce de « l’utérus en T » grâce à l’écho 3D : les bénéfices
Grâce à l’échographie 3D, il est possible d’examiner l’utérus de façon complète, simple, rapide et détaillée. Les plans coronaux ou frontaux qu’offre cette technique permettent d’évaluer la morphologie de la cavité endométriale dans sa partie antérieure et dans sa partie postérieure. Contrairement aux méthodes d’échographie conventionnelles basées sur la 2D, l’échographie 3D présente l’avantage de fournir des informations de volume plus précises.
Ce protocole d’investigation fait progresser le diagnostic dans les domaines de la reproduction et de l’obstétrique chez la femme et se révèle être une technique extrêmement utile en matière de chirurgie hystéroscopique. En effet, la grande maniabilité des systèmes d’échographie 3D sécurise le geste du chirurgien lors du remodelage des cavités endométriales étroites (quand une intervention se justifie). Cette technologie peu invasive et très performante, qui équipe toutes les salles d’opération des centres IVI, permet d’optimiser le résultat chirurgical tout en aidant à réduire les temps opératoires.
IVI – RMANJ : 28 ans d’expérience dédiés à la reproduction assistée
Depuis 1990, IVI, à la tête de la plus grande banque d’ovocytes du globe, propose à ses patients les meilleurs traitements et protocoles de PMA : fécondation in vitro (FIV) avec ou sans ICSI, insémination artificielle (IA), diagnostic génétique préimplantatoire (DGP), cryopréservation des ovocytes, incubation en Embryoscope, sélection cellulaire immunomagnétique (MACS)…
Doté d’une équipe pluridisciplinaire composée de spécialistes chevronnés, l’Institut Valencien de l’Infertilité compte le plus grand nombre de publications scientifiques à l’échelle de la planète et a été distingué au cours de ses 28 années d’exercice par diverses récompenses, dont le prestigieux Ares Serono Research Award, sept prix attribués par l’American Society for Reproductive Medicine et un prix octroyé par la Society for Gynecologic Investigation.
En 2017, l’Institut Valencien de l’Infertilité a fusionné avec le centre américain RMANJ (Reproductive Medicine Associates of New Jersey), faisant de lui un groupe leader en médecine reproductive doté de plus de 65 cliniques à travers le monde.
Devenu IVI-RMA Global, le réseau, qui a contribué à la naissance de plus de 160 000 bébés, intègre à ce jour plus de 2 000 collaborateurs, dont 300 chercheurs et 200 gynécologues et biologistes. Référence internationale en matière de PMA, le groupe IVI-RMA Global possède des cliniques de fertilité à travers Espagne, les États-Unis, l’Argentine, le Brésil, le Chili, les Émirats arabes unis, l’Inde, l’Italie, le Mexique, Oman, le Panama, le Portugal et le Royaume-Uni.
Vous souhaitez suivre un traitement de procréation médicalement assistée à l’Institut Valencien de l’Infertilité. Vous désirez obtenir des informations précises sur le transfert d’embryon différé et les technologies modernes utilisées dans nos cliniques. Posez-nous vos questions, nous vous répondrons. N’hésitez pas à solliciter un rendez-vous dans n’importe lequel des centres IVI en remplissant notre formulaire dédié ou en contactant notre équipe au 08 00 941 042 (appel gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185. IVI vous propose un programme personnalisé dans votre langue d’origine avec l’accompagnement d’un tuteur francophone tout au long de votre traitement.
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