Cancer du col de l’utérus : dépistage, prévention et traitement

D’après les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé, 99% des cas de cancer du col de l’utérus sont liés à une infection par un papillomavirus humain (PVH) à haut risque. La plupart de ces infections guérissent spontanément et ne provoquent aucun symptôme. Néanmoins une infection persistante peut être la cause du cancer du col de l’utérus.

Chaque année en France, 3 000 cas de cancers invasifs du col de l’utérus sont détectés et 1 100 patientes en décèdent. Une fois il est diagnostiqué, il est très facile de le traiter, s’il a été dépisté et pris en charge en avance. Nous en parlons aujourd’hui avec le Dr Colomé, directrice d’IVI Mallorca. « Il ne faut pas retarder un dépistage du cancer du col de l’utérus », dit-elle.

En quoi consiste le dépistage du cancer du col de l’utérus ?

Le dépistage du cancer du col de l’utérus se réalise par un prélèvement au niveau du col de l’utérus. Celui-ci permet de détecter des cellules anormales (prélèvement cytologique) ou la présence du papillomavirus (Test HPV).

Le prélèvement cytologique est également connu sous le nom de test Pap. Il peut être défini comme un test de routine pour l’étude et l’analyse des cellules qui proviennent du col de l’utérus de la femme. Ce test peut détecter la présence d’infections telles que la mycose vaginale ou la trichomonase ou d’autres bactéries ainsi que des lésions précancéreuses ou malignes dans la cavité utérine.

Comment se déroule l’examen de dépistage ?

Il s’agit d’un examen de routine qui n’est pas invasif et prend moins de quelques minutes. Premièrement, la femme doit être assise dans une position appelée « lithotomie ». Celle-ci est la position gynécologique habituelle. Puis, le vagin étant entièrement exposé, le médecin traitant insère un spéculum qui s’ouvre dans la zone intime. Dans cette partie de la procédure, il est important que la patiente soit détendue. Autrement, si les muscles de la région pelvienne se contractent, cela provoquera une légère douleur ou un léger inconfort. L’échantillon de cytologie provient de trois parties différentes. Du canal cervical, de la partie externe du col de l’utérus et, enfin, de la partie supérieure du vagin, où se déposent les sécrétions. Enfin, ces cellules sont placées dans un verre pour être fixées avec un spray.

Jusqu’à quel âge doit-on pratiquer ce dépistage ?

Le prélèvement cytologique peut se réaliser à partir de 25 ans jusqu’à 70 ans. Celà dépend des facteurs de risque que présente la patiente.  La fréquence dépendra de divers facteurs tels que l’âge, les antécédents médicaux et les résultats du dernier examen.

La préparation pour le dépistage du cancer du col de l’utérus

Avant de se rendre à la consultation chez le gynécologue pour un test de dépistage, il est important de :

• Ne pas assister à une consultation médicale de cytologie avec menstruation. Les résultats du prélèvement pourraient être altérés.
• S’abstenir d’avoir des rapports sexuels jusqu’à 48 heures avant le rendez-vous médical.
• Éviter d’utiliser des produits d’hygiène intime.
• Ne pas utiliser de traitements tels que des suppositoires ou des crèmes quelques jours avant le test.

Puis-je me faire dépister si je suis enceinte ?

Il ne faut pas retarder un dépistage du cancer du col de l’utérus, même en cas de grossesse. Lors du prélèvement dans le col de l’utérus, celui-ci est généralement fortement vascularisé.

Il peut y avoir des saignements légers ou des saignements au cours des premières semaines après l’examen qui ne devraient pas être associés à une fausse couche. En général, le dépistage peut être réalisé pendant toute la grossesse soit après une PMA, soit naturellement.

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