Ces dernières années, le nombre de femmes sans partenaire engagées dans une démarche de PMA (procréation médicalement assistée) a augmenté de plus de 30 %. En moyenne, ces patientes ont plus de 35 ans. Leur désir de fonder une famille ne découle aucunement d’un caprice, mais, bien au contraire, d’une décision mûrement réfléchie. Pour la plupart, elles ont fait de longues études et ont mis toute leur énergie dans leur carrière. Même si leur situation professionnelle et financière leur permettrait amplement de subvenir aux besoins d’une famille, elles font face à un double obstacle : l’absence de compagnon et leur horloge biologique qui, inexorablement, réduit leurs chances de tomber enceintes à mesure que le temps passe. Choisissant de se lancer seule dans la maternité, elles se tournent vers la PMA. En fonction de leurs examens et de leur âge, elles sont dirigées vers l’insémination intra-utérine avec don de sperme (IAD), la fécondation in vitro (FIV), le don de gamètes ou l’implantation de pré-embryons issus d’un don anonyme. Tout au long du traitement, les spécialistes de l’unité de soutien psychologique de procréation assistée apportent leur aide et leurs conseils à ces mères célibataires, courageuses et déterminées.
L’insémination intra-utérine avec don de sperme (IAD) pour les mères célibataires
Pour concrétiser leur projet de maternité en solo, les femmes sans partenaire peuvent être orientées vers l’insémination intra-utérine avec don de sperme (IAD), si elles ne rencontrent pas de problèmes d’infertilité spécifiques. Cette technique de PMA revient à déposer à l’intérieur de l’utérus un échantillon de sperme provenant d’un don anonyme. Cet acte médical intervient après un cycle de stimulation ovarienne s’étalant sur une dizaine de jours. Durant ce laps de temps, un traitement hormonal est mis en place pour favoriser la production d’un nombre de follicules entre un et trois, tout en évitant une ovulation spontanée. Lorsque les follicules atteignent la taille adéquate, l’insémination intra-utérine peut être organisée, le surlendemain d’une injection de hCG (hormone chorionique gonadotrope humaine) visant à déclencher l’ovulation.
La fécondation in vitro (FIV) avec don de sperme
La fécondation in vitro a pour objectif de recréer les premières phases du développement embryonnaire en laboratoire. Là encore, l’ovulation ne se produit pas spontanément. Comme pour l’IAD, l’opération passe par une stimulation ovarienne, mais dans le cas de la FIV, le but est d´obtenir un nombre plus important de folicules. Quand les follicules ateignent la taille adéquate, la ponction des follicules peut être programmée. Les ovocytes sont recueillis pour être mis en fécondation avec un nombre suffisant de spermatozoïdes préalablement préparés ou par ICSI. La culture embryonnaire se déroule dans un incubateur à 37 °C. Le transfert de l’embryon dans l’utérus de la patiente est programmé après cinq jours de développement embryonnaire. Ce traitement de PMA peut être conseillé aux mères célibataires souffrant d’endométriose, d’insuffisance ovarienne, du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), etc.
L’ICSI : micro-injection d’un spermatozoïde dans l’ovocyte
L’ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection, ou injection intracytoplasmique de spermatozoïde) consiste à obtenir une fécondation via l’injection d’un seul spermatozoïde à l’intérieur de chaque ovocyte. Le déroulement du traitement respecte ensuite les mêmes étapes que celles d’une fécondation in vitro conventionnelle. Cette technique spécifique est mise en œuvre en cas d’échecs répétés suite à plusieurs cycles d’inséminations artificielles et/ou de FIV. Elle peut également trouver son indication pour faire face à un faible nombre d’ovocytes après ponction ou s’il s’avère nécessaire d’identifier des embryons sains dans le cadre du diagnostic préimplantatoire (DGP).
Que le choix porte sur une FIV classique ou sur une FIV avec ICSI, il convient de noter que les embryons de bonne qualité inutilisés sont cryopréservés (congelés) en vue d’un éventuel emploi lors d’un cycle ultérieur.
La FIV Genetic pour augmenter les chances de succès
La FIV Genetic est un traitement combinant la FIV (fécondation in vitro) et le PGT-A (test génétique préimplantatoire pour l’analyse d’aneuploïdies). Cette technique offre une garantie supplémentaire en termes :
- d’identification des embryons sains du point de vue chromosomique ;
- de diminution du risque de fausse couche (seuls les meilleurs embryons sont transférés) ;
- de taux de réussite (environ 60 % de probabilité de grossesse après le transfert).
Le double don de gamètes pour accéder à la maternité en solo
En raison de l’âge ou d’une faible réserve ovarienne, l’équipe médicale peut guider les femmes sans partenaire vers le double don de gamètes. En pratique, la technique de la FIV double don permet d’obtenir des embryons provenant à la fois d’un don de sperme et d’un don d’ovocytes. Ce traitement peut être envisagé pour pallier une insuffisance ovarienne précoce (IOP) ou lorsque l’utilisation des ovocytes de la patiente est contre-indiquée en raison d’une maladie génétique.
L’implantation d’embryons issus d’un don anonyme
C’est pour les mêmes raisons citées pour le double don que les spécialistes dirigeront les candidates célibataires à la maternité vers l’implantation d’embryons donnés par d’autres couples. Ces embryons sont issus de FIV réalisées par des couples qui ne souhaitent pas transférer les embryons restants et acceptent d’en faire don de façon anonyme.
La préservation de la fertilité pour contrer l’horloge biologique
Au fil des années, la fertilité féminine décroît. Pour éviter cet écueil et permettre aux patientes célibataires de reporter l’heure de la maternité au moment qu’elles jugent opportun, les techniques de préservation de la fertilité offrent la possibilité de congeler ses ovocytes et de les conserver dans les meilleures conditions. De cette manière, les gamètes ne subissent pas les effets du vieillissement. Pour maximiser les chances de réussite de ce traitement, il est conseillé d’entreprendre la démarche avant 35 ans (seuil à partir duquel la fertilité diminue). Dans les faits : une femme de 30 ans peut obtenir de 15 à 20 ovules après stimulation hormonale. Le chiffre passe à cinq après 40 ans.
Les techniques pour améliorer l’efficacité des traitements de PMA
Le taux de réussite de la PMA chez les mères célibataires dépend de la méthode entreprise. Il va de 20 22% pour l’insémination artificielle jusqu’à 70 % pour la FIV avec double don. Ces résultats encourageants sont en partie rendus possibles par l’utilisation de protocoles optimisant l’efficacité des traitements de PMA. Dans le domaine de la fécondation in vitro, il s’agit de techniques telles que :
- le diagnostic préimplantatoire, ou DGP, qui permet d’étudier l’ADN des embryons en vue d’éviter la transmission de troubles héréditaires et de diminuer le taux de fausse-couche et d´échec d´implantation;
- le test génétique préimplantatoire pour l’analyse d’aneuploïdies (cellules qui ne possèdent pas le nombre normal de chromosomes) ;
- l’EmbryoScope, qui permet de visualiser en temps réel le développement de l’embryon sans le sortir de son environnement, lui assurant ainsi des conditions de conservation optimales (en termes de température et d’oxygène) ;
- le test analyse de la réceptivité endométriale, qui donne l’opportunité d’analyser l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’utérus) pour identifier la « fenêtre d’implantation » (laps de temps pendant lequel l’endomètre est réceptif à l’accueil d’un embryon) avec précision. Prédire la réceptivité endométriale permet de synchroniser l’implantation de l’embryon avec l’organisme de la patiente et d’améliorer la nidation.
L’accompagnement psychologique
En s’engageant dans un traitement de PMA, les mères célibataires font face seules aux craintes et aux angoisses liées à la grossesse. Pour affronter cette épreuve sereinement, nous avons mis en place dans nos cliniques une unité d’accompagnement psychologique dans la procréation assistée. Les spécialistes qui la composent apportent leur aide tout au long du traitement et de la grossesse. Au-delà d’un soutien moral, leur mission les amène à épauler les patientes dans la gestion des questions qu’elles auront à aborder à mesure que l’enfant grandira. Quelles sont mes origines ? Pourquoi n’ai-je pas de papa ? Tels sont quelques thèmes cruciaux sur lesquels nos psychologues sont en mesure de prodiguer des conseils.
PMA et mère célibataire : que dit la loi espagnole?
La loi n° 14 du 26 mai 2006 sur les techniques de reproduction médicalement assistée stipule que, quels que soient son état civil et son orientation sexuelle, « toute femme de plus de 18 ans et jouissant de toutes ses capacités de jugement pourra recevoir ou avoir recours aux techniques portant sur les techniques de reproduction humaine assistée ». En d’autres termes, la PMA en Espagne est ouverte aux patientes sans partenaire.
Vous souhaitez obtenir des informations supplémentaires pour connaître les modalités de prise en charge des femmes sans partenaire dans nos cliniques IVI ? Vous voulez en apprendre davantage sur les techniques de préservation de la fertilité ? Contactez l’un de nos centres par téléphone au 08 00 941 042 (numéro gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185. Si vous le désirez, vous pouvez aussi nous poser toutes vos questions en remplissant notre formulaire dédié, sans engagement de votre part. Nous vous répondrons dans les meilleurs délais et dans la langue que vous préférez. N’hésitez pas à solliciter un rendez-vous avec le spécialiste de votre choix ou à demander l’assistance d’un coordinateur parlant votre langue maternelle, qui vous accompagnera tout au long de vos démarches.
Les commentaires sont fermés.