L’activité sexuelle peut-elle nuire au succès d’une fécondation in vitro (FIV) ? Voici une question que se posent quasiment tous les patients engagés dans un traitement de procréation médicalement assistée (PMA). Notre réponse est la suivante : les rapports sexuels ne présentent généralement aucun danger durant un traitement de fertilité. Lorsqu’ils ne sont pas recommandés, voire contre-indiqués, les spécialistes l’indiquent clairement et expliquent quelles précautions faut-il prendre. En résumé, il est possible d’avoir des relations sexuelles pendant le traitement de fécondation in vitro. Voulez-vous avoir un aperçu plus précis des relations sexuelles pendant une FIV? Retraçons la chronologie de ce traitement de fertilité étape par étape.
Peut-on avoir des rapports sexuels pendant la phase de stimulation ovarienne ?
Les rapports sexuels durant une fécondation in vitro (FIV) ne réduisent pas l’efficacité du traitement. À quelques exceptions près, les relations intimes pendant un traitement de fertilité sont sans conséquence, voire recommandées. Durant la phase de stimulation ovarienne, la patiente suit un traitement hormonal visant à booster le développement de plusieurs follicules en écartant tout risque d’ovulation spontanée. Cette étape dure de 10 à 12 jours. L’ovulation se déclenche lorsque les follicules ont atteint la quantité et la taille appropriées. Avoir des rapports sexuels durant ce laps de temps ne pose pas de problème de sécurité et s’avère donc tout à fait envisageable. Une seule précaution s’impose ici : les rapports doivent être protégés à l’approche du déclenchement de l’ovulation. La raison à cela ? Un potentiel et rare risque de grossesse multiple en cas d’hyper stimulation.
Lorsque la FIV est réalisée avec les ovocytes d’une donneuse, les rapports sexuels n’ont pas besoin d’être protégés. La raison est que l’étape de la stimulation ovarienne ne fait pas partie du protocole.
Les relations sexuelles sont-elles possibles pendant la phase de ponction ovocytaire ?
Lorsque les follicules sont en nombre suffisant et présentent une taille adéquate, l’étape 2 du traitement de fécondation in vitro peut être programmée. Il s’agit de la ponction ovocytaire qui s’effectuera au bloc opératoire environ 36 heures après une dernière injection d’hormones déclenchant l’ovulation. Le recueil du sperme du partenaire masculin se réalise de manière quasi simultanée. C’est pourquoi il est demandé au partenaire masculin d’observer une abstinence sexuelle durant les trois jours (72 heures) précédant la ponction des ovocytes. Mais il ne doit non plus dépasser quatre jours (96 heures). Cette mesure vise à optimiser les chances de recueillir un échantillon de sperme de la meilleure qualité possible. On appliquera le même délai en cas de réalisation d’un spermogramme.
Lorsque la FIV (fécondation in vitro) est réalisée avec le sperme d’un donneur, l’abstinence sexuelle de 72 à 96 heures ne s’impose pas au partenaire masculin.
Faut-il réduire les relations sexuelles pendant la phase du transfert d’embryon ?
L’étape 3 de la FIV, le transfert d’embryon, peut être programmée dans la continuité de la ponction ovocytaire (soit 2 à 5 jours plus tard) ou différée à un cycle ultérieur. Dans les deux cas, en attendant la « fenêtre d’implantation » (quatre à cinq jours avant l’ovulation et un ou deux jours après), la vie intime des patients peut se dérouler dans des conditions normales dans la mesure où les rapports sont protégés.
Est-il possible d’avoir des rapports sexuels après le transfert d’embryon ?
À l’inverse de ce qui peut se lire ou s’entendre communément, reprendre une activité sexuelle habituelle après le transfert d’embryon est parfaitement concevable, voire encouragé. En effet, plusieurs études tendent à démontrer que les relations intimes auraient une action bénéfique sur l’implantation de l’embryon. La raison invoquée par les spécialistes ? Le liquide séminal pourrait modifier le système immunitaire maternel et provoquer une réponse immunitaire complexe. Ceci impliquerait une forte réponse inflammatoire de l’appareil reproducteur féminin suivi d’une tolérance secondaire probablement protectrice pour la grossesse.
Relations sexuelles et fécondation in vitro : les freins
- Les freins émotionnels
Tout au long du cycle de FIV, il n’est pas inhabituel que les émotions, voire l’anxiété, comblent les patients. Ce phénomène peut même s’intensifier à mesure que la date du transfert approche. Nombreux sont les couples qui éprouvent un manque d’intimité. Ceci est principalement dû à certains protocoles du traitement ressentis comme invasifs et provoquant parfois de l’inconfort pour les partenaires féminines. À cela peut s’ajouter une dimension psychologique provoquée par la pression et le stress après plusieurs tentatives infructueuses par voie naturelle.
- Les freins physiques
Lors de la stimulation ovarienne, plusieurs effets secondaires transitoires peuvent gêner l’intimité des couples. Les ovaires augmentant de volume pendant cette période les rapports sexuels peuvent se révéler douloureux. En général, les effets secondaires les plus communs sont les suivants :
- Crampes pelviennes ;
- Douleurs légères à modérées ;
- Ballonnements ;
- Sensibilité.
Cette sensation d’inconfort peut perdurer jusqu’à deux semaines après le transfert d’embryon.
Le soutien psychologique est nécessaire
Baisse de libido liée au stress ou rapports douloureux, quel que soit le frein ressenti durant un traitement de FIV, l’attitude la plus sage consiste à écouter son corps. Il fau toujours aborder sa sexualité en douceur. Dans les centres IVI, les spécialistes de l’unité de soutien psychologique aident, conseillent et accompagnent les patients tout au long de leur traitement in vitro.
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