Lorsqu’un couple a recours à la procréation médicalement assistée (PMA), le rôle de l’homme est primordial et même si c’est essentiellement la femme qui fait objet des traitements (même si l’origine de l’infertilité peut venir de l’homme), lui aussi peut éprouver des craintes et des difficultés, surtout d’ordre psychologique.
Pour rappel : les hommes sont responsables de 40% des cas d’infertilité chez les couples, souvent en raison de la qualité, la mobilité ou la forme de leurs spermatozoïdes. Selon une étude menée par le Centre médical de l’Université Soroka, Israël, les hommes entre 30 et 35 ans sont plus fertiles qu’après 55 ans où la qualité du sperme diminue de manière significative. Il s’agirait de la ménopause masculine, appelée « andropause ».
Et oui messieurs, même si elle est beaucoup moins significative, vous aussi vous avez une horloge biologique et votre fertilité peut elle aussi être affectée par des facteurs externes… pensez-y!
Lors d’un parcours de PMA, même si on en parle très peu, il faut savoir que l’homme est tout aussi concerné. Et qu’il est particulièrement affecté dans On types de situations les plus fréquentes :
- lorsque le problème d’infertilité vient de la femme : dans ce cas l’homme doit soutenir et accompagner sa partenaire
- lorsque le couple doit recourir au don de sperme.
Pourquoi certains hommes peuvent se sentir isolés ou inutiles ?
Lorsqu’un couple se tourne vers la procréation médicalement assistée, cette dernière devient un parcours à deux et aujourd’hui les spécialistes veillent de plus en plus à ce que l’homme ne se sente pas exclu des différentes étapes.
Et pourtant, il est souvent difficile pour l’homme de trouver sa place dans ce parcours, car il est peu habitué aux multiples informations transmises par le spécialiste pendant la consultation et moins à l’aise que les femmes dans le cabinet d’un gynécologue. Cela paraît très simple mais c’est un obstacle que les hommes peuvent rencontrer.
Un autre moment pas forcément si facile à vivre est la réalisation d’un spermogramme. Certes, c’est un examen moins invasif que ceux demandés aux femmes, mais il peut aussi engendrer à un stress chez l’homme car ses résultats peuvent provoquer des troubles de l’érection ou une crainte que leur compagne ne les quitte.
Le parcours de PMA est vécu plus intimement par les femmes car ce sont elles qui ressentent ce qui se passe dans leur corps et qui subissent les interventions médicales, d’où la difficulté pour l’homme de trouver sa place.
Quel rôle doit-il jouer auprès de sa compagne ? Comment l’aider ? Comment la soutenir ? Autant de questions qui traversent l’esprit de beaucoup d’hommes en parcours de PMA, provoquant ainsi des angoisses et du stress.
Certes, les hommes ne sont pas médecins, mais ils peuvent être une épaule, une force, un soutien, un encouragement. Il est essentiel d’avoir beaucoup de patience et surtout de se rendre disponible pour accompagner sa partenaire aux consultations, mais aussi pour l’écouter ou la distraire.
Et si le don de sperme est la seule solution ?
Un couple a recours au don de sperme dans les cas suivants :
- En cas d’absence de spermatozoïdes ;
- Lorsque l’homme est porteur d’une maladie génétique ne pouvant pas être détectée sur l’embryon ;
- Lorsque le sperme présente une pathologie importante associée à de mauvais résultats en matière de FIV ;
- Lorsque l’homme est porteur d’une maladie sexuellement transmissible dont le virus ne peut être éliminé du sperme ;
- Si l’homme possède un rhésus positif et sa femme un rhésus négatif avec iso-immunisation.
Voici en images le déroulement du processus, de l’analyse du sperme à la vitrification : https://www.youtube.com/watch?v=kqgsoyGyAo0
Lorsqu’il s’agit d’une FIV classique, l’homme et la femme donnent quelque chose, donc les deux partenaires se sentent impliqués car ils participent à égalité. Mais si le traitement de don de sperme est la seule option pour le couple, il n’est vraiment pas facile pour les hommes de l’accepter.
Cette solution peut même être difficile à vivre, du point de vue psychologique, pour les deux partenaires. Du côté de la femme, la difficulté qui se présente tient au fait qu’elle porte l’enfant d’un homme qu’elle ne connaît pas. Pour l’homme, il devra dissocier la paternité génétique et l’affective, ce qui n’est pas non plus évident.
Mais gardons à l’esprit que dans la ‘vraie’ vie il y a des pères biologiques qui ne se comportent pas comme de vrais pères et vice-versa !!!
2 commentaires
Mais gardons à l’esprit que dans la ‘vraie’ vie il y a des mères biologiques qui ne se comportent pas comme de vrais mères et vice-versa !!!
Bien sûr. Mais ce n’est pas d’habitude le cas des femmes et hommes qui ont lutté pendant des années pour avoir un bébé 😉