La flore vaginale se compose de toute une variété de bactéries naturellement présentes dans l’organisme. Ces micro-organismes sont en grande partie bénéfiques, car ils aident à prévenir la prolifération de germes pathogènes. L’équilibre de la flore vaginale, fragile et délicat, est étroitement lié au pH vaginal. Lors de perturbations dans la flore et le pH vaginal, cela peut se traduire par des symptômes comme des démangeaisons, des pertes abondantes ou encore des odeurs inhabituelles.
À quoi correspond exactement le pH vaginal ? Quel est son rapport avec la flore vaginale ? Quels sont les facteurs susceptibles de le faire varier et comment le réguler ? Le pH du vagin a-t-il une influence sur la fécondation et l’obtention d’une grossesse ? Nous vous apportons les réponses à vos questions dans cet article.
Qu’est-ce que le pH vaginal ?
Le pH vaginal est un paramètre chimique permettant de mesurer le niveau d’acidité ou d’alcalinité de votre vagin. Lorsqu’il est sain, le milieu vaginal est légèrement acide. Cela est dû à la présence et à l’activité des lactobacilles, qui sont les micro-organismes majoritaires de la flore vaginale. Ces bactéries sécrètent de l’acide lactique, qui entraîne l’acidification naturelle de l’environnement du vagin, et la baisse du pH vaginal.
À combien s’élève le pH vaginal ?
Le pH vaginal est un paramètre qui varie au cours de la vie d’une femme. Si vous êtes en âge de procréer et en bonne santé, il se situe entre 3,8 et 4,5. Avant l’apparition des premières règles, le pH du vagin est neutre (il est aux alentours de 7). Après la ménopause, l’environnement vaginal redevient moins acide. Pour information, le pH indique qu’un milieu est acide quand il va de 1 à 6, qu’un milieu est basique quand il est compris entre 8 et 14, et qu’un milieu est neutre lorsqu’il est à 7.
Pourquoi le pH vaginal est-il important ?
Il est important que votre pH vaginal se maintienne à un niveau normal. En effet, le milieu naturellement acide du vagin favorise le développement des bactéries bénéfiques pour l’organisme. Celles-ci étant présentes en nombre, elles forment une barrière contre l’invasion des agents pathogènes. Occupant beaucoup de place, elles ne laissent pas l’espace nécessaire aux germes pathogènes pour proliférer. De plus, elles les empêchent de traverser le vagin pour remonter dans les organes génitaux. Si le pH du vagin varie et atteint des valeurs trop hautes ou trop basses, l’équilibre entre les bons et les mauvais micro-organismes se rompt. Les derniers peuvent alors prendre le dessus et entraîner l’apparition d’infections.
Quels facteurs font varier le pH vaginal ?
Outre l’âge, comme évoqué plus haut, plusieurs facteurs sont susceptibles de faire varier le pH de votre vagin, comme :
- les fluctuations hormonales (notamment pendant la grossesse et le post-partum) ;
- la prise d’un traitement antibiotique ;
- le cycle menstruel (le pH augmente au moment des règles suite à l’écoulement de sang)
- les rapports sexuels (le sperme fait momentanément grimper le pH) ;
- une toilette intime trop fréquente ou trop agressive (douches vaginales, utilisation d’un savon alcalin).
Lorsque ces facteurs entrent en jeu, vous devenez particulièrement sujette aux infections comme les candidoses (mycoses causées par la prolifération du germe Candida albicans) et les vaginoses bactériennes (dues à la prolifération de Gardnerella vaginallis).
Quels sont les signes d’un déséquilibre du pH vaginal ?
Le déséquilibre du pH vaginal et les pathologies associées se manifestent généralement par un changement d’odeur des sécrétions, des démangeaisons de la vulve et du vagin, des pertes verdâtres ou jaunâtres, ou encore des pertes blanchâtres et grumeleuses. Dès l’apparition de ces symptômes ou d’un quelconque inconfort au niveau de vos parties intimes, prenez rendez-vous chez votre médecin ou votre gynécologue, qui vous prescrira un traitement adéquat.
Comment prévenir les déséquilibres du pH vaginal ?
Certains facteurs de variation du pH vaginal, comme les fluctuations hormonales lors des règles ou de la grossesse, ne peuvent pas être évités. Dans les moments où vous êtes vulnérable aux infections, il est intéressant de consommer des probiotiques (majoritairement composés de lactobacilles). Ceux-ci vont aider à maintenir l’équilibre de votre flore vaginale. De manière générale, ne soyez pas trop vigoureuse concernant vos toilettes intimes. Utilisez un gel ou un savon à pH physiologique, neutre ou légèrement acide, et ne procédez à aucun nettoyage interne.
Le pH vaginal influe-t-il sur la fécondité ?
Les études ne montrent pas de lien clair entre un pH vaginal déséquilibré et une perte de fertilité. Toutefois, une femme présentant des infections vaginales fréquentes, ou souffrant d’une affection mal prise en charge, court un risque plus élevé d’invasion de l’endomètre ou des trompes de Fallope par un agent pathogène. Cette situation pourrait favoriser les difficultés de conception. Dans tous les cas, face aux problèmes de fécondité, des solutions existent. Les protocoles de procréation médicalement assistée (PMA), comme la fécondation in vitro (FIV), peuvent aider les couples en difficulté à obtenir une grossesse et à accéder à leur rêve de parentalité.
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Un commentaire
Quand tout va bien, la flore vaginale permet de maintenir le pH vaginal entre 3.8 et 4.5.