Maternité tardive, dysfonctionnement ovarien, ménopause précoce, maladies héréditaires, altérations chromosomiques… les causes d’infertilité chez les femmes sont multiples. La PMA (procréation médicalement assistée) tente d’amener une réponse à chaque cas. Parmi les solutions proposées, le don d’ovocytes, lueur d’espoir pour bon nombre de futurs parents, est un protocole permettant aux femmes qui ne peuvent pas être enceintes naturellement d’envisager une grossesse grâce aux ovocytes d’une donneuse. En quoi consiste cette méthode liée à la FIV (fécondation in vitro) ? À qui est-elle destinée ? Qui sont les donneuses ? Faisons un point sur le don d’ovocytes, une technique médicale rigoureusement encadrée par la loi de bioéthique en France, et les lois 35/1988 du 22 novembre 1988 et n°14 du 26 mai 2006 en Espagne.
Qu’est-ce qu’un ovocyte ?
Avant d’entrer au cœur du sujet, une clarification s’impose. Un ovocyte, ou ovule, est une cellule du système reproductif de la femme. Contenus dans l’ovaire, les ovocytes se comptent par milliers à la naissance. Leur nombre régresse au fur et à mesure que l’âge avance. La puberté donne le coup d’envoi au développement d’une dizaine d’ovocytes chaque mois, dont un seul aboutit à l’ovulation et est potentiellement fécondable par un spermatozoïde. De la fusion du noyau de l’ovocyte et du spermatozoïde naît l’embryon, premier stade de développement après la fécondation.
En quoi consiste le don d’ovocytes ?
Le don d’ovocytes est une technique couramment utilisée dans les traitements de procréation médicalement assistée (PMA). Il offre l’opportunité aux femmes qui désirent avoir un enfant de recevoir des ovocytes d’une donneuse anonyme. Le processus consiste à mettre en contact les ovocytes de la donneuse et les spermatozoïdes du futur papa, par le biais des techniques de FIV (fécondation in vitro), avec ou sans ICSI (micro-injection spermatique), en vue d’obtenir des embryons. Avant d’être implantés, ces embryons entament leur développement dans un incubateur classique ou doté de la technologie time-lapse, tel que l’EmbryoScope. Cette avancée technologique permet de filmer en continu l’évolution des embryons et augmente les chances de grossesse de 19 %. Classés selon leur morphologie et leur capacité à se diviser, les embryons sont ensuite prêts à être transférés dans l’utérus de la receveuse. Afin d’optimiser le résultat, la future maman aura suivi de son côté un traitement spécifique, préparant son endomètre au transfert d’embryons. Si une stérilité masculine est révélée par spermocytogramme (une technique qui évalue le nombre, la qualité et la mobilité des spermatozoïdes), il est proposé une FIV double don, faisant appel de surcroît à un don de sperme.
À qui est destiné le don d’ovocytes ?
Ménopause, dysfonctionnement prématuré des ovaires, intervention chirurgicale sur les ovaires : le don d’ovocytes trouve son indication chez les candidates à la maternité ayant déjà essuyé des échecs répétés avec d’autres techniques de procréation médicalement assistée. Entrent dans son champ d’action les futures mamans éprouvant un désir de grossesse après 40 ans, ainsi que celles ayant une faible réserve ovarienne ou faisant face à un problème lié à une anomalie chromosomique ou une maladie génétique. Le don d’ovocytes produit des résultats très satisfaisants dans les cas de pathologies auto-immunes, de défaillances ovariennes primaires ou, au contraire, prématurées, de facteurs héréditaires et environnementaux, d’altérations enzymatiques, de castration chirurgicale ou encore d’effets secondaires provoqués par une chimiothérapie ou une radiothérapie. Cette technique de médecine reproductive présente de nombreux avantages, dont l’absence de stimulation ovarienne ou d’injections hormonales pour la receveuse. De même, le traitement par don d’ovocytes, qui ne nécessite ni anesthésie ni sédation, est en général bien supporté. Atout supplémentaire : il ne comporte pas plus de risque d’avortement spontané que si les ovocytes de la future maman avaient été utilisés. Enfin, l’argument le plus parlant reste assurément son taux de réussite : le taux de grossesses accumulé obtenues à la suite d’un don d’ovocytes après une troisième tentative est de 96 %.
Le rôle de la donneuse
Après avoir soumis son accord, la donneuse passe un examen clinique complet. Une prise de sang permet de déterminer son groupe sanguin et son Rh et écarte la présence d’agents infectieux ou sexuellement transmissibles, comme les virus des hépatites B et C, du sida, le cytomégalovirus, le virus HTLV 1 ou 2 et la bactérie responsable de la syphilis. Une échographie pelvienne est l’occasion d’évaluer la réserve ovarienne. Une exploration gynécologique approfondie fournit des indications précieuses en excluant la présence de kystes, de myomes, de polypes ou d’autres altérations de l’appareil reproducteur. Un caryotype est effectué, afin de dresser une carte des chromosomes, qui évite tout risque de malformation chez l’enfant. Une fois établi, le profil de la donneuse est consigné en vue de faciliter l’appariement, c’est-à-dire la mise en correspondance avec le profil de la receveuse. C’est alors que commence, pour la donneuse, le traitement visant à favoriser la stimulation ovarienne. Pendant toute sa durée, soit un mois environ, elle reçoit des injections d’hormones quotidiennes et fait l’objet d’une surveillance étroite, comprenant échographies et prises de sang régulières. Au terme de ce traitement, le médecin procède à la ponction sous anesthésie du plus grand nombre d’ovocytes possible (entre 5 et 10 en moyenne) sur les ovaires de la donneuse. Ce protocole en apparence contraignant comporte en réalité peu d’effets indésirables. La stimulation ovarienne et la ponction d’ovocytes n’obèrent en aucun cas les chances de la donneuse d’être enceinte ultérieurement.
Les lois qui réglementent le don d’ovocytes
En France, le don d’ovocytes est régi par la loi de bioéthique du 29 juillet 1994, révisée en juillet 2011 (la condition pour la donneuse d’avoir eu au moins un enfant a été supprimée). Le texte précise que la donneuse, anonyme et volontaire, agit à titre gratuit. Elle doit être majeure (mais âgée de moins de 37 ans) et en bonne santé. Si elle vit en couple, son conjoint doit également consentir au don. En Espagne, la loi 35/1988 du 22 novembre 1988 sur les techniques de procréation assistée stipule que le don d’ovocytes est anonyme et volontaire. Conformément à la législation en vigueur, la donneuse, âgée de 18 à 35 ans, ne doit souffrir ni d’antécédents génétiques ni de maladies sexuellement transmissibles. Elle doit en outre présenter un appareil reproducteur normal et être en bonne santé physique et mentale.
2 commentaires
Bonjour,
je me permet de vous contacter parce que avec ma femme on a essayé 4 fois l’insemination en vitro a Lausanne(CH) sans succes.
J’ai vu votre clinique sur internet et je voudrais avoir plus des renseignements a sujet du don d’ovocytes et le prix pour le traitement complet.
Dans l’attente de vos nouvelles, veuillez agréer mes salutations distinguées.
Alessandro Gesu’
0041 78 831 5* **
Zuzanna Gesu’
0041 78 725 6* **
Bonjour Alessandro et Zuzanna,
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