Le 8 mai de chaque année, la journée mondiale du cancer de l’ovaire est l’occasion de sensibiliser les femmes au dépistage d’un des cancers les plus méconnus du grand public. Avec 140 000 décès annuels dans le monde, il fait partie des cancers gynécologiques les plus sévères. Généralement asymptomatique, la maladie n’est diagnostiquée dans la plupart des cas que tardivement alors que les tumeurs ont atteint un stade déjà évolué. Quels tests permettent de détecter le cancer de l’ovaire ? Quelle est leur fiabilité ? Une grossesse est-elle possible après un cancer des ovaires ? Faisons le point.
Les causes et les facteurs de risque du cancer de l’ovaire
Septième cancer le plus fréquent chez la femme, le cancer de l’ovaire se manifeste la plupart du temps après la ménopause. Dans les faits, la zone de risque se situe vers 60 ans. S’il existe des facteurs familiaux, seuls 10 % des cancers de l’ovaire sont dus à une mutation génétique héréditaire. En revanche, il ressort des études scientifiques que l’apparition du cancer de l’ovaire est plus fréquente chez les femmes n’ayant pas procréé ou ayant été réglées précocement ou ménopausées tardivement.
Cancer de l’ovaire : des symptômes généralement tardifs
Les symptômes du cancer de l’ovaire restent généralement silencieux jusqu’à un stade avancé de la maladie. Parmi les plus manifestes, il est possible de citer :
- Les troubles digestifs (perte d’appétit, nausées, ballonnements, douleurs digestives, transit perturbé) ;
- Les troubles gynécologiques (dérèglement du cycle menstruel, saignements en dehors des règles, écoulements vaginaux anormaux, seins tendus).
D’autres symptômes liés à la masse tumorale peuvent évoquer un cancer de l’ovaire comme le « gros ventre » (augmentation du volume de l’abdomen), les douleurs pelviennes, les fuites urinaires…
Lorsque l’un ou plusieurs de ces symptômes se manifestent de façon durable et inexpliquée, il est préférable de consulter un spécialiste en vue d’un diagnostic.
Diagnostic du cancer de l’ovaire : l’examen clinique
Le diagnostic du cancer de l’ovaire commence par un examen clinique au cours duquel le spécialiste réalise une série de tests comprenant :
- Une évaluation du poids et de la tension artérielle ;
- Une palpation de l’abdomen (avec recherche de ganglions) ;
- Une palpation des seins ;
- Un examen gynécologique avec toucher rectal et vaginal.
Si une masse est détectée dans le bas de l’abdomen ou au niveau des ovaires, des examens complémentaires peuvent être prescrits. En cas de diagnostic de cancer de l’ovaire, le spécialiste réalisera un bilan d’extension pour connaître le stade de la maladie.
Les tests pour détecter le cancer de l’ovaire
Parmi les tests permettant de détecter le cancer de l’ovaire, les examens radiologiques, les prélèvements chirurgicaux et le dosage des marqueurs tumoraux fournissent de précieuses informations.
- Les examens radiologiques
Lorsqu’une tumeur de l’ovaire est suspectée, différents examens radiologiques permettent de vérifier le diagnostic. Il s’agit de :
- L’échographie abdomino-pelvienne ou endovaginale permettant de visualiser une tumeur dans un ovaire (ou les deux) et d’en évaluer la gravité (tumeur bénigne ou maline) ;
- L’imagerie par résonance magnétique (IRM) mise en œuvre lorsque les résultats de l’échographie ne sont pas précis.
- Le bilan biologique
Lors du bilan biologique, plusieurs types de marqueurs tumoraux sont dosés dans le sang :
- Le marqueur tumoral CA 125. Plus son taux est important, plus le risque de cancer de l’ovaire est élevé ;
- Le marqueur tumoral CA 19-9 permettant de connaître l’origine de la tumeur (ovaires ou intestins).
- La biopsie
La biopsie (par laparoscopie ou cœlioscopie) consiste à procéder au prélèvement chirurgical d’un échantillon du tissu suspect. Les cellules qui composent ce tissu suspect seront alors examinées au microscope. Seul le diagnostic histologique est capable confirmer ou d’infirmer la présence du cancer. La biopsie peut conduire à une ovariectomie totale dans certains cas.
- Le bilan d’extension
Lorsque le diagnostic de cancer de l’ovaire est posé, on réalise un bilan d’extension pour déterminer le stade de la maladie et proposer le traitement le plus pertinent. Ce bilan complémentaire comprend :
- Un scanner thoraco-abdomino-pelvien permettant de voir, grâce à des images en 3D, si la tumeur touche d’autres organes au niveau de l’abdomen et de la région pelvienne.
- Un bilan biologique complethépatique et rénal pour recueillir des informations sur la santé de la patiente afin d’adapter ses traitements.
Cancer de l’ovaire et désir d’enfant : les réponses de la PMA
Les traitements contre le cancer de l’ovaire peuvent avoir un impact déterminant sur la fertilité des femmes. Chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie et thérapies ciblées font planer des risques allant de la ménopause précoce à l’hystérectomie (ablation des deux ovaires, de l’utérus et des trompes de Fallope), en passant par la salpingo-ovariectomie unilatérale ou bilatérale (ablation d’un seul ovaire ou les deux avec ablation d’une seule trompe de Fallope ou des deux). En fonction du type de tumeur, du stade d’évolution de la maladie et du temps disponible entre le diagnostic et le début du traitement plusieurs techniques de procréation médicalement assistée (PMA) peuvent être envisagées.
Avant le traitement contre le cancer de l’ovaire : la préservation de la fertilité
Lorsque le traitement contre le cancer de l’ovaire est prévu suffisamment tôt, il est possible de programmer (en concertation avec l’équipe oncologique et le spécialiste en Médecine reproductive) une vitrification des ovocytes, où, après une stimulation ovarienne, les ovocytes arrivés à maturité sont préservés par cryoconservation afin d’être utilisés lors d’une FIV [fécondation in vitro] à l’issue du traitement oncologique ;
Après le traitement contre le cancer de l’ovaire : le don d’ovocyte
Si les conditions s’y prêtent, une fécondation in vitro (FIV) avec don d’ovocytes peut être proposée aux patientes après rémission du cancer de l’ovaire. Dans ce contexte, les ovocytes d’une donneuse anonyme sont fécondés avec le sperme du partenaire ou d’un donneur anonyme. L’embryon obtenu in vitro est ensuite transféré dans l’utérus de la patiente.
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