Facteurs affectant la fertilité masculine : sont-ils connus par les hommes ? À IVI, nous nous sommes fixé pour objectif de découvrir en détail ce que les hommes savent sur l’infertilité masculine et quelle attitude ils adoptent face à ce problème, dont la prévalence a considérablement augmenté ces dernières années.
Selon l’enquête menée par GFK dont nous avons déjà parlé, nous savons déjà que la moitié des hommes interrogés ne se montrent pas préoccupés par leur fertilité future. Aujourd’hui, nous allons plus loin en nous demandant : que savent réellement les hommes sur leur santé reproductive ? Sont-ils conscients des facteurs qui peuvent leur nuire ? Quels sont-ils ?
Le manque de connaissances des hommes sur leur propre fertilité
Selon l’enquête réalisée par GFK pour IVI auprès de plus de 1 000 hommes, ceux-ci montrent un très faible niveau de connaissances sur les problèmes qui les concernent directement. Ainsi, le taux de méconnaissance des questions liées à l’infertilité masculine se situe entre 70 % et 78 %. Et bien que dans une moindre mesure, ils présentent également un faible niveau de connaissance des problèmes de fertilité féminine.
À quel âge la fertilité masculine commence-t-elle à diminuer ?
L’âge est l’un des facteurs ayant le plus d’impact sur la capacité reproductive des hommes. Pourtant, l’enquête réalisée par IVI révèle que moins de 1 % des participants considèrent que ce facteur est pertinent pour avoir un enfant. À l’inverse, lorsqu’il s’agit de l’infertilité féminine, l’âge est la cause la plus souvent identifiée.
Par ailleurs, près de 22 % des hommes pensent que la fertilité masculine commence à décliner à partir de 50 ans. Toutefois, les experts situent cette limite à 45 ans.
« Cette étude expose des résultats intéressants, mettant en évidence une réalité qu’il convient d’affronter depuis la divulgation et la sensibilisation, en encourageant les hommes à prendre des mesures proactives pour prendre en charge leur santé reproductive », alerte le Docteur Saturnino Luján, urologue à l’Unité de la santé masculine d’IVI Valencia.
Facteurs affectant la fertilité masculine: maladies
Dans cette enquête, nous avons également cherché à savoir quelles pathologies masculines sont les plus connues. Pour cela, nous avons demandé si les affections suivantes leur étaient familières :
- Varicocèle
- Épididymite
- Orchite
- Gonorrhée
- Infertilité secondaire
- Éjaculation rétrograde
En moyenne, sept hommes sur dix ont déclaré en savoir « peu ou rien » à leur sujet. Ce constat est surprenant, surtout si l’on considère que, par exemple, la varicocèle touche plus de 20 % de la population générale et 40 % des hommes présentant un spermogramme anormal.
Que savent les hommes de l’infertilité féminine ?
Dans la deuxième enquête menée par IVI, nous avons également voulu savoir si les hommes connaissent les pathologies liées à la fertilité féminine. Les résultats ont été similaires, bien que l’endométriose et le fait de « devenir mère après 40 ans » aient été des facteurs plus souvent identifiés, surpassant la reconnaissance des pathologies masculines.
Facteurs affectant la fertilité masculine
La capacité d’un homme à concevoir un enfant dépend de divers facteurs. Les connaître peut aider à améliorer la santé reproductive et à traiter les problèmes de fertilité.
Le Dr. Saturnino Luján identifie quelques-uns des principaux facteurs pouvant affecter la fertilité masculine :
Qualité et quantité de spermatozoïdes
La quantité et la qualité des spermatozoïdes sont fondamentales pour la fertilité masculine. Un nombre de spermatozoïdes insuffisant ou des spermatozoïdes de mauvaise qualité peuvent rendre difficile la conception.
Âge
Même si l’âge n’affecte pas les hommes de la même manière que les femmes, la fertilité masculine diminue elle aussi avec l’âge. À partir de 45 ans, la qualité et la quantité de spermatozoïdes peuvent se voir affectées. Il est prouvé que les hommes plus âgés ont plus de probabilités de produire des spermatozoïdes affichant des anomalies génétiques, ce qui peut accroître le risque de fausse couche et les problèmes de développement du bébé.
Style de vie
Le style de vie joue un rôle prépondérant pour la fertilité masculine. Certaines habitudes peuvent nuire à la qualité du sperme, tandis que d’autres peuvent l’améliorer. Parmi les facteurs les plus pertinents, on trouve la consommation de tabac, d’alcool ou de stupéfiants et l’obésité.
Stress
Le stress chronique peut avoir un impact direct sur la fertilité masculine. Le stress permanent accroît la production de cortisol, une hormone capable de modifier l’équilibre hormonal nécessaire à la production de sperme. Sans oublier que le stress peut faire baisser le désir sexuel, ce qui rend la conception difficile.
Hautes températures
Les testicules doivent être à une température légèrement inférieure à celle du corps pour produire des spermatozoïdes de qualité. Les températures élevées sont susceptibles d’affecter la production de sperme.
Maladies et troubles médicaux
Certaines maladies et troubles médicaux peuvent avoir une influence sur la production de spermatozoïdes ou le fonctionnement du système reproducteur masculin, comme la varicocèle, certaines infections, les problèmes hormonaux ou le diabète.
Exposition à des toxines et produits chimiques
L’exposition à des produits chimiques et toxines, au travail comme à la maison, peut affecter la santé reproductive masculine. Des substances comme les pesticides, les métaux lourds (plomb, mercure), les solvants industriels et les produits chimiques contenus dans les cosmétiques peuvent endommager les spermatozoïdes.
Médicaments et traitements médicaux
Certains médicaments peuvent interférer avec la fertilité masculine. Parmi eux, on trouve les traitements contre le cancer (chimiothérapie et radiothérapie), qui peuvent perturber la production de sperme. Certains médicaments destinés à traiter des infections, une pression artérielle élevée ou des troubles de l’érection peuvent aussi nuire à la qualité du sperme.
Facteurs génétiques
Les facteurs génétiques jouent enfin un rôle important dans la fertilité masculine. Les troubles génétiques comme le syndrome de Klinefelter, qui implique la présence d’un chromosome X supplémentaire, peuvent donner lieu à des problèmes de fertilité. L’altération génétique peut aussi se trouver liée à une production plus réduite de sperme ou à la présence de spermatozoïdes non fonctionnels.
« En ce sens, la médecine reproductive a fait des progrès significatifs en termes de diagnostic et de traitement de l’infertilité masculine, grâce aux techniques d’analyse, par exemple les tests hormonaux et génétiques, qui permettent de connaître plus précisément les facteurs susceptibles d’interférer dans l’obtention d’une grossesse », conclut le Dr. Luján.
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