Aujourd’hui, en cette Journée mondiale de lutte contre le Sida et comme chaque année les acteurs de la lutte contre le virus sensibilisent à la maladie. Plus de 2 millions de personnes sont infectées chaque année par ce virus.
Selon des nombreuses études cette épidémie pourrait s’éteindre si les efforts et les moyens se conjuguaient, mais près de la moitié des porteurs du VIH dans le monde l’ignorent (en 2015, 4 personnes porteuses du VIH sur 10 ne connaissaient pas leur statut). Et ce sont notamment les personnes en âge de procréer qui sont les plus touchées, entre 25 et 49 ans, soit 69% des personnes malades.
IVI rappelle que le VIH reste un obstacle pour la procréation et qu’il existe aujourd’hui des techniques de procréation médicalement assistée (PMA) efficaces qui permettent de répondre au désir d’enfant des personnes infectées par le virus. Chez IVI, la première naissance d’un enfant dont l’un des parents, en l’occurrence le père, était atteint du VIH a eu lieu il y a presque 15 ans. La petite fille est née saine, la fécondation ayant été réalisée in vitro après lavage du sperme du père.
Chez IVI, entre 2001 et 2016, 175 bébés sont venus au monde après un lavage du sperme.
Efficacité et sécurité du lavage du sperme chez les hommes séropositifs et son application ultérieure dans les techniques de reproduction assistée
Le lavage des spermatozoïdes est la méthode la plus efficace dans les cas de couples hétérosexuels sérodiscordants, dans lesquels seul l’homme est atteint du VIH. C’est une technique de préparation des spermatozoïdes, développée depuis 1992 dans certaines unités de reproduction assistée comme c’est le cas dans les cliniques IVI, qui permet de séparer les spermatozoïdes mobiles des autres composants séminaux pour obtenir des spermatozoïdes sans ADN ni ARN du VIH.
En effet, le virus ne se trouve pas dans les spermatozoïdes eux-mêmes, mais dans le plasma séminal et dans d’autres cellules présentes dans le sperme. Cette technique permet d’éliminer l’infection dont l’homme est atteint puis de débuter un cycle de procréation assistée chez la femme.
Les différentes étapes de cette technique
Dans un premier temps, un premier lavage normal (dans un milieu de culture) est effectué pour éliminer le plasma séminal de l’échantillon, où se trouveront les cellules susceptibles d’être infectées par le virus (leucocytes, etc.).
Dans un second temps, un autre lavage est réalisé selon la technique du gradient de densité, en utilisant 3 couches de milieu de culture de densités différentes (celles-ci dépendent de la clinique et chez IVI elles représentent 40% – 60% – 80%) de manière à sélectionner les spermatozoïdes mobiles.
La troisième étape consiste en un autre lavage utilisant la technique SWIM-Up dans laquelle les spermatozoïdes qui ont la meilleure mobilité sont sélectionnés.
Une fois lavée et avant d’être utilisée, la moitié de l’échantillon de spermatozoïdes est stockée dans une banque de sperme en quarantaine et l’autre moitié est analysée, au moyen de tests de biologie moléculaire, afin de confirmer l’absence de virus dans l’échantillon traité. Si elle se révèle négative, l’échantillon congelé peut être utilisé.
Le traitement de PMA
Une fois les spermatozoïdes sains sélectionnés, le traitement de PMA peut être mis en oeuvre. C’est la FIV ICSI qui est alors le traitement le plus recommandé car le taux de grossesses obtenues grâce à une ICSI est plus élevé qu’avec une insémination artificielle (IA), qui est également un traitement possible. De plus cette technique réduit le risque de transmission de l’infection car un seul spermatozoïde est utilisé par ovocyte et non l’échantillon entier, ce qui évite d’exposer l’ovule à l’ensemble de l’échantillon, qui en principe est exempt du virus. La FIV ICSI permet également de réaliser beaucoup plus d’essais avec la même quantité de sperme qu’avec l’IA.
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