La gonorrhée est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes avec la chlamydiose et la syphilis. En l’absence de diagnostic et de traitement, cette pathologie peut notamment entraîner une infertilité. Avec un taux d’incidence en hausse, surtout chez les jeunes, la gonorrhée constitue un problème de santé publique. Cette maladie est d’autant plus préoccupante que la bactérie qui la cause a tendance à présenter une résistance aux antibiotiques, qui pourrait s’accentuer par l’utilisation de l’azithromycine dans le traitement de la COVID-19. Qu’est-ce exactement que la gonorrhée et qui sont les personnes à risque ? Quels sont les modes de transmission de cette maladie ? Quels sont les symptômes et les traitements ? Quel est précisément le lien entre la résistance aux antibiotiques de la bactérie de la gonorrhée et la COVID ? Nous vous apportons les réponses dans cet article.
Qu’est-ce que la gonorrhée ?
Est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par la bactérie gram négative Neisseria gonorrhoeae. Cette pathologie, également appelée blennorragie, gonococcie ou « chaude-pisse », concerne principalement les hommes de moins de 30 ans. Les individus ayant des rapports homosexuels sont particulièrement touchés. Toutefois, les femmes peuvent aussi être infectées. Elles sont plus à risque si elles ont moins de 25 ans et ont tendance à multiplier les partenaires. Une personne peut attraper la gonorrhée plusieurs fois dans sa vie.
Quels sont les modes de transmission de la gonorrhée ?
La gonorrhée se transmet à l’occasion de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée. Tous les types de rapports (homosexuels ou hétérosexuels) et toutes les pratiques peuvent entraîner une contamination, y compris la fellation et le cunnilingus. La pénétration et l’éjaculation ne sont pas nécessaires pour que la bactérie puisse aller d’un individu à l’autre : un contact entre les organes génitaux des partenaires peut suffire. La gonorrhée peut infecter l’urètre (le tube par lequel passent l’urine et le sperme), le rectum, la gorge, la bouche ou les yeux. En outre, la maladie peut se loger dans le col de l’utérus. Une mère porteuse de la bactérie pourra ainsi transmettre la maladie à son bébé lors de l’accouchement.
Quels sont les symptômes de la gonorrhée ?
Les femmes infectées par la bactérie de la gonorrhée sont très souvent asymptomatiques. Lorsqu’elles présentent des signes de la maladie, elles peuvent expérimenter des pertes vaginales anormales, des saignements après un rapport sexuel ou entre les règles, ou encore des douleurs en urinant. Les hommes touchés par la gonorrhée présentent la plupart du temps des symptômes. Picotements ou brûlures en urinant, écoulements blanchâtres à verdâtres au niveau du pénis ou de l’anus, douleurs aux testicules ou vers l’anus, maux de gorge, etc. Certains hommes malades restent néanmoins asymptomatiques. Les symptômes, quand ils apparaissent, se déclarent habituellement entre 2 et 7 jours après l’infection par Neisseria gonorrhoeae. Notez qu’une personne infectée peut transmettre la gonorrhée même si elle n’expérimente aucun symptôme.
Chez un nouveau-né infecté par sa mère, la maladie se localise souvent au niveau des yeux. On observe alors des signes de conjonctivite comme des écoulements et des rougeurs.
Comment s’effectue le diagnostic de la gonorrhée ?
La gonorrhée est diagnostiquée par le biais d’une analyse d’urine ou de l’analyse d’un prélèvement effectué à l’aide d’un écouvillon sur les organes touchés (urètre, vagin, rectum, gorge, etc.). Vous devriez vous rapprocher de votre médecin afin de vous voir prescrire une analyse si vous ressentez des symptômes de la maladie. Dans l’idéal, votre partenaire devra également se faire tester. Le dépistage de la gonorrhée pourra vous être proposé si l’on vous dépiste une autre IST. Il peut faire partie des analyses effectuées à l’occasion d’une grossesse, même s’il n’est pas systématique dans ce cadre.
Quels sont les traitements de la gonorrhée ?
La gonorrhée se traite par des antibiotiques. Lorsque la prise en charge de la maladie est précoce, le traitement vient généralement à bout de la bactérie. Si vous devez vous soigner pour une gonorrhée, souvent l’on vous traitera en même temps contre la chlamydiose, les deux infections étant fréquemment associées. Votre partenaire recevra les mêmes traitements. Les gonocoques ont tendance à devenir résistants à certains antibiotiques. C’est pourquoi le médecin pourra demander la réalisation d’un antibiogramme (une analyse biologique effectuée en laboratoire visant à mesurer la résistance bactérienne) avant de vous prescrire un traitement. Il s’appuiera sur les résultats de l’analyse pour définir l’antibiotique le plus adapté à votre cas.
Pendant le traitement, vous et votre partenaire demeurerez contagieux. Vous devrez donc éviter d’avoir des relations sexuelles tant que vous ne guérissez pas.
Quel est le lien entre les traitements de la gonorrhée et de la COVID ?
La bactérie responsable de la gonorrhée présente aujourd’hui une résistance à plusieurs antibiotiques, dont les macrolides, le groupe d’antibiotiques auquel appartient l’azithromycine. On connait la résistance de Neisseria gonorrhoeae à l’azithromycine depuis plusieurs années. Cependant, elle est en augmentation, peu-être en partie par l’utilisation excessive de cet antibiotique au cours de la pandémie de COVID-19. L’azithromycine, qui possède des effets antiviraux en plus de ses propriétés antibactériennes, a en effet été prescrit en masse aux personnes atteintes de la COVID durant un temps, sans que la recherche l’ait justifié. L’azithromycine n’est toutefois pas le seul antibiotique utilisable contre la gonorrhée, et d’autres traitements restent efficaces.
Quelles peuvent être les complications de la gonorrhée ?
Si elle n’est pas détectée et traitée, la gonorrhée peut engendrer des complications. Chez l’homme, l’infection peut provoquer une inflammation de la prostate ou de l’épididyme (le conduit reliant le testicule à la prostate). Chez la femme, la gonorrhée non prise en charge peut engendrer une inflammation de l’utérus et des trompes de Fallope. Ces complications peuvent entraîner des douleurs chroniques et des problèmes de fertilité (chez l’homme comme chez la femme), et augmentent le risque de grossesse extra-utérine.
Chez la femme enceinte, la gonorrhée expose à un risque de fausse couche ou d’accouchement prématuré. Chez le nouveau-né affecté par une conjonctivite liée à la gonorrhée, l’évolution vers une cécité est possible si l’infection n’est pas traitée. D’où l’importance de demander à vous faire dépister si vous planifiez une grossesse et que vous pensez être à risque.
Chez IVI, nous vous proposons un accompagnement personnalisé tout au long de votre traitement de procréation assistée. Votre prise en charge débutera par un entretien avec l’un de nos spécialistes. Vous pourrez nous faire part de vos doutes si vous pensez être concerné par la gonorrhée ou une autre IST. Le cas échéant, des analyses et un traitement pourront vous être prescrits. Vous souhaitez rencontrer nos équipes ? Détaillez votre demande dans notre formulaire de contact, afin qu’un rendez-vous puisse être fixé. Nos collaborateurs se feront un plaisir de vous répondre dans votre langue. Vous pourrez également obtenir des réponses à vos questions en nous appelant au 08 00 941042 (appel gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185 (appel depuis un autre pays).
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