[vc_row][vc_column][vc_column_text]Le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP), technique de dépistage couramment utilisée en PMA, est proposé aux couples susceptibles de transmettre une maladie génétique d’une particulière gravité à l’enfant à naître. Réalisé sur les embryons obtenus par fécondation in vitro (FIV) avec micro-injection (ICSI), le diagnostic génétique intervient avant qu’il ne soit transplanté dans l’utérus de la future maman. En écartant les altérations génétiques et chromosomiques embryonnaires, il est possible d’éviter d’avoir recours au diagnostic prénatal et d’assurer ainsi une grossesse plus sereine avec la certitude de voir croître un enfant exempt de malades héréditaires.
Autorisé en France depuis 1999, le DGP est rigoureusement encadré par la loi de bioéthique du 6 août 2004 modifiée le 7 juillet 2011. En Espagne, c’est la loi 14/2006 qui réglemente la pratique du diagnostic génétique préimplantatoire en cas de maladies héréditaires graves, d’apparition précoce et non susceptible de traitement curatif postnatal. La réglementation espagnole se distingue de la loi française en disposant que l’anomalie responsable de la maladie génétique peut ne pas avoir été identifiée au préalable chez l’un des parents.
Quelles sont les différentes étapes du DGP ? À qui s’adresse cette technique ? Quelles maladies cible-t-elle ? Voici quelques réponses concrètes au sujet du diagnostic génétique préimplantatoire.
Obtenir des embryons avant le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP)
Étape cruciale de PMA, le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP) consiste à analyser les pré-embryons via une biopsie en laboratoire après la fécondation in vitro pour pouvoir différencier les éléments sains des autres avant leur implantation dans l’utérus de la mère. Il intervient lors d’un cycle de fécondation in vitro démarrant classiquement par une stimulation ovarienne afin d’obtenir une quantité suffisante d’ovocytes à ponctionner, puis à mettre en contact avec le spermatozoïde du futur papa ou d’un donneur. Les pré-embryons doivent être produits « in vitro » avec des techniques de procréation assistée, même si le couple ne souffre d’aucun problème de fertilité. Dans ce cas de figure particulier, la fécondation in vitro (FIV) avec ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) est la technique privilégiée. Cette méthode spécifique de PMA consistant à introduire un spermatozoïde dans l’ovocyte est réalisée sous microscope afin de maximiser les chances de fécondation.
Durant cette phase préalable, les parents se soumettent à des tests de caractérisation génétique afin d’obtenir un maximum d’informations avant de procéder au DGP.
Biopsie embryonnaire et diagnostic génétique préimplantatoire
Avant de poursuivre, le biologiste procède à l’examen des pré-embryons pour déterminer lesquels bénéficieront d’une biopsie. Pratiquée le troisième jour après la fécondation, la biopsie pré-embryonnaire ne se concentre que sur les éléments bien développés, c’est-à-dire comportant 6 à 8 cellules. C’est alors que les spécialistes prélèvent une ou deux cellules sans en altérer le développement. Les pré-embryons sont ensuite remis en culture dans l’incubateur jusqu’à l’obtention des résultats du diagnostic. Le diagnostic reposant sur l’utilisation de techniques complexes vise à dépister les anomalies génétiques sur les cellules prélevées. À l’issue du protocole, l’équipe médicale et les futurs parents ont toutes les données en main pour choisir les embryons indemnes qui seront implantés (les embryons surnuméraires pouvant être congelés en vue d’un transfert ultérieur).
Le transfert embryonnaire après le DGP
Selon les résultats du diagnostic génétique préimplantatoire, il peut être possible de procéder au transfert d’embryon. Cette technique de procréation assistée consiste à déposer l’embryon dans l’utérus de la future maman. Simple et indolore, réalisé généralement sous contrôle échographique, l’implantation embryonnaire ne nécessite ni anesthésie ni hospitalisation. Autorisant, de fait, une reprise des activités quotidiennes sans délai de convalescence.
Quelles maladies sont ciblées par le DGP ?
Syndrome de Down ou trisomie 21, mucoviscidose ou fibrose kystique, myopathie de Duchenne (dégénérescence musculaire progressive), hémophilie (anomalie constitutionnelle de la coagulation sanguine), dystrophie myotonique de Steinert (trouble sévère des muscles), syndrome de l’X fragile (retard mental chez les garçons), chorée de Huntington (trouble moteur), déséquilibres chromosomiques liés aux translocations… Telles sont les anomalies génétiques les plus fréquemment recherchées.
FISH et arrays de CGH : les différentes techniques de DGP
Pour étudier les anomalies chromosomiques numériques, les équipes médicales peuvent avoir recours à deux techniques : FISH (hybridation fluorescente in situ) et arrays de CGH. Grâce à l’étude des altérations chromosomiques via ces deux techniques, près de 50 % des embryons transférés ont abouti à une grossesse.
FISH
Préalable au traitement de procréation assistée, l’étude de FISH (hybridation fluorescente in situ) permet d’évaluer la présence d’anomalies chromosomiques dans les spermatozoïdes. Cela permet d’estimer le risque de transmission de ces anomalies à l’enfant à venir. Destinée aux patients présentant un risque majeur d’altérations chromosomiques, cette méthode peur être conseillée dans les cas de fausses couches répétées ou d’échecs en raison d’une anomalie paternelle. L’attention est ici portée sur les chromosomes 13, 18 et 21, X et Y, responsables en cas d’anomalies de fausses couches ou de naissance de nouveau-nés vivants, mais atteints de maladies chromosomiques.
Arrays de CGH
Le DGP avec arrays de CGH permet quant à lui de vérifier les 23 paires de chromosomes afin d’écarter les aneuploïdies avant implantation. Altérations de la dotation chromosomique, les aneuploïdies peuvent être à l’origine d’échecs lors de traitements de procréation assistée, de fausses couches spontanées et d’anomalies chromosomiques chez le nouveau-né. Le DGP avec arrays de CGH permet de distinguer les embryons sains et ceux qui ne le sont pas. Il est préconisé dans les situations de fausses couches récidivantes, en présence de risque de transmission d’anomalie chromosomique ou en cas de grossesse après 40 ans avec utilisation de ses propres ovocytes.
À qui s’adresse le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP) ?
Le diagnostic génétique préimplantatoire peut être proposé aux couples présentant un risque particulièrement grave de transmission d’altérations chromosomiques ou de maladies monogéniques. Le DGP peut aussi trouver son indication en présence de fausses couches répétées, d’échecs d’implantation après plusieurs tentatives de FIV, d’altérations de la méiose des spermatozoïdes ou en cas de désir de grossesse tardive. Grâce au DGP, IVI est parvenu à une première mondiale en 2006, en aidant un couple porteur de lymphohistiocytose à donner naissance à un bébé sain et bien portant.
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