Je veux tomber enceinte, mais mon souhait prend du temps à se réaliser. Nombreuses sont les femmes qui partagent ce constat. En effet, tomber enceinte peut se révéler moins facile qu’espéré. C’est d’ailleurs cette difficulté à obtenir une grossesse lorsqu’elle est désirée qui motive de multiples patientes à entamer un traitement de PMA (procréation médicalement assistée). Les saisons influencent-elles le mécanisme de la conception ? Quelle est la période la plus féconde chez l’homme et chez la femme ? L’âge des parents a-t-il un impact déterminant sur les chances de grossesse ? Y a-t-il un bon moment pour tomber enceinte ou pour suivre un traitement de PMA ? Je veux un bébé : à quel moment tomber enceinte ? Voici quelques pistes de réflexion.
Existe-t-il une saison propice à la conception ?
La question paraît simple. Cependant, la réponse est plus nuancée. En préambule, il faut souligner que la meilleure saison pour tomber enceinte est tout simplement celle qui vous convient le mieux. Celle où vous vous sentez apte à concevoir un bébé.
Ce principe étant posé, on peut légitimement se demander s’il existe un moment privilégié dans l’année pour tomber enceinte.
D’un point de vue statistique, on remarque un pic de naissances au mois de septembre, ce qui laisse supposer une date de conception autour des mois de décembre et janvier. Coïncidence ou fait exprès, cette période correspond avec les fêtes de fin d’année et les congés d’hiver. Peut-on en déduire que les vacances sont un bon moment pour tomber enceinte ? Certains l’affirment, en avançant qu’un climat de détente et de sérénité ne peut qu’améliorer les conditions de conception.
Une autre interrogation découle de cette observation : l’hiver est-il le meilleur moment pour tomber enceinte ?
Même si chaque saison présente des bons points, une grossesse en hiver comporte ses avantages : pas de chaleur excessive, réduction des problèmes de rétention d’eau, sommeil plus qualitatif, etc.
Quand les femmes sont-elles les plus fécondes
Chez la femme, le meilleur moment pour tomber enceinte se situe pendant les 6 jours avant et pendant l’ovulation (qui se produit entre le 14e et le 16e jour avant le début des règles suivantes). Cette « fenêtre de fertilité » peut varier d’une femme à l’autre en fonction de la durée de son cycle menstruel. Le cycle menstruel moyen est de 28 jours. Chez certaines, ce cycle est plus court. Pour d’autres, il est plus long. La date d’ovulation peut donc se trouver décalée.
Quand les hommes sont-ils les plus féconds ?
Chez l’homme, la production de spermatozoïdes est constante à partir de la puberté. Néanmoins, grâce aux avancées de la recherche médicale, il est désormais possible de repérer le moment auquel les gamètes sont au meilleur de leurs performances.
Une étude réalisée par des chercheurs israéliens de l’université Ben Gourion du Néguev[1] (American Journal of Obstetrics and Gynecology) accrédite l’idée que la fécondité masculine évolue avec les saisons. Après avoir analysé les échantillons de sperme de 6 447 hommes suivis en centre d’infertilité (avec évaluation du volume de sperme, de la concentration, de la motilité et de la morphologie des spermatozoïdes), les auteurs de l’étude ont conclu que :
- les échantillons de sperme avec une concentration normale en spermatozoïdes présentent de meilleures qualités pendant la saison hivernale ;
- les échantillons de sperme avec une faible concentration en spermatozoïdes présentent quant à eux de meilleures qualités au printemps et à l’automne.
Une deuxième étude menée par des chercheurs suisses du département d’endocrinologie de la reproduction de l’hôpital universitaire de Zurich[2] révèle que la qualité du sperme masculin varie selon les rythmes circadiens (rythme biologique sur une période de 24 heures) et circannuels (cycle biologique à l’échelle d’une année). Il apparaît que les échantillons de sperme prélevés le matin avant 7h30 montrent les plus hautes concentrations en spermatozoïdes de morphologie normale. Par ailleurs, une augmentation significative de la concentration en spermatozoïdes a été observée au printemps.
Que faire pour maximiser mes chances de tomber enceinte ?
Définir à quel moment tomber enceinte, c’est aussi fixer des objectifs pour optimiser son cadre de vie. En commençant par :
- éviter le tabac et l’alcool, qui diminuent les chances de grossesse en affectant le nombre et la qualité des spermatozoïdes et la qualité des ovules ;
- faire attention à son poids, un surpoids ou une maigreur excessifs pouvant avoir des effets négatifs sur l’ovulation (l’indice de masse corporelle ou IMC idéal se situe entre 19 et 25) ;
- pratiquer une activité physique régulière et modérée ;
- éviter l’exposition aux perturbateurs endocriniens contenus dans certains pesticides, insecticides, désodorisants, produits ménagers, etc.
Après 40 ans, est-ce le bon moment pour tomber enceinte ?
Les femmes naissent avec un stock définitif d’un million d’ovocytes environ. De la puberté à la ménopause, cette réserve ovocytaire, également appelée réserve ovarienne, décroît graduellement. Lors d’un cycle menstruel, près d’un millier d’ovocytes disparaissent. Au fil des ans, la fertilité féminine diminue. Progressivement d’abord, jusqu’à 35/38 ans, puis plus brutalement à partir de 40 ans. Ce déficit ovocytaire, autrement désigné sous le terme d’insuffisance ovarienne, s’accompagne en outre d’une baisse sensible de la qualité des ovocytes. Les chances de tomber enceinte à 30 ans sont de 80 %. Elles ne dépassent pas 40 à 45 % chez les patientes âgées de plus de 40 ans.
Pour autant, tomber enceinte après 40 ans est parfaitement envisageable. Pour faire face à la diminution de la réserve ovarienne, divers procédés de PMA peuvent être mis en œuvre. Comme :
- Le recours à un don d’ovocytes, autorisé en Espagne jusqu’à 50 ans. Cette technique permet aux patientes souffrant d’une insuffisance ovarienne de tomber enceintes grâce aux ovocytes d’une donneuse. Les gamètes issus du don d’ovocytes sont utilisés dans le cadre d’une fécondation in vitro (fécondation en laboratoire), en vue d’obtenir un embryon qui sera implanté ultérieurement dans l’utérus de la receveuse. Il peut s’agir d’une FIV classique, d’une FIV avec injection intracytoplasmique ou ICSI (revenant à sélectionner le spermatozoïde présentant les meilleures qualités pour l’injecter au cœur de l’ovocyte) ou d’une FIV Genetic, associant fécondation in vitro et PGT-A (test génétique préimplantatoire pour l’analyse d’aneuploïdies).
- La préservation de la fertilité, pour anticiper une maternité future grâce à la vitrification de ses propres ovocytes. Ce procédé permet de conserver ses cellules reproductrices jusqu’à l’âge de 50 ans. Pour multiplier les chances d’obtenir une grossesse avec ces gamètes, il est recommandé de procéder à « l’autoconservation des ovocytes » avant les 35 ans de la patiente, de manière à éviter le risque de fausse couche lié à la qualité défaillante des ovocytes vieillissants.
À quel moment tomber enceinte dans le cadre d’un traitement de PMA ?
Je veux tomber enceinte et j’ai entamé un traitement de procréation médicalement assistée (PMA). Après diagnostic du spécialiste, j’ai été dirigée vers une fécondation in vitro (FIV). Mais existe-t-il une période plus propice qu’une autre pour tomber enceinte au cours du protocole ?
Les chercheurs de l’Institut Valencien d’Infertilité se sont penchés sur cette question et ont mis au point un test capable d’analyser l’expression de 238 gènes dans l’endomètre, afin d’évaluer sa réceptivité ou sa non-réceptivité au moment du transfert d’embryon.
Lors d’un cycle naturel, on observe une synchronisation entre l’ovulation et la réceptivité de l’endomètre entre le 19e et le 21e jour du cycle menstruel, de sorte que la « fenêtre d’implantation » s’ouvre quand un embryon est prêt à s’y installer. Cette synchronisation peut être décalée lors d’un traitement de PMA. Le test développé par IVI, permet de déterminer le meilleur moment pour procéder au transfert d’embryon en prenant en compte le protocole personnalisé de chaque patiente.
Si les résultats du test (réalisé par biopsie endométriale) se révèlent positifs, cela signifie que l’embryon a toutes ses chances de s’implanter dans l’utérus maternel.
Si l’endomètre est non réceptif, le transfert d’embryon est différé. Pour rendre cette opération possible, on procède à la vitrification ou la cryopréservation embryonnaire. Ce procédé consiste à plonger les embryons dans de l’azote liquide à – 196 °C afin de les conserver en toute sécurité jusqu’au moment de leur utilisation. Ce protocole empêche la formation de cristaux de glace qui pourraient endommager les embryons, et préserve ainsi leur potentiel implantatoire. Cette méthode garantit que les embryons stockés produiront le résultat espéré.
Lorsque la « fenêtre d’implantation » s’ouvre, on peut utiliser un embryon sans recourir à un deuxième cycle de stimulation ovarienne, qui pourrait influencer la réceptivité de l’endomètre.
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