L’isthmocèle est dans la plupart des cas une conséquence de la césarienne. En France, un accouchement sur cinq a lieu par césarienne, intervention de plus en plus fréquente. Bien que beaucoup de femmes aient des réticences, il y a des cas où les raisons sont clairement favorables à sa pratique : l’âge de la mère, l’IMC ou les risques pour le bébé, entre autres.
L’une des conséquences de la césarienne est l’isthmocèle, pathologie utérine à laquelle nous consacrons notre blog d’aujourd’hui. Lors d’une césarienne, une perte de tissu se produit, ce qui a des conséquences physiques qui peuvent affecter une grossesse ultérieure. C’est de cela, et du traitement, dont nous allons parler.
L’isthmocèle : c’est quoi ?
L’isthmocèle est une sorte de poche qui se forme sur la paroi de l’utérus après la pratique d’une césarienne. Lorsque l’incision ne cicatrise pas complètement, un isthmocèle utérin, ou « niche utérine » apparaît, pouvant causer des complications lors des grossesses suivantes.
Entre 24 et 70 % des femmes qui ont subi une césarienne développent un isthmocèle. Mais d’autres facteurs peuvent aussi déclencher son apparition :
- Césarienne non prévue au moment de l’accouchement
- Surcharge pondérale ou obésité pendant la grossesse
- Difficulté de cicatrisation des lésions
- Diabète gestationnel
- Consommation de tabac pendant la grossesse
Quand un isthmocèle se produit-il ?
Lors d’une césarienne, deux incisions sont pratiquées, l’une abdominale et l’autre utérine. En cas d’incisions préalables dans la région utérine, si la cicatrisation ne s’est pas faite correctement, une poche de liquide et de sang peut se former. Parallèlement, le tissu qui se trouve à proximité se réduit.
Il est donc fondamental que l’incision soit faite au bon endroit. Si elle est trop basse au niveau de l’utérus, la cicatrice sera plus grande. De plus, refermer l’utérus à l’aide d’une seule couche de points accroît aussi la probabilité de voir apparaître un isthmocèle.
Symptômes de l’isthmocèle
Si vous avez accouché par césarienne, vous devrez prêter tout particulièrement attention à ces symptômes :
- Cycles irréguliers
- Dysménorrhée (douleurs utérines pendant les règles)
- Dyspareunie (douleurs génitales avant, pendant ou après les rapports sexuels)
- Douleurs pelviennes
- Saignements vaginaux ou saignements utérins entre les cycles
- Secrétions vaginales
Consultez un spécialiste si vous présentez l’un de ces symptômes, en particulier si après la césarienne vous souhaitez retomber enceinte.
Isthmocèle et grossesse
Puisque l’isthmocèle se forme lorsqu’il y a déjà eu une grossesse, on parle de cause d’infertilité secondaire. En effet, le sang qui reste stocké dans ladite « niche utérine » peut affecter la glaire cervicale et rendre difficile le passage des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule pour fécondation.
L’isthmocèle peut aussi être source de complications lors de futures grossesses ; il est donc conseillé de voir un spécialiste pour un diagnostic préalable.
Risques de l’isthmocèle
L’isthmocèle suppose certains risques, comme plus de complications potentielles lors des procédures gynécologiques :
- Adhésion du placenta à la paroi utérine
- Placenta praevia
- Implantation embryonnaire sur une cicatrice utérine
- Déchirement de la cicatrice utérine
Diagnostic de l’isthmocèle
L’isthmocèle est diagnostiqué à l’aide des preuves par l’image, qui permettent de le détecter. Il faut procéder juste après le cycle menstruel, au moment où il est le plus probable que la poche formée soit remplie de sang. Cela permet de visualiser plus facilement la situation.
De plus, le spécialiste peut se livrer à des tests complémentaires :
- Hystéroscopie
- Sonohystérographie avec infusion de solution saline pour remplir la niche d’eau et voir sa taille et son épaisseur.
- Échographie transvaginale
Prévention et traitement de l’isthmocèle
Éviter l’accouchement par césarienne permet de prévenir l’apparition d’un isthmocèle. Cela dit, le spécialiste peut juger nécessaire de programmer une césarienne. Dans ce cas, il convient de soupeser les éventuels risques d’une cicatrice défectueuse et de voir comment les éviter. Pour minimiser le problème, une solution consiste aussi à maintenir un poids optimal et à éviter le tabac pendant la grossesse.
Mais nous le répétons : il est parfois nécessaire de procéder à une césarienne d’urgence ou non programmée, pour la santé de la mère et du bébé. Il existe divers traitements au cas où un isthmocèle soit apparu :
– Contraceptifs oraux, qui peuvent aider à réduire suffisamment la poche pour éviter l’opération chirurgicale.
– Résection hystéroscopique, pour extirper le tissu cicatriciel utérin. Lors de cette intervention, on va ouvrir les côtés de la poche pour drainer le sang et le liquide qui se trouvent à l’intérieur.
– Réparation laparoscopique, pour éliminer le tissu cicatriciel et le tissu supplémentaire se trouvant autour de la niche.
– Hystérectomie, indiquée pour les femmes présentant des symptômes graves d’isthmocèle et ne désirent pas une nouvelle grossesse.
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Si vous ne tombez pas enceinte, l’isthmocèle pourrait en être une des causes. Pourquoi ne pas vous mettre entre les mains d’un spécialiste qui vous aidera ? Notre équipe d’experts étudiera votre cas et les examens que vous lui présenterez, et vous en fera subir de nouveaux pour décider de la meilleure manière de vous aider à réaliser votre rêve. Ci-dessous, vous trouverez un formulaire web. Remplissez-le et nous vous contacterons. Ce sera le premier pas vers la concrétisation de votre projet de famille.
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