Premier trouble sexuel chez les jeunes hommes, l’éjaculation précoce touche de 20 à 30 % des moins de 30 ans contre 22 % des hommes entre 40 et 50 ans et 23 % des hommes entre 50 et 60 ans.
Quelle est la définition de l’éjaculation précoce ? Quelle est la différence entre l’anéjaculation et l’éjaculation précoce ? Cette dysfonction sexuelle est-elle une cause de l’infertilité masculine ? Existe-t-il une prise en charge médicale ? Comment éviter l’éjaculation précoce ? Nos explications dans cet article.
Qu’est-ce que l’éjaculation précoce ?
L’éjaculation précoce est le manque de contrôle sur le moment où l’éjaculation se produit. Fondamentalement, elle se produit lorsque l’homme éjacule avant le moment souhaité, étant si rapide qu’il ne permet presque pas le rapport sexuel. Dans les cas les plus graves, l’éjaculation précoce signifie éjaculer avant la pénétration ou seulement quelques secondes ou minutes après qu’elle ait commencé.
Cela peut gravement affecter la santé sexuelle masculine, entraînant également des problèmes d’estime de soi, familiaux ou sociaux.
Cette disfonction peut être de deux sortes : l’éjaculation précoce primaire et l’éjaculation précoce primaire acquise.
L’éjaculation précoce primaire
Selon le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), on parle d’éjaculation précoce primaire lorsque, dès les premiers rapports, l’éjaculation survient avant la pénétration vaginale, ou moins d’une minute après pénétration. Cette dysfonction induit une incapacité à contrôler ce qui s’assimile à un réflexe. Les conséquences personnelles de ce trouble mécanique provoquent une détresse psychologique (peine ou mal-être) ou des difficultés de couple (frustration et évitement de l’intimité sexuelle).
L’éjaculation précoce secondaire ou acquise
On parle d’éjaculation précoce secondaire ou acquise, lorsque les symptômes apparaissent brusquement ou graduellement chez un patient qui avait un contrôle normal sur son éjaculation.
Quelles sont les causes de l’éjaculation précoce ?
Les causes de l’éjaculation précoce peuvent être d’origine psychologique ou physiologique. Découvrez ci-dessous les plus fréquentes.
Causes psychologiques ou psychiques
En général, l’inquiétude même provoquée par l’éjaculation précoce en est une cause en soi, ainsi que le sentiment de culpabilité qu’elle engendre. Además, hay situaciones emocionales específicas que afectan al control de la eyaculación.
- L’anxiété ou le stress. Les deux affectent la capacité à se détendre, provoquant un état d’alerte constant qui influe directement sur l’éjaculation.
- La dépression. Celle-ci a un effet direct sur la libido et l’excitation sexuelle, pouvant entraîner un manque de motivation.
- Une faible activité sexuelle. Dans ce cas, l’absence de pratique régulière des relations sexuelles peut interférer avec l’amélioration du contrôle, en ajoutant de la pression, de l’anxiété et une excitation accrue.
- Les troubles relationnels du couple. Les problèmes de couple, et particulièrement ceux qui affectent la sexualité, peuvent provoquer de l’anxiété et des blocages émotionnels.
- Un conditionnement précoce ou un défaut d’apprentissage. Si l’éducation sexuelle est limitée ou incorrecte, ou si un homme a vécu des expériences sexuelles précoces où il s’est senti gêné ou sous pression, cela peut affecter sa capacité à contrôler l’éjaculation plus tard.
Causes physiques
Il existe également d’autres types de causes qui peuvent être liées à des pathologies :
- Une anomalie de l’hormone leptine avec dysfonction des récepteurs à la sérotonine. Si la leptine ne fonctionne pas correctement, il peut y avoir un déséquilibre dans la régulation de l’appétit sexuel et du contrôle hormonal. Cela pourrait influencer la fonction sexuelle, y compris l’éjaculation précoce. En outre, la sérotonine est étroitement liée au contrôle de l’excitation et du comportement sexuel.
- Une prostatite chronique. L’inflammation de la prostate peut affecter négativement la libido, le désir sexuel et la fonction érectile. Cette dysfonction peut générer de l’anxiété liée à la performance sexuelle, ce qui contribue à l’éjaculation précoce.
- Des troubles érectiles. Bien que les problèmes d’érection ne soient pas les mêmes que les troubles de l’éjaculation, ce type d’anomalies est également lié.
Les conséquences de l’éjaculation précoce
Source de dévalorisation et de perte de confiance en soi, l’éjaculation précoce peut avoir un impact négatif sur la qualité de vie et être à l’origine de détresse morale. Elle a un impact émotionnel et psychologique sur l’homme, ce qui peut à son tour générer de l’anxiété, de la dépression, des problèmes dans les relations ou dans la relation de couple. De même, l’éjaculation précoce peut provoquer une dysfonction érectile secondaire, due au stress et à l’insécurité.
Ce trouble mécanique peut également avoir un retentissement sur la fertilité masculine notamment quand il y a absence d’éjaculation intravaginale. En effet dans cette configuration, le sperme ne peut pas atteindre l’ovule et la fécondation ne peut pas avoir lieu. Si les traitements cités précédemment n’améliorent pas la situation et qu’après un an de tentatives aucune grossesse n’est obtenue, il est conseillé de consulter un spécialiste qui saura vous proposer le traitement de PMA (procréation médicalement assistée) adéquat.
Comment savoir si on est précoce
Il existe différents signes qui peuvent indiquer une éjaculation précoce :
L’éjaculation survient très rapidement
Elle se produit généralement en moins d’une minute après la pénétration. Essentiellement, elle se produit avant ce que les deux partenaires désirent.
Manque de contrôle sur l’éjaculation
L’homme ne parvient pas à contrôler le moment de l’éjaculation, même s’il essaie. Il ressent une sensation d’urgence ou de précipitation pour éjaculer le plus rapidement possible.
Malaise pendant la relation sexuelle
Cette situation engendre frustration, mécontentement, anxiété et insécurité. Tout cela peut conduire à une faible estime de soi et à une mauvaise qualité de vie sexuelle.
Difficultés à maintenir l’érection
L’anxiété elle-même, générée par le manque de contrôle sur l’éjaculation, provoque des difficultés à maintenir l’érection.
Quelle est la différence entre l’éjaculation précoce et l’anéjaculation ?
Avant d’aborder la différence entre l’éjaculation précoce et l’anéjaculation, expliquons brièvement le mécanisme de l’éjaculation. L’éjaculation masculine intervient après la puberté. Elle se produit généralement à la suite d’un orgasme. À cette occasion 2 à 5 ml de sperme sont expulsés à travers le méat urétral. Cette expulsion réflexe implique le système nerveux et le système hormonal dans une réaction en chaîne en 4 étapes :
- désir ;
- érection ;
- orgasme ;
- expulsion de sperme par l’urètre.
Deux temps rythment cette suite d’événements :
- phase d’émission (stimulation du pénis – sécrétion déclenchée par les glandes séminales et la prostate – accumulation dans l’urètre postérieur de fluide spermatique, constitué de spermatozoïdes et de liquide séminal) ;
- phase d’expulsion du sperme à travers le méat urétral (contraction des muscles du périnée provoquant l’ouverture du sphincter strié de l’urètre).
L’IELT (Intravaginal ejaculation latency time) ou le temps de latence éjaculatoire intravaginal caractérise le temps écoulé entre le début de la pénétration vaginale et l’éjaculation intravaginale. D’après une étude réalisée dans cinq pays, le temps de latence éjaculatoire intravaginale est de 5 minutes environ, voire un peu plus de 6 minutes dans la tranche d’âge 18-30 ans. Chez les hommes de plus de 50 ans, elle est estimée à 4,3 minutes.
Dans ce cadre, on parle d’anéjaculation, lorsqu’un homme est dans l’impossibilité d’éjaculer, malgré une stimulation adaptée et une érection normale. Ce trouble se concrétise par l’absence d’expulsion de sperme hors des voies sexuelles.
Traitements et solutions pour l’éjaculation précoce
La prise en charge de l’éjaculation précoce peut passer par :
- un traitement psychothérapique (psychothérapie et psychanalyse avec thérapie d’affirmation de soi ou thérapie de couple) ;
- des méthodes comportementales (techniques du squeeze et du sensate focus de Masters et Johnson, technique de Stop-Start de Semans, approche sexocorporelle, musicothérapie, relaxation, hypnose) ;
- un traitement psychosexologique (psychothérapie intégrative et cognitivocomportementale) ;
- un traitement pharmacologique (ISRS ou inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine).
La PMA offre aussi des options aux hommes auxquels les troubles de l’éjaculation empêche d’avoir un enfant.
Lors d’un premier rendez-vous à IVI, le spécialiste passe en revue l’historique médical du patient. Pour compléter son diagnostic, il prescrit une série d’examens, dont la réalisation d’un spermogramme (test permettant d’évaluer les caractéristiques du sperme). En fonction des résultats, les techniques de PMA proposées sont les suivantes :
- l’insémination artificielle (IA), conseillée en cas d’éjaculation précoce et d’anomalies légères du sperme ;
- la FIV (fécondation in vitro), préconisée en cas de facteur masculin modéré ou sévère ;
- le don d’ovocyte proposé si la partenaire présente une insuffisance ovarienne ou une maladie héréditaire ;
- la FIV Genetic (FIV + PGT-A) envisagée lorsque le sperme présente une faible quantité de spermatozoïdes ou des anomalies chromosomiques.
Vous souhaitez en apprendre davantage plus sur les techniques de PMA proposées par les cliniques IVI aux hommes souffrant de troubles éjaculatoires ? Vous désirez obtenir un complément d’information en vue de préparer votre première consultation dans un centre IVI ? N’hésitez pas à nous appeler ou solliciter un rendez-vous avec le spécialiste IVI de votre choix en remplissant notre formulaire en ligne.
3 commentaires
je suis tres ravis au travail et à vos energies perdues chers confreres et consoeurs
je ne crois pas qu’il y’a une solution pour cette éjaculation précoce moi j’ai 51 ans j’ai essaie plusieurs méthode sont résultat
Bonjour Monsieurs. C’est un spécialiste qui doit vous donner un diagnostic et un traitement, on vous conseille vivement d’en visiter un.