Quelque 30 % des cas d’infertilité qui poussent nos patientes à venir nous consulter concernent des femmes touchées par des anomalies de l’utérus ou du col de l’utérus, des obstructions ou lésions des trompes de Fallope, des troubles ovulatoires, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une ménopause précoce, etc. Majoritairement, les situations d’infertilité féminine résultent d’un facteur tubo péritonéal, d’une endométriose ou découlent d’affections telles que les myomes, certaines maladies sexuellement transmissibles, le diabète, le cancer, les maladies thyroïdiennes, l’asthme, voire la dépression. L’infertilité chez la femme peut également être induite par la prise d’antidépresseurs ou s’expliquer par l’âge mûr des patientes. Quels sont les symptômes et les signes d’infertilité chez la femme ? Que peut révéler un bilan d’infertilité ? Comment la PMA peut booster la fertilité féminine ? Zoom sur les causes d’infertilité chez la femme et sur les traitements de procréation qui peuvent y remédier.
La sténose tubaire
Le facteur tubaire est en cause dans 25 % des cas de stérilité féminine. Cette altération des trompes de Fallope, qui diminue plus ou moins sensiblement les chances de fécondation, peut être :
- partielle, lorsqu’elle se manifeste par une adhérence ;
- complète, si elle se traduit par une obstruction des trompes.
La sténose tubaire est généralement provoquée par une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) comme une gonorrhée ou une chlamydiose. Par MIP, on désigne une infection remontant du col de l’utérus ou de l’utérus vers les trompes.
Elle peut aussi être consécutive à une chirurgie pelvienne entraînant des phénomènes d’adhérence ou à une endométriose, ou survenir après une grossesse extra-utérine.
Endométriose et infertilité
En matière de stérilité féminine, une des causes les plus connues est l’endométriose. En effet, 10 % des femmes en âge de procréer sont touchées par cette pathologie. Et 20 à 50 % des patientes qui consultent pour un problème d’infertilité sont concernées par cette maladie.
L’endométriose se caractérise par l’apparition de fragments de tissus identiques à ceux de l’endomètre en dehors de l’utérus. Ils peuvent se fixer dans les ovaires, les trompes de Fallope et sur la paroi de la cavité pelvienne ou abdominale. Sensibles aux changements hormonaux lors des menstruations, ces tissus provoquent des symptômes allant de vives douleurs à l’obstruction des trompes ou à la formation de kystes ovariens, avec pour conséquence une réduction de la fertilité, voire une infertilité avérée.
D’après une récente étude publiée par EndoFrance (association française de lutte contre l’endométriose), les traitements de PMA engagés par les patientes endométriosiques présentent des taux de succès encourageants, avec 28,3 % d’accouchements après la première fécondation in vitro.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie qui affecte environ 10 % des femmes. Caractérisé par un dérèglement hormonal, le SOPK se traduit souvent par un taux élevé de testostérone, de prolactine et d’hormone lutéinisante (LH), alors que le taux de SHBG (Sex Hormon Binding Globulin), protéine de transport de la testostérone, se révèle bas. Cette maladie potentiellement source d’infertilité féminine se traduit par des cycles menstruels irréguliers ou par une absence totale de règles (et donc d’ovulation, indispensable pour obtenir une grossesse).
Le syndrome des ovaires polykystiques associe la plupart du temps un terrain génétique et des facteurs environnementaux. Ce cas d’infertilité féminine voit ses symptômes s’aggraver avec la prise de poids.
Le bilan d’exploration peut se fonder sur une échographie et/ou sur un test sanguin. Lorsque le diagnostic est posé, les patientes sont dirigées vers un spécialiste du SOPK, qui prescrira en première intention et selon toute vraisemblance un traitement à base de citrate de clomifène (Clomid). Destiné à stimuler l’ovulation, celui-ci donne habituellement de bons résultats.
Si l’essai est infructueux, le spécialiste se tournera probablement vers une stimulation ovarienne simple par gonadotrophines, avant de proposer une fécondation in vitro (FIV).
L’insuffisance ovarienne prématurée
Également appelée insuffisance ovarienne débutante, l’IOP (insuffisance ovarienne prématurée) se définit par une diminution du nombre de follicules ovariens survenant avec la maturité (ou parfois avant l’âge de 40 ans).
Pour comprendre ce phénomène, il faut savoir que les femmes naissent avec un stock non renouvelable d’un million d’ovocytes environ. Ce capital folliculaire baisse progressivement au cours de la vie. Chaque cycle menstruel provoque la disparition de près d’un millier d’ovocytes. À l’âge de la ménopause, moins de 1 000 follicules ovariens subsistent. En résumé, la fertilité féminine est à son plus haut niveau entre 18 ans et le milieu de la trentaine, avant de chuter très sévèrement à partir de 40 ans. Après l’âge de 35 ans, l’insuffisance ovarienne prématurée est la première cause d’infertilité chez la femme.
Lors d’un bilan d’infertilité, c’est le dosage de l’AMH, ou hormone anti-müllérienne, qui constitue le meilleur marqueur de la réserve ovarienne
Pour remédier à l’insuffisance ovarienne, les patientes peuvent avoir recours au don d’ovocytes. Cette technique de procréation médicalement assistée (PMA) est autorisée jusqu’à 50 ans en Espagne.
Les perturbateurs endocriniens, causes d’infertilité chez la femme
Les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d’être à l’origine de troubles divers, allant de la dégradation accélérée des ovules à la stérilité définitive par destruction ovocytaire. Les études récentes tendent à démontrer l’influence des phtalates, dioxines et autre BPA sur l’endométriose, les myomes utérins, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), les fausses couches spontanées précoces, la folliculogénèse et le vieillissement ovarien.
Indice de masse corporelle (IMC) et signe d’infertilité chez la femme
Les chiffres de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) publiés en 2016 dévoilent que 40 % des femmes dans le monde sont en surpoids. Parmi elles, 15 % souffrent d’obésité. Le lien entre l’excès de poids et la fertilité féminine a fait l’objet d’une étude menée par IVI au cours de 2 650 cycles de dons d’ovocytes. L’analyse a conclu que l’obésité accroît les signes d’infertilité féminine. Facteur aggravant dans le résultat des traitements de PMA, cet état physiologique impacte négativement la qualité des ovaires, des ovocytes et de l’endomètre. Un IMC supérieur à 25 kg/m² réduit de 30 % les chances de grossesse et augmente le risque de fausses couches spontanées d’environ 35 %.
En partant du principe qu’une perte de poids, même faible, permet une amélioration des troubles ovulatoires, il apparaît logique que les spécialistes recherchent en priorité l’obtention d’une diminution pondérale avant d’engager un traitement de procréation médicale assistée avec leurs patientes en surpoids.
Les causes d’infertilité chez la femme liées au tabac
Les causes d’infertilité chez la femme peuvent être liées au tabagisme. L’ensemble des études sur le sujet montrent que la cigarette a un impact négatif sur chacune des étapes de la reproduction féminine. Ainsi, on constate que le tabagisme joue un rôle sur :
- l’augmentation des délais de conception ;
- la diminution de la réserve ovarienne ;
- l’altération de la folliculogenèse et de la stéroïdogenèse ;
- le dysfonctionnement de la trompe et du transport de l’embryon ;
- le déficit de réceptivité de l’endomètre ;
- l’accroissement des grossesses extra-utérines ;
- le risque d’accélération de la ménopause.
Les toxines du tabac ont aussi des répercussions négatives sur le développement précoce de l’embryon. Dans le cadre d’une insémination artificielle (IA) ou d’une fécondation in vitro (FIV), les fumeuses sont confrontées au risque d’obtenir un nombre réduit d’embryons et nécessitent des traitements plus complets.
Les signes d’infertilité féminine provoqués par le tabagisme tendent à s’amoindrir avec l’arrêt de la cigarette. C’est pourquoi les spécialistes poussent leurs patientes à s’engager dans une démarche de sevrage avant d’entamer tout protocole de PMA.
Les traitements de PMA en réponse à l’infertilité féminine¡
L’insémination artificielle permet de contourner certaines causes d’infertilité féminine liées aux problèmes d’ovulation ou aux altérations du col de l’utérus.
La fécondation in vitro peut être conseillée en l’absence de trompes ou en présence de trompes abîmées. Cette technique trouve son indication dans les cas sévères d’endométriose avec répercussion probable sur les trompes et sur la qualité ovocytaire.
Le don d’ovocytes s’avère être une réponse appropriée face aux altérations chromosomiques chez la femme ou les embryons, aux maladies génétiques ou aux pathologies héréditaires ne pouvant pas être détectées par le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP). Ce traitement peut être préconisé en cas d’échecs répétés d’implantation embryonnaire, de dysfonctionnement des ovaires, d’une faible réserve ovarienne (ménopause prématurée ou insuffisance ovarienne prématurée) ou encore de chirurgie des ovaires.
La préservation de la fertilité est une technique de PMA réservée aux patientes :
- présentant un risque de perte de la fonction ovarienne (induit par un traitement de chimio ou de radiothérapie, en cas de cancer ou de maladie auto-immune, etc.) ;
- désirant reporter leur maternité pour des raisons personnelles.
Vous souhaitez en apprendre davantage sur les techniques de PMA mises en œuvre dans les centres IVI pour remédier aux causes multiples de l’infertilité féminine ? Vous voulez obtenir des informations détaillées sur notre programme IVI Baby ? N’hésitez pas à solliciter un rendez-vous dans l’une de nos cliniques en remplissant notre formulaire dédié ou en nous contactant par téléphone aux numéros suivants : 08 00 941 042 (appel gratuit depuis la France) ou +34 960 451 185. Avec IVI, bénéficiez d’un suivi personnalisé dans votre langue natale, avec l’accompagnement d’un tuteur francophone tout au long de votre traitement.
3 commentaires
Bonjour,
On m’a diagnostiqué il y a quelques semaines une IOP. J’ai 27 ans et un taux de FSH très élevé. Ma gyneco m’a de suite parlé du don d’ovocytes pour espérer avoir un enfant.
Je suis tombée sur plusieurs articles parlant du rajeunissement ovarien comme espoir de tomber enceinte avec ses propres ovules. J’aurais aimé savoir si cette technique est utilisée dans votre clinique ou si pour le moment, vous en êtes toujours au stade de l’étude ?
Bien cordialement
Bonjour Amirault.
La technique du rajeunissement ovarien est encore en stade d’étude, donc nous ne pouvons pas encore la mettre à la disposition de nos patientes. Merci pour votre intérêt.
je serai bien aussi intéressée par cette technique de rajeunissement ovarien, merci de nous tenir informé svp! nous irons peut-être en maternité de substitution si rien n’est fait, déjà qu’on ne sait pas si l’espagne le fait avec IVI ou Eugin ou encore l’ukraine avec A. Feskov