Le 14 mars est la Journée Mondiale de l’Endométriose, une date pour réfléchir et faire le point sur une maladie qui touche 1 femme sur 10 dans le monde. Bien que les symptômes et même les caractéristiques de l’endométriose varient d’une femme à autre, il s’agit là d’une maladie chronique d’origine inconnue qui, en plus de provoquer des douleurs physiques intenses qui peuvent être invalidantes, est l’une des principales causes de l’infertilité.
Quels sont les symptômes les plus fréquents de l’endométriose ? Existe-t-il un traitement ? On fait le point aujourd’hui sur cette maladie.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
Le mot endométriose vient d’endomètre, le tissu qui recouvre la paroi interne de l’utérus et qui se détache chaque mois lors de la menstruation. L’endométriose est l’apparition de ce tissu en dehors de l’utérus, pouvant se fixer dans les ovaires, dans les trompes de Fallope, sur les ligaments qui soutiennent l’utérus et sur la paroi de la cavité pelvienne ou abdominale.
Ce tissu est sensible aux changements hormonaux qui interviennent au moment de la menstruation, ce qui cause un certain nombre de symptômes.
L’endométriose est généralement diagnostiquée entre 25 et 35 ans mais ce diagnostic peut prendre entre 7 et 10 ans, dès que le premier symptôme apparait, car ils peuvent parfois être confondus avec les effets du cycle menstruel.
Quels son les symptômes de l’endométriose ?
Des douleurs perceptibles pendant les menstruations doivent alerter les femmes car ce n’est pas une conséquence normale de son cycle. Cependant, bien que la plupart du temps l’endométriose provoque une douleur intense, il existe des cas où elle est asymptomatique.
Voici quelques symptômes les plus courants de l’endométriose :
- Dysménorrhée (des menstruations plus douloureuses que la norme) ;
- Dyspareunie (des douleurs pendant ou après un rapport sexuel) ;
- Selles douloureuses ou douleur en urinant ;
- Douleurs pelviennes chroniques, en dehors des menstruations.
Actuellement, il n’y a pas de remède pour cette maladie. Il est donc essentiel de la détecter le plus tôt possible, afin de commencer le traitement pour atténuer ses effets et éviter qu’elle n’évolue vers des phases plus graves. Les traitements les plus fréquents sont les analgésiques, les traitements hormonaux et, dans certains cas, la chirurgie.
Endométriose et fertilité
D’après l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), 40% des femmes atteintes d’endométriose ont des douleurs pelviennes chroniques, tandis que pour 70% des femmes les douleurs sont invalidantes.
En effet, lorsqu’elle n’est pas traitée, l’endométriose peut évoluer, rendant la grossesse plus difficile. Parmi les couples infertiles, 30 à 50% des femmes peuvent souffrir d’endométriose. Et parmi les femmes atteintes d’endométriose, 50% peuvent souffrir d’infertilité, d’où l’importance d’un diagnostic précoce.
Face à cette situation, la reproduction assistée apporte à ces femmes des solutions pour faire compatible leur maladie avec la maternité. D’une part, la vitrification d’ovocytes peut aider à prévenir les problèmes de fertilité. D’autre part, les traitements dans le cadre de la PMA permettront d’obtenir une grossesse.
Préserver la fertilité pour faire face à l’endométriose
Les causes de l’endométriose restant inconnues, il n’y a pas un traitement curatif. La chirurgie est conseillée dans les cas plus graves de la maladie, même si cela ne garantit qu’elle ne se reproduise pas à l’avenir. Dans ce contexte, IVI a mené une étude qui montre comment, à mesure que le nombre d’ovocytes de la patiente augmente, les chances de succès augmentent aussi. Il s’agit de l’étude Number needed to freeze: cumulative live birth rate after fertility preservation in women with endometriosis, dirigée par la Dr Ana Cobo, directrice de l’Unité de Cryoconservation d’IVI. Les résultats montrent que, chez les patientes de moins de 35 ans atteintes d’endométriose, un taux de réussite de 95% a été atteint en récupérant environ 20 ovocytes, alors que le taux maximum de nouveau-nés était proche de 80% chez les femmes ayant plus de 35 ans.
« Ces données étaient déjà connues pour les femmes ayant une préservation élective de la fertilité et pour les patientes oncologiques, mais cette information était inexistante dans le cas des patientes atteintes d’endométriose, où la question devient encore plus pertinente car ces femmes ont un risque plus élevé d’épuisement prématuré de la réserve ovarienne. Cette recherche vise à aider les spécialistes de la fertilité et les patientes d’endométriose à établir des expectatives réalistes quant à leurs chances de succès reproductif sur la base de leurs ovocytes vitrifiés », explique la Dr Cobo. Le travail comprend des données de 485 femmes atteintes d’endométriose qui ont préservé leur fertilité entre janvier 2007 et juillet 2018 dans les cliniques d’IVI dans toute l’Espagne, et qui plus tard ont tenté de devenir enceintes.
La Dr Ana Cobo avait déjà menée il y a quelques mois une recherche pour déterminer si les patientes de moins de 35 ans atteintes d’endométriose doivent être opérées ou si, au contraire, il est préférable de préserver leur fertilité pour garantir les meilleurs résultats. Les conclusions de cette étude montraient que les femmes de moins de 35 ans ayant été diagnostiquées avec une endométriose et qui ont préservé leur fertilité sans avoir subi de chirurgie, obtiennent plus d’ovules que celles qui ont été opérées. Dans ces cas là les taux de grossesse sont aussi plus élevés.
C’est pourquoi la préservation de la fertilité devient la meilleure option face à l’endométriose pour les femmes qui veulent devenir mères. La vitrification des ovocytes, si possible avant une chirurgie, garantit la capacité de reproduction face à une maladie progressive.
À IVI nous pouvons faire un suivi médical et aussi psychologique des patientes atteintes d’endométriose qui veulent avoir un enfant, dès le diagnostic initial jusqu’à la grossesse, en passant par les traitements nécessaires dans chaque cas. Si vous voulez nous contacter pour prendre rendez-vous, composez le 08 00 941 042 (numéro gratuit depuis la France) ou le +34 960 451 185 si vous êtes dans un autre pays. Vous pouvez également remplir notre formulaire en ligne et on vous contactera directement.
2 commentaires
C’est très cher d’être mère sans être sûr de pouvoir l’être. C’est désolant, c’est un buisness sur le malheur des gens.
Bonjour Carole. Malheureusement, la médecine reproductive n’est pas une science exacte et nous faisons tout ce que nous pouvons pour nos patientes. Les prix des traitements sont dus à toute la recherche et l’investissement en technologie et formation de nos médecins, justement pour maximiser les chances de réussite de nos traitements et minimiser les conséquences économiques et emotionnelles pour nos patientes.