L’endomètre, la muqueuse qui tapisse la paroi interne de l’utérus, joue un rôle primordial dans la fertilité féminine. Un endomètre qui est trop épais ou, au contraire, trop fin peut être le symptôme de plusieurs troubles. Certains d’entre eux sont potentiellement source d’infertilité. L’épaisseur de la muqueuse de l’utérus est décelable par échographie. En réalité, elle n’est pas fixe, et fluctue tout au long du cycle menstruel. Quelle est la taille normale de l’endomètre ? Dans quelle mesure varie l’épaisseur de l’endomètre au cours du cycle ? Quels éléments peuvent expliquer une épaisseur de l’endomètre non normale ? Retrouvez les réponses à vos questions dans cet article. Nous vous informons également sur l’importance du suivi de la muqueuse utérine dans le cadre d’un traitement de procréation médicalement assistée (PMA) comme la fécondation in vitro (FIV).
Quelle est l’épaisseur normale de l’endomètre et comment varie-t-elle au cours du cycle ?
L’épaisseur normale de l’endomètre dépend du moment du cycle menstruel auquel se trouve la femme. En effet, sous l’influence des œstrogènes et de la progestérone, les hormones sexuelles produites par les ovaires, l’endomètre présente régulièrement des modifications au niveau de sa taille. Ces variations sont liées à la fertilité féminine. Elles ont pour but la préparation de l’utérus à l’accueil d’une potentielle grossesse. Durant le cycle menstruel, l’endomètre passe par deux phases :
- la phase proliférative, induite par les œstrogènes, pendant laquelle la muqueuse s’épaissit progressivement. L’épaississement se produit grâce à la multiplication des cellules dans la couche basale de l’endomètre. La partie de la muqueuse qui grossit est appelée « couche fonctionnelle ».
- la phase sécrétoire, qui se déroule sous l’action de la progestérone. Au cours de celle-ci l’endomètre s’épaissit encore et devient mature, grâce à la formation de glandes et de vaisseaux en son sein.
La taille normale de l’endomètre est de 4 à 8 mm en première phase de cycle, et de 8 à 14 mm en deuxième partie de cycle. Si aucune grossesse n’intervient, l’endomètre finit par se nécroser et se desquamer. La couche fonctionnelle s’évacue alors hors de l’organisme de la femme, sous forme de saignements. Ce sont les règles, qui marquent le début d’un nouveau cycle menstruel, et l’entrée dans un nouvel épisode de régénération de la muqueuse utérine.
Épaisseur de l’endomètre supérieure à la normale
Lorsque l’épaisseur de l’endomètre au cours du cycle est supérieure à la normale (par rapport à ce que l’on considère comme normal au moment du cycle concerné), on parle d’hypertrophie endométriale. L’hypertrophie de l’endomètre a couramment pour origine un dérèglement hormonal, accompagné ou non de la présence de polypes utérins. Les polypes sont des excroissances qui se développent au niveau de l’endomètre, seules ou de façon groupée. Ces lésions sont bénignes dans la très grande majorité des situations. L’hypertrophie endométriale passe souvent inaperçue. Dans certains cas, elle peut entraîner des menstruations anormalement abondantes ou des saignements en dehors des règles. Un traitement médical à base d’hormones est généralement l’option lors d’un diagnostic d’hypertrophie de l’endomètre, voire une opération chirurgicale pour retirer les polypes, le cas échéant.
Comment s’explique une taille trop fine par rapport à la normale ?
Il est également possible que l’épaisseur de l’endomètre au cours du cycle menstruel soit inférieure à la normale. On est alors face à une atrophie endométriale. Tout comme l’hypertrophie endométriale, l’atrophie de la muqueuse utérine s’explique par un déséquilibre hormonal (plus précisément, par un déséquilibre œstroprogestatif). Ce déséquilibre peut lui-même être s’originer par une pathologie, par exemple une insuffisance ovarienne, ou encore par la prise d’une contraception hormonale. Lorsque l’endomètre est de taille anormalement réduite, des pertes ponctuelles de sang peuvent intervenir en dehors des règles (spotting). Toutefois, l’atrophie demeure fréquemment asymptomatique. Lorsqu’on la détecte, un traitement hormonal ou l’arrêt de la contraception peuvent la corriger.
Comment la taille de l’endomètre chez la femme est-elle mesurée ?
La taille de l’endomètre se mesure par le biais d’une échographie endovaginale. À la différence d’une échographie classique, au niveau du bas-ventre, cet examen s’opère avec une sonde spécialisée que l’on insére dans le vagin. L’endomètre apparaît sur l’écran sous la forme d’une bande tissulaire, dont le gynécologue détermine l’épaisseur en effectuant une coupe perpendiculaire à la surface de l’utérus à l’endroit le plus épais de la muqueuse. Une échographie pour mesurer l’endomètre peut être nécessaire en cas de saignements abondants ou anormaux. Ce type d’examen peut également se réaliser dans le cadre de la PMA. Lorsque l’épaisseur de l’endomètre est jugée anormale, des analyses complémentaires peuvent être indiquées, notamment afin de rechercher d’éventuels polypes. Il peut s’agir d’une hystéroscopie (exploration de l’utérus avec une caméra), d’une biopsie (prélèvement et examen d’un fragment de tissu), etc.
Quelle est l’importance de mesurer l’épaisseur de l’endomètre en PMA ?
La taille de l’endomètre est un facteur permettant de pronostiquer le succès de la nidation de l’embryon. Avec la qualité embryonnaire, elle constitue l’un des critères de réussite de la fécondation in vitro (FIV). En effet, s’il est important de transférer les meilleurs embryons dans l’utérus de la patiente, il est essentiel que l’endomètre de cette patiente soit prêt à accueillir les embryons. Or, un endomètre trop fin ne permet pas une bonne implantation. C’est pourquoi les médecins spécialistes mettent en place un protocole de préparation de l’utérus. Ils suivent ensuite la croissance de la muqueuse utérine, en plus de surveiller le développement des embryons dans l’incubateur. Le but est de déterminer le moment exact où le transfert doit être exécuté pour obtenir les plus grandes chances de réussite. En pratique, d’autres examens peuvent se réaliser sur l’endomètre pour identifier avec précision la fenêtre d’implantation, comme le test ERA, qui repose sur une biopsie de la muqueuse.
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