Lorsque deux partenaires cherchent à obtenir une grossesse sans y parvenir, et afin de pouvoir entamer le traitement de procréation médicalement assistée (PMA) le plus adéquat, il est nécessaire d’identifier la cause exacte de la stérilité dans le couple. L’infertilité féminine peut avoir pour origine une dysfonction ovulatoire. Les difficultés à concevoir un enfant éprouvées par une femme peuvent aussi s’expliquer par un facteur utérin ou un facteur tubaire : obstruction partielle ou totale des trompes de Fallope, présence de polypes ou de fibromes dans la cavité de l’utérus, etc. Ce sont précisément ces derniers facteurs que l’hystérosalpingographie vise à mettre à jour. Qu’est-ce exactement que l’hystérosalpingographie et comment se déroule cet examen en pratique ? Quand est-il préconisé de faire une hystérosalpingographie ? Hystérosalpingographie et grossesse : existe-t-il des contre-indications ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la radio des trompes et de l’utérus au sein de cet article.
Qu’est-ce que l’hystérosalpingographie ?
L’hystérosalpingographie (HSG), ou hystérographie, correspond à une radiographie de l’utérus et des trompes de Fallope (les conduits qui font la jonction entre l’utérus et les ovaires). Cet examen d’imagerie médicale permet au spécialiste de vérifier la perméabilité des trompes. Il est également utile pour inspecter la cavité de l’utérus et les contours de l’endomètre (la muqueuse utérine). Il permet de diagnostiquer d’éventuelles pathologies ou anomalies. La radio des trompes et de l’utérus se réalise dans le service de radiologie d’un hôpital ou d’une clinique. Elle peut aussi avoir lieu dans un centre d’imagerie spécialisé.
Comment se déroule la radio des trompes ?
L’utérus et les trompes ne sont pas directement visibles sur une radiographie. On dit que ces organes sont radiotransparents. Dans le cadre de l’hystérosalpingographie, l’on utilise un produit de contraste à base d’iode pour les visualiser. Ce liquide opaque aux rayons X est introduit dans l’utérus par les voies naturelles, via une canule au niveau du col de l’utérus. Auparavant, s’effectue une toilette antiseptique du vagin et du col. Une fois libéré dans l’organisme, le produit contrastant se diffuse dans la cavité utérine et les trompes. Cecic les fait apparaître en blanc sur les radios. L’examen dure une dizaine de minutes en moyenne. La consultation dans son ensemble prend une trentaine de minutes. La prise des clichés radiographiques est réalisée en position dorsale et sur le côté. Elle se fait au fur et à mesure de la progression et de la dissipation du liquide dans le système reproducteur.
Hystérosalpingographie : quand la faire ?
La radio des trompes et de l’utérus est un examen couramment pratiqué dans le cadre des bilans de fertilité. Ceux-ci sont les bilans qui accompagnent les parcours de procréation médicalement assistée. L’objectif de l’examen est alors d’évaluer s’il existe un facteur utérin ou tubaire susceptible d’empêcher la grossesse. Celà pourrait expliquer les difficultés d’un couple à concevoir un enfant. Par exemple :
- une trompe totalement ou partiellement obstruée qui entrave le passage des spermatozoïdes et rend impossible la fécondation de l’ovocyte, ou qui empêche l’ovule fécondé de se déplacer vers l’utérus pour s’y implanter,
- des fibromes ou des polypes utérins,
- une malformation de l’utérus,
L’hystérosalpingographie peut également s’indiquer indépendamment d’un bilan de fertilité, en cas de fausses couches à répétition, de menstruations abondantes ou de saignements en dehors des règles, afin de rechercher l’origine du trouble en question.
La radio des trompes est-elle douloureuse ?
La radio des trompes est, dans la grande majorité des cas, indolore. Parfois, l’injection du liquide de contraste peut provoquer une sensation d’inconfort ou des crampes abdominales. Comparables à des règles douloureuses, celles-ci disparaissent rapidement une fois la consultation terminée. Dans de rares situations, notamment chez les patientes souffrant d’endométriose, l’examen peut s’avérer douloureux. Vous pourrez prendre un médicament de type anti-inflammatoire non stéroïdien ou paracétamol avant l’hystérosalpingographie, afin de prévenir de potentielles douleurs.
Que se passe-t-il après la radio des trompes ?
Une fois les radios des trompes et de l’utérus effectuées, le spécialiste en charge de l’hystérosalpingographie est en mesure de rendre ses conclusions sans délai. Les éventuelles anomalies ou lésions dans la cavité utérine ou sur l’endomètre sont visibles sur les clichés. Si une ou les deux trompes de Fallope sont bouchées, leur conduit apparaîtra incomplet sur la radiographie. Le produit de contraste n’aura pas pu y pénétrer jusqu’à l’ovaire.
Vous pourrez reprendre une activité normale directement après la consultation. Il sera possible d’avoir des rapports sexuels le jour même. Notez que vous pourrez expérimenter des pertes sanguines dans les heures ou les jours suivant l’hystérosalpingographie. Celles-ci sont, dans la plupart des cas, de très faible intensité et sans gravité.
L’hystérosalpingographie et la grossesse : y a-t-il un risque ?
Les rayons employés pour l’hystérosalpingographie sont susceptibles de provoquer une fausse couche. Cet examen des trompes et la grossesse est donc incompatible. Pour s’assurer que l’hystérosalpingographie se déroule en dehors d’une grossesse, votre spécialiste procédera habituellement à la radiographie en première partie de cycle. Celà veut dire entre le jour 8 et le jour 12, quelques jours après la fin de vos menstruations et avant l’ovulation. Par précaution, vous pourrez avoir à confirmer l’absence de gestation en effectuant un test de grossesse la veille de l’examen. En outre, l’hystérosalpingographie est déconseillée en cas d’infection gynécologique de type gonorrhée et chlamydia. La réalisation d’une analyse permettant d’écarter ces pathologies pourra aussi vous être demandée avant la radiographie.
Quels sont les examens complémentaires à l’hystérosalpingographie ?
Dans le cadre de la procréation médicalement assistée (PMA), le bilan de fertilité comprend souvent une radio des trompes et de l’utérus. D’autres examens sont également pratiqués chez la femme. Par exemple, un dosage hormonal, une échographie pelvienne (en 3D ou non) et une hystéroscopie (exploration de la cavité utérine à l’aide d’une minicaméra). Ces protocoles permettent d’étudier l’anatomie interne de l’utérus et des ovaires. Ils aident aussi à analyser la réserve ovarienne.
Pour explorer la fertilité du côté du partenaire masculin, un spermogramme sera effectué. Celui-ci pourra être complété par des dosages hormonaux, une biopsie testiculaire ou encore une échographie testiculaire. Le bilan de fertilité en PMA a pour but de mettre à jour les causes de l’infertilité dans le couple. Les résultats permettront à l’équipe en charge des patients de choisir le traitement le plus adapté : fécondation in vitro classique, FIV avec ISCI, avec don de sperme ou d’ovocytes, etc.
Chez IVI, nous proposons un pack diagnostique complet. Il englobe tous les examens indispensables à l’étude de votre infertilité et de celle de votre partenaire. En fonction des résultats, votre médecin spécialiste sera en mesure d’identifier le traitement qui conviendra le mieux à votre situation. Pour faciliter votre prise en charge, nous disposons de plusieurs cliniques francophones. Pour nous poser toutes vos questions et prendre un rendez-vous avec nos équipes, contactez-nous dès aujourd’hui via notre formulaire en ligne, ou appelez-nous au 0800 941 042 (appel gratuit depuis la France, +34 960 451 185 depuis un autre pays).
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