La vitrification des ovocytes est une technique de préservation de la fertilité que nous avions évoqué dans un précédent billet dédié aux traitements de PMA pour les nuls.
En quoi consiste-elle ?
La vitrification des ovocytes existe depuis 2007 en Espagne. Il s’agit d’une technique de congélation ultra rapide, la cryoconservation – c’est-à-dire, l’immersion dans l’azote liquide à une température de -196 °C – des ovocytes matures ponctionnés après stimulation ovarienne.
Une technique qui a fait ses preuves aujourd’hui puisque après vitrification, le taux de survie des ovocytes après décongélation atteint 97% chez les patientes de moins de 35 ans, avec des taux de grossesse de 65% et des taux d’implantation de 40%.
Les résultats dépendent bien sûr de l’âge de la femme au moment de la vitrification ovocytaire, cela va de soi. Chez une femme qui a préservé ses ovocytes à 35 ans, le taux de grossesse après transfert de 2 embryons est de 55%. En comparaison, les chances de grossesse d’un couple dont la femme a 25 ans et qui n’a pas de problème de fertilité est seulement de 25%. Il est donc vivement conseillé par les gynécologues d’entreprendre cette démarche avant 35 ans.
Grâce à ce processus, la capacité de procréation des ovocytes est maintenue intacte au jour de la vitrification, jusqu’au moment de leur utilisation.
En outre, au-delà de l’aspect technique, on obtient les mêmes résultats cliniques qu’avec des ovocytes « frais ». D’après une étude de Ana Cobo, spécialiste de l’infertilité chez IVI, les taux de grossesses obtenus par FIV avec des ovocytes frais ou ‘réchauffés’ après vitrification sont comparables.
Par ailleurs, une récente étude scandinave sur le suivi des bébés, nés à partir d’embryons cryoconservés, au cours de leurs 18 premiers mois, a également confirmé l’efficacité de la vitrification, en démontrant qu’il n’y a aucune incidence sur leur croissance postnatale, leur développement et leur santé.
Il existe aujourd’hui plusieurs techniques de vitrification, dont le « Cryotop » qui s’avère être la technique la plus novatrice et celle qui donne les meilleurs résultats. C’est précisément celle qu’utilise IVI et qui a été le premier à l’intégrer.
Dans quels cas est-elle préconisée chez IVI en Espagne ?
Cette technique qui permet de préserver la fertilité des femmes est utilisée chez IVI dans deux cas de figure.
1- Pour raisons médicales
Pour raisons médicales : elle est proposée aux patientes qui présentent un risque de perte de la fonction ovarienne dans le cas de femmes atteintes d’un cancer et qui doivent subir un traitement de chimio ou radiothérapie, ou de maladies auto immunes qui exigent une chimiothérapie, transplantations de moelle osseuse ou pour les femmes atteinte par exemple d’endométriose et qui risquent d’avoir à subir de la chirurgie ovarienne à répétition.
Voici le témoignage de Maria Paz, l’une de nos patientes qui a vitrifié ses ovocytes suite à un cancer et qui a aujourd’hui la chance d’être maman.
2-Preservation de la fertilité pour convenance personnelle
De plus en plus plébiscité par les Françaises, ce traitement appelé aussi préservation de la fertilité pour raison « sociale », c’est-à-dire sans aucune indication médicale, est aujourd’hui encore interdit en France, mais autorisé en Espagne.
Cette technique permet aux femmes de faire le choix de congeler leurs ovocytes pour reporter leur maternité pour des raisons personnelles, des questions financières ou professionnelles. De cette manière, elles luttent contre les effets du temps qui passe et déjouent leur horloge biologique, comme en témoigne une de nos patientes françaises, Garance Yverneau qui a suivi ce traitement dans notre clinique à Valence.
Inutile de rappeler que la fertilité chez la femme baisse avec l’âge. Les chances de grossesse par cycle sont ainsi de 25 % à 25 ans, 12 % à 35 ans et 6 % à 40 ans. Après 45 ans, elles sont quasi nulles !
« Nous accueillons de plus en plus de femmes de 35 ans. Bien loin du mythe de la carriériste qui n’a pas le temps de faire un enfant, beaucoup d’entre elles sont sans compagnon et conscientes que leur fertilité diminue après 30 ans. Elles ne veulent pas rater le coche de la maternité. Cela n’a rien d’immoral ou de non éthique », estime la docteur Cécile Gallo, spécialiste de l’infertilité à IVI Barcelone.
La vitrification ovocytaire représente donc une chance pour les femmes touchées par le cancer ou d’autres maladies, mais aussi pour les femmes menacées par le déclin de la fertilité dû à l’âge.
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