IVI continue à développer des lignes de recherche qui donnent lieu à diverses études. Certaines d’entre elles présentent des avancées révolutionnaires dans le domaine de la médecine reproductive. Lors du congrès ASEBIR 2025, qui a eu lieu à Barcelone, 41 travaux ont été présentés, dont nous en résumons quelques-uns dans ce blog.
L’intelligence artificielle et les technologies omiques permettent d’analyser plus précisément les ovocytes, les spermatozoïdes et les embryons. L’objectif est d’accroître la réussite des traitements que nous proposons.
Les nouvelles technologies omiques : de quoi s’agit-il ?
Parler de technologies omiques, c’est parler de génomique, de transcriptomique et de protéomique. Ce sont des techniques qui permettent d’étudier l’information génétique, l’expression des gènes et l’ensemble des protéines qui interviennent dans la fertilité. Les progrès dans ce domaine supposent une révolution pour la médecine reproductive. Ils donnent une vision plus complète du comportement des cellules reproductives.
À l’ASEBIR 2025, les chercheurs d’IVI ont souligné l’importance de l’analyse protéomique du sperme. Celà a permis de mettre en lumière les liens entre le profil des protéines et la viabilité embryonnaire. Le rôle du sperme semble être plus important que ce que l’on croyait initialement, pour les premières étapes du développement embryonnaire. Une fois encore, ces découvertes peuvent contribuer à personnaliser les traitements de reproduction assistée.
La docteure Marga Esbert, embryologiste et coordinatrice de recherche à IVI Barcelone, et membre du Comité scientifique d’ASEBIR 2025, déclare : « L’intelligence artificielle et les technologies omiques n’aident pas seulement à mieux comprendre comment un embryon se développe. Elles améliorent aussi notre capacité à prendre des décisions fondées sur des données objectives et normalisées. »
Qu’apportent les technologies omiques aux traitements ?
Les technologies omiques, avec l’avancée que permet l’application de l’intelligence artificielle, donnent naissance à une médecine reproductive plus sûre et plus précise. Par ailleurs, chaque traitement peut être mieux adapté aux nécessités de chaque cas.
Voici quelques-uns des avantages que présentent ces avancées :
- Une sélection embryonnaire optimisée. Les algorithmes de l’IA permettent d’identifier plus précisément les embryons les plus viables en vue de l’implantation.
- Des prédictions plus exactes. La combinaison de données cliniques et biologiques permet, grâce à l’IA, d’anticiper les résultats des cycles de FIV.
- Une incertitude moindre pour les patientes. Il est plus facile d’expliquer et de comprendre pourquoi un embryon est plus viable qu’un autre lorsque l’on dispose de plus d’informations et de données.
- Des processus normalisés. La variabilité entre laboratoires se trouve réduite, ce qui accroît l’objectivité des résultats.
- Plus grande efficience. L’amélioration de la sélection embryonnaire raccourcit les temps et réduit le nombre de tentatives jusqu’à obtenir la grossesse.
Pour toutes ces raisons, ces nouvelles technologies se profilent comme un outil essentiel pour le travail des embryologistes. En effet, elles ne remplacent pas les professionnel.le.s mais consolident leur capacité de diagnostic et permettent d’étayer chaque décision à l’aide de critères scientifiques.
Le rôle de l’IA dans la reproduction assistée
Parler de l’application de l’intelligence artificielle aux processus de fertilité n’est pas nouveau. Ces techniques sont désormais un outil clé dans les laboratoires. Elles permettent de traiter des milliers de données et d’identifier des patrons invisibles pour l’œil humain. IVI a été pionnier dans leur utilisation et continue à travailler à son développement pour obtenir des résultats encore meilleurs.
Lors du Congrès ASEBIR 2025 à Barcelone, les experts d’IVI ont présenté de nouvelles études qui expliquent comment l’IA permet de prédire avec plus de précision les ovules qui atteindront l’étape du blastocyste.
La présence d’IVI à ASEBIR 2025
Le congrès ASEBIR a lieu tous les deux ans dans une ville espagnole et constitue un rendez-vous de référence pour les professionnels de l’embryologie. N’oublions pas que l’Espagne est un pays pionnier en reproduction assistée. C’est là qu’est né IVI, actuel leader mondial dans ce secteur de la médecine. En 2025 nous célébrons notre 35 anniversaire.
Nos chercheurs et chercheuses ont présenté à ce forum un total de 41 études, dont on peut souligner les avancées suivantes :
La prédiction embryonnaire grâce à l’IA
IVI a développé un algorithme à partir de plus de 1 200 ovocytes de donneuses, pour pouvoir prédire avec précision ceux qui parviendront à la phase du blastocyste. Rappelons que c’est la phase clé pour pouvoir procéder à un transfert embryonnaire.
Des outils numériques qui assistent l’embryologiste
Des systèmes qui fournissent des données objectives concernant le développement des embryons et la mobilité des spermatozoïdes ont été présentés, complétant l’observation traditionnelle par des analyses quantitatives.
Une culture embryonnaire prolongée jusqu’au jour 11
Les chercheurs et chercheuses d’IVI ont pu maintenir des embryons viables jusqu’au jour 11, ce qui n’avait jamais été possible avant. Grâce à l’optimisation des incubateurs, il a été possible d’étudier des étapes du développement qui auparavant étaient invisibles. Tout ceci apporte de précieuses informations au sujet des mécanismes de croissance et d’adhésion.
L’analyse protéomique du sperme
Pour la première fois, les divisions embryonnaires irrégulières ont été mises en lien avec certaines différences identifiées au niveau du profil des protéines du sperme. Ceci suggère un rôle plus actif du gamète masculin dans la qualité de l’embryon que ce que l’on croyait jusque-là.
Quelles implications pour les recherches d’IVI pour les patients et patientes ?
Toutes ces innovations affichent une grande valeur pour les personnes qui se soumettent à des traitements de fertilité ou le feront à l’avenir. L’IA apporte une plus grande sécurité et confiance dans le processus, entre autres avancées, ce qui améliore l’expérience des patientes grâce aux éléments suivants :
- Plus grande personnalisation des traitements : en fonction de l’âge, du dossier médical ou des caractéristiques génétiques de la patiente.
- Transparence et compréhension : elles deviennent possibles grâce aux modèles de l’IA qui expliquent visuellement et très simplement chaque décision médicale.
- Réduction du stress : car les pronostics sont plus clairs.
Comme le dit Mireia Florensa, directrice du laboratoire FIV d’IVI Barcelone et membre du Comité organisateur de l’ASEBIR 2025, « chaque nouvelle découverte nous rapproche un peu plus de notre objectif : comprendre comment la science peut signifier de nouvelles opportunités de vie ».
Conclusions
- Le Congrès ASEBIR 2025 a présenté les derniers progrès en matière d’intelligence artificielle et de technologies omiques appliquées à la fertilité.
- Ces outils permettent d’améliorer la sélection embryonnaire et d’accroître les taux de réussite des traitements de reproduction assistée.
- Les études d’IVI confirment que l’avenir de la fertilité sera plus précis, plus objectif et plus individualisé.
- L’IA ne remplace pas le ou la spécialiste mais consolide la prise de décisions médicales fondées sur des données scientifiques.
- La combinaison de science, technologie et humanité marque une nouvelle étape dans la médecine reproductive.
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