Aujourd’hui, nous allons parler d’une maladie peu connue mais qui est néanmoins la cause de l’infertilité dans bien des cas. Il s’agit du syndrome d’Asherman, pathologie qui touche l’utérus à divers degrés de gravité.
Influence-t-il l’obtention d’une grossesse ? Comment se déroule la gestation ? Quel traitement pour le syndrome d’Asherman ? Nous répondons tout de suite à toutes vos questions.
Qu’est-ce que le syndrome d’Asherman ?
Le syndrome d’Asherman est une maladie utérine acquise peu courante. Ce sont des adhérences intrautérines qui peuvent faire suite à un curetage ou à une intervention chirurgicale.
Ces adhérences peuvent être minimes ou plus graves, auquel cas elles iront jusqu’à obstruer entièrement la cavité utérine. Leur densité est également variable et elles peuvent donner lieu à une sclérose endométriale.
Ces adhérences propres au syndrome d’Asherman se manifestent principalement dans les utérus qui ont déjà connu une grossesse. Cela dit, en cas de traumatisme intra-utérin, son apparition est aussi possible dans des utérus qui n’ont pas connu de grossesse.
Vous pouvez voir dans cette image en quoi consistent ces adhérences utérines:
Syndrome d’Asherman : symptômes
Le syndrome d’Asherman se manifeste par des symptômes gynécologiques précis :
- Aménorrhée secondaire (absence de règles pendant trois cycles consécutifs ou plus)
- Irrégularités menstruelles
- Douleurs pelviennes
- Fausses couches à répétition
- Infertilité
De plus, lorsque les adhérences se localisent exclusivement dans l’appareil utérin inférieur et que la fonctionnalité endométriale persiste, on voit apparaître de fortes douleurs pelviennes et une menstruation rétrograde. C’est-à-dire que la menstruation ne s’écoule pas vers les trompes de Fallope et peut aller jusqu’à atteindre les ovaires.
Causes du syndrome d’Asherman
Le syndrome d’Asherman apparaît principalement suite à un curetage, opération qui consiste à gratter la muqueuse utérine après une fausse couche. Si la cicatrisation ne s’effectue pas correctement, cela peut entraîner des complications intrautérines dont découlera cette pathologie.
D’autres interventions ou douleurs qui donnent lieu à un processus de cicatrisation peuvent également avoir comme conséquence l’apparition de ce syndrome. C’est pour cela que l’on parle de maladie acquise, car la femme ne naît pas avec.
On en ignore la prévalence mais chez les couples infertiles, on peut relever sa présence entre 2,8 et 46 % des cas.
Syndrome d’Asherman et grossesse
Le syndrome d’Asherman constitue une difficulté supplémentaire pour la gestation. Et il peut accroître le risque de fausses couches à répétition.
Il est vrai qu’il est possible de tomber enceinte même en souffrant de cette pathologie, mais les adhérences utérines sont un risque supplémentaire pour le développement du fœtus. De plus, la prévalence de deux affections liées au placenta augmente aussi dans ces cas :
- Placenta prævia
- Placenta accreta, qui adhère anormalement aux parois utérines au lieu de se détacher après la naissance. Ce qui peut provoquer de fortes hémorragies lors de l’accouchement.
Une femme qui souffre du syndrome d’Asherman peut également connaître d’abondantes pertes sanguines pendant la grossesse.
Diagnostic et traitement
L’hystéroscopie est le test qui permet de diagnostiquer le syndrome d’Asherman et de localiser les adhérences pour en estimer l’étendue et les caractéristiques. Il existe d’autres tests complémentaires qui fournissent aussi de précieuses informations pour l’établissement d’un diagnostic :
- Examen endométrial
- Résonance magnétique
- Échographie transvaginale
- Hystérosalpingographie
Les adhérences intra-utérines sont idéalement traitées par hystéroscopie mais dans les cas les plus graves le traitement est plus complexe. Les patientes doivent donc connaître le pronostic, sachant que le taux de réussite est plus faible et que les risques de complications après une chirurgie sont plus élevés.
Prévenir la réapparition des adhérences
Prévenir la réapparition des adhérences est essentiel dans le traitement du syndrome d’Asherman. Il existe plusieurs manières d’obtenir de bons résultats :
- Dispositifs intra-utérins
- Stent de ballon urinaire
- Sonde Foley
- Barrières anti-adhérences
Le traitement hormonal contribue au rétablissement endométrial mais il existe peu de consensus sur la manière de l’administrer.
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