La procréation médicalement assistée (PMA) ou assistance médicale à la procréation (AMP) englobe par définition les pratiques cliniques et biologiques permettant la procréation en dehors du processus naturel. On parle principalement d’insémination artificielle, de fécondation in vitro (FIV) et de transfert d’embryons. Mais aussi de toutes les méthodes visant à pallier l’infertilité à un moment ou un autre, telles que le don d’ovocytes et le don de sperme, la préservation de la fertilité, les tests prénatals et les diagnostics génétiques. En France, l’assistance médicale à la procréation est encadrée par laloi n°2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique. En Espagne, c’est la loi 14/2006 du 26 mai 2006 sur les techniques de reproduction humaine assistée qui régule l’AMP. À qui s’adresse l’assistance médicale à la procréation et dans quelles conditions s’applique-t-elle ? À quels types de problèmes d’infertilité fait-elle face ? Voici un panorama complet des protocoles d’assistance médicale à la procréation.
L’insémination artificielle (IA)
Considérée comme la plus ancienne des techniques de PMA, l’insémination artificielle (IA) a pour but de contourner la stérilité liée à des problèmes d’ovulation ou d’altération du col utérin, ou à des défauts mineurs ou modérés de concentration ou de mobilité des spermatozoïdes. Elle consiste à déposer un échantillon de sperme provenant du futur papa ou d’un donneur, préalablement traité en laboratoire, dans l’utérus ou au niveau du col de l’utérus de la patiente. Ce geste facilite la rencontre des gamètes et augmente les chances de fécondation de l’ovocyte. Ce procédé est également intéressant pour les femmes célibataires ou sans partenaire masculin qui désirent avoir un enfant. Dans les centres d’AMP IVI, l’insémination artificielle intervient après une phase de stimulation ovarienne. Lorsque les follicules atteignent la quantité et la taille désirées, l’insémination artificielle est programmée, environ 36 heures après une injection de hCG destinée à activer la maturation ovocytaire et l’ovulation.
La fécondation in vitro (FIV)
Traitement d’assistance médicale à la procréation (AMP) le plus simple après l’insémination artificielle, la fécondation in vitro dite conventionnelle est préconisée soit en cas d’échec d’une série d’inséminations intra-utérines, soit pour remédier à la mauvaise qualité du sperme du partenaire masculin. Concrètement, la fécondation in vitro (FIV) consiste à mettre en contact des ovocytes et des spermatozoïdes hors de l’utérus, en laboratoire, afin d’obtenir des embryons. Par la suite, un ou plusieurs embryons sont transplantés dans l’utérus maternel. Cette méthode répond aux freins à la procréation posés chez la femme par l’insuffisance ovarienne, l’endométriose ou encore le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Elle peut aussi être la solution en cas de facteur masculin sévère ou lorsque le conjoint est porteur d’une maladie génétique. La fécondation in vitro peut être réalisée avec le sperme du futur papa ou accomplie grâce à un don de sperme anonyme.
La fécondation in vitro avec ICSI
Lorsque les couples sont diagnostiqués avec un facteur masculin sévère, il est possible de recourir à l’injection intracytoplasmique (ICSI). Cette technique d’assistance médicale à la procréation estcomprise dans le traitement de fécondation in vitro (FIV). Le patient fournit un échantillon de son sperme, duquel sont extraits les spermatozoïdes les plus qualitatifs, destinés à féconder les cellules reproductrices de la future maman. Les spermatozoïdes présentant la meilleure mobilité et la meilleure constitution sont ensuite injectés directement dans les ovocytes. Pour optimiser le taux de réussite, les embryons obtenus peuvent de surcroît être observés quotidiennement et classés selon leur morphologie et leur capacité à se diviser grâce à l’incubateur « EmbryoScope time-lapse ». Le transfert d’embryons réalisé par la suite, rapide et indolore, ne nécessite généralement pas d’anesthésie. Les embryons surnuméraires de bonne qualité sont cryopréservés, afin d’être éventuellement utilisés lors d’un prochain cycle.
FIV PLUS (FIV + PGS)
Dans les centres d’assistance médicale à la procréation IVI, il est envisageable de coupler FIV (fécondation in vitro) et PGS (preimplantationgenetic screening). Couramment utilisé en PMA, le PGS, qui peut se traduire en français par « criblage génétique préimplantatoire », est une technique de dépistage proposée aux couples pour écarter la possibilité de transmission d’une maladie génétique grave à leur enfant, alors que les parents ne présentent à première vue aucun risque particulier. Réalisé sur les embryons obtenus par fécondation in vitro (FIV) avec micro-injection (ICSI), le PGS intervient avant la transplantation des embryons dans l’utérus de la future maman. Cette méthode permet de détecter les altérations chromosomiques embryonnaires et d’éliminer les embryons impactés. Par voie de conséquence, elle assure une grossesse sereine avec la conviction de voir croître un enfant exempt de maladies héréditaires, sans avoir recours au diagnostic prénatal.
Le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP)
Le PGD (preimplantationgeneticdiagnosis), ou diagnostic génétique préimplantatoire (DGP), consiste à analyser les préembryons obtenus par fécondation in vitro via une biopsie. Ceci afin de différencier les éléments sains de ceux touchés par des anomalies génétiques, avant l’implantation dans l’utérus de la mère. Contrairement au PGS, qui est destiné à détecter des maladies a priori non suspectées, ce procédé d’assistance médicale à la procréation est proposé aux couples présentant un risque avéré de transmission d’un désordre chromosomique, comme la trisomie 21, la mucoviscidose, la fibrose kystique, la myopathie de Duchenne, le syndrome de l’X fragile, la chorée de Huntington… Le DGP peut aussi trouver son indication en présence d’altérations de la méiose des spermatozoïdes, de fausses couches répétées, d’échec après plusieurs tentatives de FIV ou en cas de désir de grossesse tardive. Les préembryons sont produits in vitro avec une ICSI, même si le couple ne souffre d’aucun problème d’infertilité.
Le don d’ovocytes
Mettre en contact les cellules reproductrices d’une donneuse anonyme et les spermatozoïdes du futur papa par le biais des techniques de FIV (fécondation in vitro) avec ou sans ICSI (micro-injection spermatique) en vue d’obtenir des embryons : tel est le principe du don d’ovocytes. Ce procédé entre en jeu quand d’autres protocoles d’assistance médicale à la procréation ou d’autres tentatives d’implantation d’embryons ont échoué. Les avortements répétés, une faible réserve ovarienne, le risque d’anomalies chromosomiques ou de maladies génétiques, la piètre qualité des ovaires ou l’âge tardif de la mère peuvent également pousser à recourir au don d’ovocytes. En cas de stérilité masculine révélée par spermocytogramme (un test qui évalue le nombre, la qualité et la mobilité des spermatozoïdes), une double FIV, faisant à la fois appel au don d’ovocytes et au don de sperme, peut être proposée. De son côté, la receveuse suit un traitement préparant son endomètre au transfert d’embryons.
Les techniques de préservation de la fertilité
Congeler ses propres ovocytes et les utiliser plus tard dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV), afin de pallier la baisse naturelle de la fertilité à partir de 35 ans ou encore d’augmenter la probabilité de concevoir un enfant après un traitement par chimiothérapie. Voilà l’objet des méthodes de préservation de la fertilité. L’une des plus connues est la cryopréservation des ovocytes. Cette technique d’assistance médicale à la procréation consiste à prélever les ovocytes d’une patiente après stimulation ovarienne et à les vitrifier (congélation ultrarapide) lorsqu’ils sont arrivés à maturité. L’avantage majeur de la cryopréservation des ovocytes est qu’elle permet d’éviter la formation de cristaux de glace, et d’ainsi conserver les cellules reproductrices sans les abîmer. Quand elle le souhaite, la patiente demande la dévitrification de ses ovocytes. Dès lors, le déroulement du traitement suit le protocole d’une FIV traditionnelle.
Les techniques d’AMP pour maximiser les chances de réussite
Au-delà du don de sperme, de l’ICSI ou de la vitrification des ovocytes, différentes techniques existent pour maximiser les chances de succès des traitements d’assistance médicale à la procréation. Il s’agit par exemple de la sélection cellulaire immunomagnétique (MACS), permettant de séparer les spermatozoïdes sains des spermatozoïdes apoptotiques (destinés à mourir sans féconder). Cette méthode permet d’obtenir une amélioration du taux de grossesse pouvant aller de 10 à 15 %. À la pointe de l’innovation, les centres d’AMP IVI s’appuient également sur la technologie d’avant-garde de l’EmbryoScope pour surveiller en temps réel la division cellulaire des embryons. Cet incubateur cinématographique de nouvelle génération améliore les conditions de culture et de manipulation en conservant les embryons dans des concentrations de gaz optimales et à la bonne température, sans stress environnemental.
Les tests prénatals
Durant la grossesse, l’ADN du bébé se mélange au sang de la mère. De ce fait, il est possible d’accéder aux informations génétiques du fœtus et de détecter les trisomies par une simple prise de sang. L’objectif est d’évaluer les marqueurs présents dans le sang de la future maman, en cas d’antécédents de grossesses avec trisomie 21 ou de grossesses gémellaires, ou lors d’une grossesse tardive. Tandis que le test de compatibilité génétique TCG 547 permet de dépister jusqu’à 600 maladies potentiellement transmissibles. Ce procédé, mis en place avant certains traitements de PMA, s’adresse tant aux futurs parents qu’aux donneurs anonymes.Précis et fiables, ces trois tests prénatals non invasifs sont conseillés aux patientes qui veulent écarter tout risque d’altération chromosomique ou génétique du fœtus sans mettre leur grossesse en péril par la pratique d’une amniocentèse.
Chez IVI, nous parlons français ! Vous souhaitez obtenir de plus amples informations ? N’hésitez pas à contacter l’un de nos centres d’assistance médicale à la procréation par téléphone au 08 00 941 042 oudirectement sur notre site et à demander l’assistance d’un tuteur francophone.
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