Un traitement de fertilité peut se dérouler de différentes façons. Toutes sont inclues dans la « Procréation médicalement assistée », telle est la signification de PMA. La procréation médicalement assistée, par définition, regroupe les protocoles et traitements de fertilité visant à obtenir une grossesse en cas d’infertilité masculine ou féminine. De même, les femmes sans partenaire masculin ou les couples de lesbiennes ont recours à la PMA. Parmi les traitements de PMA, on recense l’insémination artificielle (IA), la fécondation in vitro (FIV), le don d’ovocytes et la FIV Genetic (FIV + PGT-A).
La PMA inclue aussi l’ensemble de techniques perfectionnées pour réaliser réalisation le projet des patients, comme le don de gamètes, la vitrification des ovocytes, l’ICSI, le MACS ainsi que les tests prénatals non invasifs. Qui peut avoir recours à la procréation médicalement assistée ? Quels types d’infertilités peut-elle résoudre ? Nous en faisons le point auhourd’hui dans notre blog.
L’insémination artificielle (IA)
L’insémination artificielle (IA) vise à pallier les problèmes de stérilité liés aux troubles de l’ovulation ou aux altérations du col utérin. Elle est menée à terme en cas de défauts mineurs ou modérés relatifs à la concentration en spermatozoïdes ou à leur mobilité.
Il s’agit d’un traitement de fertilité peu complexe. Le spécialiste dépose un échantillon de sperme préalablement préparé en laboratoire dans l’utérus ou au niveau du col utérin de la patiente. L’échantillon peut provenir du conjoint ou d’un don de sperme anonyme.
L’insémination artificielle se réalise après une phase de stimulation ovarienne. Elle intervient lorsque les follicules ont atteint la quantité et la taille désirées.
Ce traitement s’adresse aux couples hétérosexuels, aux femmes sans partenaire et aux couples lesbiens. Dans cette vidéo, le Dr Charlotte Lethielleux, gynécologue à IVI Barcelone, nous donne plus de renseignements sur ce traitement de fertilité:
La Fécondation In Vitro (FIV)
La fécondation in vitro peut être conseillée après une série infructueuse d’inséminations artificielles. Aussi en cas de qualité insatisfaisante du sperme du conjoint. Ce traitement de fertilité revient à obtenir des embryons en fécondant au laboratoire les ovocytes et les spermatozoïdes. Après une phase de culture in vitro, les embryologistes sélectionnent un ou plusieurs embryons afin d’être transférés dans l’utérus maternel.
La fécondation in vitro peut être menée à bien avec le sperme du conjoint ou avec celui d’un donneur anonyme.
La FIV-ICSI
En présence de facteurs masculins sévères, les spécialistes peuvent avoir recours à l’injection intracytoplasmique (ICSI). Ce traitement de fertilité vient en renfort de la fécondation in vitro (FIV). Ici, le spermatozoïde est mis directement en contact avec l’ovocyte par le biais d’une injection, au lieu de laisser la rencontre intervenir d’elle-même comme dans une FIV conventionnelle.
Pour ce faire, on extrait de l’échantillon de sperme les spermatozoïdes dotés des meilleures qualités. Ceux-ci serviront à féconder les ovocytes de la patiente. Il s’agit des spermatozoïdes qui présentent la plus grande mobilité et la morphologie la plus parfaite. Ceux-ci sont injectés au cœur des ovocytes. Quand ils ont atteint la taille idéale, les embryons sont transférés ou cryopréservés en vue d’une éventuelle utilisation ultérieure.
La FIV Genetic (FIV + PGT-A)
La FIV Genetic couple les techniques de la FIV (fécondation in vitro) et le PGT-A, qui est un diagnostic génétique préimplantatoire. Cette analyse permet de dépister des anomalies chromosomiques de l’embryon. Cela réduit le risque de fausse couche. Nous augmentons ainsi les probabilités d’avoir un bébé sain, libre de maladies comme le Syndrome de Down, Turner ou Klinefelter.
Nous conseillons une FIV – PGT-A dans les cas suivants:
- Âge maternel au-delà de 35 ans.
- Deux ou plusieurs cycles au préalable de procréation assistée sans avoir obtenu de grossesse.
- Deux ou plusieurs fausses couches antérieures sans cause connue.
- Femmes ayant eu une grossesse précédente avec des anomalies chromosomiques.
- Facteur masculin avec des altérations de la méiose ou une faible quantité de spermatozoïdes.
La méthode ROPA
La méthode ROPA (réception des ovocytes de la partenaire) est un traitement de fertilité pour les couples de femmes. La technique consiste à prélever les ovocytes de l’une et les féconder avec le sperme d’un donneur pour transférer l’embryon dans l’utérus de l’autre femme. Dans ce contexte, on peut, en quelque sorte, parler de double maternité. En d’autres termes, l’une est la mère génétique, alors que la seconde porte et met au monde l’enfant. Il s’agit d’une possibilité pour que toutes les deux prennnent activement part du chemin vers la maternité.
Traitement de fertilité avec don de gamètes
Pour mettre en œuvre les traitements de PMA, il faut qu’il y ait contact entre un ovocyte et un spermatozoïde. Lorsque l’un de ces deux éléments vient à manquer, le don de sperme ou le don d’ovocytes peut intervenir.
Lorsque le diagnostic montre une stérilité masculine après avoir réalisé un spermogramme (évaluation du nombre, de la qualité et de la mobilité des spermatozoïdes), le spécialiste propose une FIV avec don de sperme.
D’autrepart, en cas de fausses couches répétées, de faible réserve ovarienne, de mauvaise qualité des ovaires, d’âge tardif de la mère, de risques d’anomalies chromosomiques ou de maladies génétiques, on peut avoir recours au don d’ovocytes.
En cas d’infertilité partagée, c’est vers une double FIV, comportant à la fois un don d’ovocytes et un don de sperme, que le couple pourra se tourner.
La préservation de la fertilité
Anticiper une chimiothérapie ou tout simplement choisir le moment pour devenir mère : diverses raisons poussent les patientes à préserver leur fertilité. Ce traitement de PMA permet aux femmes de différer leur maternité dans le temps. Il consiste à congeler ses propres ovocytes afin de les utiliser ultérieurement dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV).
Pour mettre en place cette technique, on commence par prélever les ovules de la patiente après une stimulation ovarienne. Lorsqu’ils arrivent à maturité, les ovocytes sont vitrifiés (congélation ultrarapide). La cryopréservation permet de conserver les cellules reproductrices de la patiente sans les abîmer en attendant un traitement de PMA par FIV.
Les techniques associées aux traitements de fertilité
Pour augmenter les chances d’obtenir une grossesse, l’équipe médicale peut s’appuyer sur différents protocoles venant compléter les traitements de PMA.
Par exemple, la technique du MACS, ou tri cellulaire immunomagnétique, offre la possibilité de détecter les spermatozoïdes de bonne qualité et les spermatozoïdes apoptotiques (voués à mourir sans féconder). Utilisée en association avec l’ICSI, elle permet une augmentation du taux de grossesse de 10 à 15 %.
Lorsque les ovocytes sont fécondés en laboratoire, il est désormais possible de surveiller la croissance des embryons en temps réel, sans avoir à les manipuler. Grâce à la technologie révolutionnaire du TimeLapse, qui équipe l’Embryoscope, il n’est plus nécessaire de sortir les embryons de leur milieu de culture pour les observer au microscope. Cet incubateur cinématographique d’avant-garde permet de filmer la division cellulaire, heure par heure, sans stress environnemental.
Les tests pour maximiser les chances de réussite
Afin de maximiser la sécurité d’un traitements de PMA, les médecins peuvent effectuer une variété de tests permettant de détecter toutes sortes d’affections.
Ils peuvent opter pour des tests réalisés avant la mise en place des protocoles de PMA, comme le test de compatibilité génétique TCG, capable de dépister jusqu’à 600 maladies potentiellement transmissibles. Celui-ci s’adresse aux futurs parents comme aux donneurs anonymes.
Enfin, il peut être question de tests prénatals intervenant durant la grossesse, comme les tests prénatals non invasifs. Le but est d’évaluer les marqueurs présents dans le sang de la mère, auquel l’ADN du bébé s’est mélangé. Recommandés en cas d’antécédents de grossesses avec trisomie 21 ou de grossesses multiples, ces tests peuvent également être prescrits dans le cadre d’une grossesse tardive.
Qu’est-ce que la PMA peut faire pour moi ? Peux-je réaliser un traitement de fertilité ? Comment entamer les démarches pour une méthode ROPA ? Quel est le coût d’une procréation médicalement assistée ? Faites-nous part de toutes vos interrogations. Nous y répondrons dans les plus brefs délais. N’hésitez pas à contacter l’une de nos cliniques par téléphone ou, si vous le désirez, vous pouvez solliciter un rendez-vous en remplissant notre formulaire dédié.
2 commentaires
Merci beaucoup de nous avoir expliquer la PMA et la FIV. Est ce qu’une femme âgé de 53 ans peut avoir un bébé, je suis en pleine forme mais le problème est la manque d’ovocyte.Je suis mariée.
Bonjour Mme Razafintsalama,
Le communauté scientifique a accordé en Espagne de fixer l’âge limite pour la PMA aux 50 ans, donc il n’est pas possible pour vous de suivre un traitement en Espagne.
Bien à vous,