L’activité de recherche d’IVI a toujours comme but ultime l’amélioration des résultats des traitements. Nous cherchons des solutions pour augmenter les chances de grossesse, même dans les cas les plus complexes. En ce sens l’embryon constitue en grande partie l’axe de nos travaux. Les défaillances d’implantation, les fausses couches à répétition ou encore le développement embryonnaire lui-même sont des questions qui ont fait l’objet de nombreux travaux.
Nous partageons aujourd’hui les progrès réalisés par nos chercheurs pour récupérer la fonction des ovocytes réputés immatures. Nous parlerons aussi d’autres lignes de recherche centrées sur la détection d’embryons aneuploïdes sans nécessité de procéder à une biopsie. Les deux perspectives ouvrent de nouveaux espoirs pour les personnes qui viennent dans les cliniques IVI pour réaliser leur rêve.
Augmentation des chances de grossesse
La recherche autour de l’embryon fait encore un pas en avant. Le focus se place sur les ovocytes qui, a priori, ne sont pas considérés valides pour un traitement de fertilité. Le travail État des lieux de la maturité ovocytaire in vitro et récupération de vésicule germinale établit qu’il existe une voie viable pour les ovocytes jugés immatures selon les paramètres d’une FIV. Cela suppose qu’il y a plus de possibilités pour les patientes. La raison est que cela rend possible le travail avec des ovules qui étaient jusque-là écartés après une ponction.
C’est ce que nous explique la docteure Mª José Escribá, embryologiste à IVI Valence et auteure principale de l’étude. « Par la stimulation des ovaires, on parvient à une moyenne de 10 à 12 ovocytes pour pouvoir réaliser un cycle de fécondation in vitro. Chez certaines patientes, les ovaires ne répondent pas de la manière attendue à la stimulation. On récupère moins de 70 % des ovules utiles pour la fécondation. Le reste est jugé immature en laboratoire et finit par être écarté. C’est sur cette base que nous avons mis en place un protocole de sélection des ovocytes immatures. Nous affichons un potentiel biologique, à partir duquel nous créons des ovules mûrs et des embryons viables, forts des moyens que nous avons actuellement dans les laboratoires de FIV. »
Un nouvel espoir pour les patientes à faible réserve ovarienne
La technique permettant cette « réactivation » est la récupération de vésicules germinales. Cela consiste à cultiver les ovules considérés immatures pendant une journée de plus en incubateur. La procédure est possible avec la technologie Time Lapse. Ainsi, on peut ajuster au maximum le moment de la fécondation de l’ovocyte par un spermatozoïde, compte tenu de son stade de maturation. Le tout, sans modification des conditions de température et de pH du milieu contenant l’ovocyte.
Cette technique permet de récupérer la capacité biologique des ovocytes immatures. Ils peuvent alors se développer sous forme d’embryons viables. Un total de 20 % des patientes d’IVI incluses dans cette étude a pu bénéficier de cette innovatrice technique. Les chiffres sont porteurs d’espoir, en particulier pour les femmes qui présentent une faible réserve ovarienne.
Des ovocytes ayant le potentiel d’être fécondés
Les chercheurs d’IVI ont présenté cette étude lors du congrès d’embryologie Asebir. Il s’agit d’un évènement qui a lieu chaque année en Espagne. Ils ont également fait connaître les résultats d’un autre travail, qui vient renforcer les possibilités du « sauvetage » ovocytaire.
L’étude en question est Le moment est-il venu de réévaluer le potentiel des ovocytes immatures?. Elle a été menée à IVI Barcelone. L’on compare certains paramètres des embryons issus d’un sauvetage in vitro, par rapport à ceux d’ovocytes arrivés à maturité. On a plus exactement mesuré le taux de fécondation, la division embryonnaire et le taux de normalité chromosomique. La conclusion est que le comportement de tous ces embryons est similaire.
La docteure Marga Esbert, embryologiste à IVI Barcelone et responsable de la supervision de l’étude, explique l’importance de ces découvertes. « Si nous récupérons un faible nombre d’ovocytes mûrs, nous pouvons sauver ceux qui ne le sont pas en laboratoire. Nous pourrons alors créer des embryons supplémentaires qui aideront nos patientes à obtenir une grossesse plus rapidement ».
Des protocoles adaptés aux besoins des patientes
Cette technique ouvre aussi la porte aux patientes sensibles aux gonadotropines ou qui souhaitent préserver leur fertilité pour des raisons oncologiques. Ces femmes peuvent se voir proposer un protocole de stimulation ovarienne minimum pour pouvoir ensuite récupérer leurs ovocytes immatures en laboratoire par le biais d’une Maturation in Vitro (MIV).
« La pratique de la MIV est entrée en désusage grâce aux progrès pharmaceutiques. Or il existe une nouvelle variante de la MIV qui habilite l’ovocyte avant sa maturation, par incubation des ovocytes immatures pendant 24 heures dans un milieu habilitant. Cette technique est actuellement une voie de recherche pour IVI, étant donné les prometteurs premiers résultats actuellement publiés », conclut la Docteure Esbert.
Ainsi, l’importance de définir des protocoles entièrement adaptés aux besoins des patientes s’en trouve renforcée, comme nous le défendons toujours dans les cliniques IVI.
L’intelligence artificielle pour augmenter les chances de grossesse
La sélection embryonnaire est la dernière étape au laboratoire, avant le transfert. C’est un axe du processus qui conditionne les résultats des traitements. L’Intelligence artificielle permet de déployer de nouvelles techniques pour sélectionner les meilleurs embryons. L’équipe du Dr. Meseguer, superviseur scientifique et embryologiste à IVI Valence, a créé un algorithme qui permet de détecter les embryons affichant une forte probabilité d’aneuploïdie dans les 48 premières heures de développement.
Grâce à la vision computationnelle, on dispose ainsi d’un outil supplémentaire permettant d’améliorer les résultats et d’aider les patientes à tomber enceintes le plus rapidement possible. Cette étude, basée sur l’IA, parvient à identifier environ 25 % des embryons aneuploïdes sans devoir avoir recours à la biopsie. Pour cela, on s’appuie sur trois paramètres : l’échelle des gris, le périmètre et la région.
L’importance des traitements personnalisés
La recherche est l’un des piliers d’IVI, et elle n’a rien d’accessoire. Les nouveaux traitements présentent un taux élevé de réussite car pour pouvoir les mener à bien nous possédons 7 centres de recherche dans le monde, qui partagent leurs découvertes et leurs conclusions. L’objectif final est toujours de personnaliser au maximum les traitements. Chaque patiente est unique et présente des particularités en termes de diagnostic, ce qui exige d’adapter les protocoles de manière individualisée.
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