L’incidence du cancer des testicules augmente de manière continue dans la plupart des pays d’Europe. La France ne fait pas exception. Les chiffres d’Urofrance indiquent une augmentation de l’incidence de cette pathologie de 21,3 % entre 2000 et 2014.
Ce cancer affiche un taux élevé de survie, mais il reste parfois inquiétant car il touche de plein fouet la fertilité masculine. En effet, la majorité des cas touchent les hommes d’entre 20 et 34 ans. IVI a présenté à la 40° édition de l’ESHRE une innovatrice étude sur les effets de la chimiothérapie dans les cas de cancer testiculaire.
Effets de la chimiothérapie sur l’ADN du sperme
Diverses études ont déjà établi que, 4 ans après un traitement oncologique, les spermatozoïdes retrouvent leurs caractéristiques initiales. Mais la nouveauté réside dans les conclusions de l’étude « Sperm DNA methylome changes in testicular cancer patients following chemotherapy treatment » (Le méthylome du sperme change chez les patients atteints d’un cancer des testicules suite à une chimiothérapie). IVI a présenté ce travail au congrès de l’ESHRE.
Jusqu’à présent, on disposait de peu d’informations concernant l’effet de ces thérapies sur l’épigénome du sperme. C’est ce qu’explique la Dre. Marga Esbert, biologiste et coordinatrice de recherche à IVI Barcelona. « Nous savions que les traitements contre le cancer en général et la chimiothérapie en particulier pouvaient porter atteinte à l’intégrité de l’ADN spermatique et à l’aneuploïdie. Or, on avait vu que les dégâts étaient réparés au bout de quelques années. Cette nouvelle étude nous montre que l’épigénétique du spermatozoïde change également après un cancer des testicules. Et ces modifications continuent à se manifester 4 ans plus tard« , précise-t-elle.
C’est-à-dire que les composés chimiques qui s’unissent à l’ADN (génome) ont la capacité de modifier leurs gènes, activant ou pas leur expression.
Devenir père après un cancer des testicules
L’une des grandes inquiétudes des hommes avec cancer des testicules est de savoir s’ils pourront devenir pères une fois la maladie vaincue. Une question particulièrement pertinente sachant qu’il s’agit du type de cancer le plus courant chez les hommes jeunes, en plein âge reproductif. Et il est vrai que les traitements pour combattre le cancer peuvent nuire à la fertilité de l’homme.
Dans le cas de la chimiothérapie, en fonction du type d’agent utilisé et de la dose employée, les effets peuvent être temporaires ou permanents. En cas d’opération chirurgicale des testicules, les possibilités de conception peuvent se réduire lorsque cela suppose l’extirpation du testicule qui héberge la tumeur.
Ainsi, il est recommandé de coordonner le traitement contre le cancer avec un spécialiste en fertilité. Cela peut garantir que l’information génétique séminale reste intacte après la chimio. « Il s’agit d’un grand pas en avant car la fourchette d’âge de ce type de cancer englobe pratiquement toute la période la plus fertile, de 20 à 34 ans. L’information du patient en consultation cancérologique au moment du diagnostic est fondamentale pour pouvoir disposer d’un matériel génétique intact après l’ensemble du processus du traitement contre le cancer prescrit par le spécialiste ». Ainsi conclut la docteure.
De plus, la préservation de la fertilité masculine constitue un outil extrêmement utile pour les patients atteints d’un cancer qui veulent devenir pères. En coordination avec le spécialiste, un bilan préalable de fertilité s’établit. Après cela on vitrifie un échantillon ou plus. Cette procédure est simple et permet de conserver des possibilités de devenir père à l’avenir. Sans oublier que les échantillons peuvent rester congelés le temps nécessaire, jusqu’à ce que le cancérologue estime que le patient est guéri.
Conclusions issues d’échantillons congelés
L’étude menée par IVI est la plus vaste parmi celles entre des survivants d’un cancer des testicules. Pour ce faire, les chercheurs ont analusé des échantillons prélevés avant le traitement contre le cancer, et d’autres prélevés une fois la maladie vaincue. Dans un cas comme dans l’autre, les échantillons ont été congelés car le processus de cryopréservation peut altérer l’épigénétique du sperme.
La Dre. Esbert explique : « Les résultats le disent clairement : après avoir isolé l’ADN du sperme, l’analyse d’enrichissement fonctionnel des gènes affectés a identifié 65 régions méthylées de façon différentiée. L’étude révèle plus exactement que les processus biologiques les plus affectés ont été la régulation du processus biosynthétique de macromolécules, l’union des récepteurs hormonaux et aussi les voies de signalisation qui régulent la toute-puissance des cellules souche et les voies du cancer ».
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IVI a participé au 40° Congrès de la Société européenne de reproduction assistée (ESHRE), et une fois de plus s’est érigée comme la compagnie qui a présenté le plus grand nombre d’études. Ce qui confirme que la recherche est l’un de nos piliers et que nous sommes toujours en quête des meilleurs résultats pour nos patientes et patients.
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