En Espagne, la PMA (traitement de fertilité avec possibilité d’utilisation de don de sperme) est ouverte aux femmes homosexuelles, hétérosexuelles ou célibataires. La loi 14/2006 du 26 mai 2006 portant sur les techniques de reproduction humaine assistée pose ce principe d’égalité, en ces termes : « toute femme de plus de 18 ans et jouissant de toutes ses capacités de jugement pourra recevoir ou avoir recours aux techniques de reproduction humaine assistée », sans considération de son état civil ou de son orientation sexuelle. Au cours des dernières années, le nombre de femmes homosexuelles ou couples qui souhaitent suivre un traitement chez IVI a augmenté de 94 %. En fonction de leurs examens et de leur âge, ces patientes sont dirigées vers l’insémination intra-utérine (IAD), la fécondation in vitro (FIV) et la donation d’ovocytes avec utilisation des ovocytes de la partenaire. Pour toutes ces techniques il y a utilisation du don de sperme. Par ailleurs le don d’embryon issu d’un don anonyme est possible. Pour 7 % d’entre elles, c’est la FIV (méthode ROPA) qui est choisie. Ce protocole de procréation médicalement assistée dédié aux couples homosexuelles féminins est fondé sur le partage de la conception du bébé entre les deux personnes.
La première consultation
Lors de la première consultation, le spécialiste procède à l’analyse du dossier médical des patientes et s’intéresse aux éventuels traitements en cours ou déjà entrepris. Selon les cas, des examens complémentaires peuvent être prescrits. Il peut s’agir d’une échographie vaginale et d’un test de transfert. Lorsqu’il est en possession de toutes les informations essentielles, le médecin peut rendre son diagnostic et opter pour le protocole de fertilité assistée le mieux adapté. Il peut également choisir d’établir une liste de tests supplémentaires à réaliser:
- Un bilan hormonal entre jour 1 et jour 3 du cycle (FSH, LH, œstradiol, prolactine, TSH), le dosage d’AMH (hormone antimüllérienne qui permet d’évaluer la réserve ovarienne des follicules) ;
- Une échographie pelvienne en trois dimensions ;
- Une hystérosalpingographie qui permet d’évaluer la perméabilité des trompes.
L’insémination artificielle avec don de sperme
Traitement de procréation médicalement assistée (PMA) le moins invasif et le plus simple à réaliser, elle est proposée en première intention aux femmes homosexuelles jeunes (âge inférieur à 39 ans) ne souffrant pas de problèmes d’infertilité. Cette technique reproduisant le mécanisme naturel de la fécondation a pour principe le dépôt dans l’utérus de la patiente d’un échantillon de sperme de donneur préparé auparavant en laboratoire. Le protocole se déroule selon les trois étapes suivantes : stimulation ovarienne, déclenchement de l’ovulation et l’insémination. La préparation du sperme utilisé dure deux heures dans le laboratoire d’andrologie.
Dans les cliniques IVI, le taux de réussite de l’insémination artificielle avec don de sperme (IAD) est de 25,6 % par cycle de traitement (voir les résultats cliniques). Le pourcentage de grossesses gémellaires s’élève à 8,4%.
La fécondation in vitro
Lorsque l’insémination intra-utérine (IA) ne donne pas les résultats espérés ou face à certains troubles de la fertilité (syndrome des ovaires polykystiques SOPK, endométriose, insuffisance ovarienne, etc.), les spécialistes peuvent privilégier le recours à la fécondation in vitro (FIV). Ici, la fécondation de l’ovocyte par le spermatozoïde a lieu hors du corps de la patiente. Tous les stades de la fécondation se produisent en laboratoire. Comme pour l’insémination intra-utérine, la première étape passe par une stimulation ovarienne aboutissant à une ponction folliculaire. Les ovocytes ainsi obtenus sont mis en fécondation avec les spermatozoïdes préalablement préparés, sans intervention extérieure. On parle de fécondation in vitro classique. Ce traitement doit être différencié de la fécondation in vitro avec ICSI (injection intracytoplasmique), qui consiste à introduire un spermatozoïde directement au cœur de l’ovocyte. Dans un cas comme dans l’autre, lors d’une fécondation in vitro sans partenaire masculin, l’échantillon de sperme provient d’un don anonyme.
Le taux de réussite de la fécondation in vitro accumulé sur trois tentatives atteint 81 % par cycle de traitement.
En Espagne le médecin peut aussi proposer une fécondation en vitro avec ICSI et diagnostique préimplantatoire pour éliminer les embryons qui contiennent des anomalies chromosomiques (PGT-A). Avec l’âge avancé de la femme les ovocytes en procréation naturelle ou artificielle vont donner une proportion d’embryons chromosomiquement anormaux, qui conduisent à des fausses couches ou à des échecs d’implantation. En Espagne, dès l’âge de 37 ans, le médecin peut proposer cette technique qui permet de rechercher un embryon chromosomiquement normal et donc permet aux patients d’éviter la répétition de transferts sans résultats et des situations de fausse couche. La patiente obtiendra plus vite son bébé avec moins de transferts embryonnaires et des meilleurs résultats.
Le double don de gamètes
Dans certaines situations, il peut arriver que ni la fécondation in vitro classique ni la fécondation in vitro avec ICSI ne soient envisageables. Cette éventualité peut se rencontrer en cas d’anomalie chromosomique, de maladie génétique, de mauvaise qualité ovocytaire, de grossesse tardive, d’insuffisance ovarienne précoce (IOP), d’avortements répétés, etc.
L’équipe médicale peut guider les femmes homosexuelles vers le don de gamètes à la fois masculins et féminins (don de sperme et don d’ovocytes). Cette fécondation in vitro double don permet d’obtenir des embryons qui seront ensuite transplantés dans l’utérus de la patiente.
Avec les techniques du don d’ovules, le taux de réussite accumulé sur trois tentatives de grossesses est supérieur à 97 %.
Le don d’embryon
Au cours des techniques de procréation médicalement assistée (FIV, don d’ovocytes) sont fabriqués des embryons utilisés par les patients. Si les patients ont déjà eu satisfaction avec enfant et qu’ils ne veulent plus utiliser les embryons surnuméraires congelés, ils peuvent en faire don volontaire et anonyme. Les couples féminins homosexuelles peuvent donc avoir recours aux techniques d’accueil d’embryon.
Comment optimiser les traitements de PMA
Pour augmenter le taux de grossesse évolutive et des naissances vivantes, les centres IVI ont accès à des techniques de laboratoire sophistiquées et fiables. Le diagnostic pré implantatoire, dont on a parlé, est appliqué pour transférer un embryon chromosomiquement équilibré.
Les techniques dites de time lapse font référence à l’Embryoscope incubateur, qui permet de suivre la vie de l’embryon, sans le manipuler, de façon très précise.
En fin, pour éviter des maladies génétiques présentes dans une famille, on peut avoir accès au DPI génétique (PGT-SR) qui sélectionne les embryons qui sont non affectés par une maladie génétique familiale.
En cas de don de gamètes, il est possible d’augmenter la sécurité génétique de l’enfant grâce à des tests de screening génétique (TCG par contrôle sanguin) qui permettent de réduire l’incidence de maladies génétiques chez l’enfant (étude de 600 maladies, 6600 mutations).
Il y a des outils qui permettent de mieux étudier la fonction utérine, notamment le test qui analyse la réceptivité endométriale et définit le moment idéal du transfert de l’embryon.
La méthode ROPA : vers une maternité partagée
IVI propose aux femmes homosexuelles la possibilité de la méthode ROPA : cette technique utilisera les ovocytes de la partenaire (stimulation ovarienne, ponction), ces ovocytes seront fécondés par un sperme de donneur et l’embryon obtenu est transféré dans l’autre membre du couple. Du coup on parle de maternité partagée. Cette méthode peut être préconisée pour des situations médicales particulières (fonction ovarienne meilleure dans l’une des partenaires, anomalie génétique etc.). Cette méthode peut être aussi indiquée pour répondre à un désir de maternité partagée.
Vous désirez connaître plus en détail les méthodes de PMA proposées aux femmes lesbiennes dans nos centres IVI ? Vous souhaitez en apprendre davantage sur la législation espagnole encadrant les dons de gamètes et la protection de l’anonymat ? N’hésitez pas à nous poser toutes vos questions, sans engagement de votre part. Un spécialiste vous contactera dans les meilleurs délais. À tout moment, vous pouvez solliciter un rendez-vous dans la clinique IVI de votre choix ou avec un médecin en particulier en remplissant notre formulaire en ligne ou en téléphonant gratuitement depuis la France au 08 00 941 042 (ou au +34 960 451 185 depuis un autre pays). L’Institut Valencien de l’Infertilité a le plaisir de vous proposer son assistance personnalisée via l’accompagnement d’un tuteur parlant votre langue d’origine, dès la prise d’informations et pendant toute la durée de votre traitement.
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