Qu’est-ce que la phase lutéale ? La phase lutéale est la période du cycle féminin commençant avec l’ovulation et finissant avec l’implantation de l’embryon, s’il y a fécondation. Lorsqu’il n’y a pas de grossesse, cette phase prend fin avec le début des règles. Pendant cette période, la muqueuse utérine s’épaissit sous l’effet de la progestérone afin d’accueillir la nidation et la croissance de l’œuf après la fécondation. C’est donc de cette étape du cycle où l’embryon peut s’implanter dans l’utérus que dépend en grande partie la réussite du début de grossesse.
Quelle est la durée de la phase lutéale en général ? Qu’est-ce qu’une phase lutéale courte ? En quoi la phase lutéale est-elle importante lors d’un traitement de PMA (procréation médicalement assistée) ? Nous répondons à vos questions.
Cycle menstruel : phase folliculaire, ovulation et phase lutéale
Le cycle menstruel, d’une durée approximative de 28 jours, suit trois étapes : la phase folliculaire ou proliférative, l’ovulation et la phase lutéale ou sécrétoire.
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La phase folliculaire ou proliférative
La phase folliculaire ou proliférative se produit entre le premier jour et le treizième du cycle. Elle équivaut à la croissance de l’ovocyte jusqu’à l’ovulation.
Au cours des 3 à 6 premiers jours de cette période, le taux d’hormones sécrété par les ovaires chute. Ceci a pour résultat de déclencher la desquamation de l’endomètre (muqueuse utérine) et de provoquer les règles. Parallèlement, un certain nombre de follicules se développent, dont chacun contient un œuf. Un seul parvient au stade de follicule de De Graaf (follicule contenant un ovule mature), pendant que les autres disparaissent.
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L’ovulation
En fin de phase folliculaire, l’augmentation du nombre de follicules entraîne une augmentation du taux d’œstrogènes (pic d’œstrogènes). Quarante-huit heures plus tard, soit quatorze jours environ avant les règles suivantes, le follicule mûr (follicule de De Graaf) se rompt, libérant ainsi l’ovocyte : c’est le stade de l’ovulation.
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La phase lutéale ou sécrétoire
Pour savoir qu’est-ce que la phase lutéale, il faut connaître qu’ elle a une durée de 12 à 14 jours et elle se situe après l’ovulation. Durant cette dernière partie du cycle, l’endomètre se modifie sous l’action de la progestérone sécrétée par le corps jaune. En toute fin de cycle, si aucune fécondation n’est intervenue, le corps jaune disparaît entraînant avec lui une chute d’hormones. L’endomètre se désagrège : un nouveau cycle commence.
Phase lutéale : le rôle du corps jaune
La phase lutéale est marquée par la formation du corps jaune résultant du follicule mûr lors de l’ovulation.
Si l’ovule n’est pas fécondé, le corps jaune régresse en 12 ou 14 jours. En revanche, si l’ovocyte est fécondé, cette glande endocrine temporaire et cyclique demeure dans l’utérus. Elle prend alors le nom de corpus luteum gravidicum (corps jaune gestatif ou corps jaune de la grossesse). La progestérone que sécrète le corps jaune gestatif permet à l’endomètre de s’enrichir de nombreux vaisseaux sanguins et de se préparer à l’implantation de l’embryon.
La progestérone produite par le corps jaune agit également sur la glaire cervicale en augmentant sa viscosité afin de faire barrage aux spermatozoïdes après la fécondation.
Le corps jaune continue à fabriquer de la progestérone durant le premier trimestre de grossesse sous l’influence des HCG (hormones chorioniques gonadotrophiques) sécrétées par le placenta. Son action cesse dès lors que le placenta prend le relais en produisant lui-même la progestérone nécessaire au maintien de la grossesse.
Insuffisance lutéale ou phase lutéale courte : quels impacts sur la fertilité ?
La durée de la phase lutéale est en moyenne de 12 à 14 jours. Pendant cette période, le dosage de progestérone affiche des valeurs allant de 5,0 à 25 ng/ml. Si cette étape du cycle dure moins longtemps ou si le dosage de progestérone descend en dessous des valeurs normales, on parle de phase lutéale courte ou d’insuffisance lutéale.
Les raisons de cette insuffisance lutéale peuvent provenir des facteurs suivants :
- dysfonctionnement de la thyroïde ;
- modification des niveaux de prolactine ;
- âge de la patiente, supérieure à 35 ans ;
En cas d’insuffisance lutéale ou de phase lutéale courte, l’organisme sécrète moins de progestérone. De ce fait, l’implantation de l’embryon peut être empêchée. C’est ce que démontre l’étude du Dr Elena Labarta, gynécologue de la clinique IVI de Valence, intitulée Un essai prospectif. Cette étude, de grande envergure dans une population non sélectionnée, confirme que le faible taux de progestérone sérique le jour du transfert de l’embryon altère l’issue de la grossesse en cycles artificiels. Il faut préciser que l’étude est réalisée dans un cycle de substitution pour les patientes en traitement et non pas dans des cycles naturels. En tout cas, elle y met en évidence le lien de cause à effet entre les niveaux de progestérone sériques et les taux de réussite des traitements de PMA (procréation médicalement assistée).
Son constat : une concentration insuffisante de progestérone dans le sang peut diminuer de 18 % les probabilités d’obtenir une grossesse. La bonne nouvelle est que cette tendance peut être inversée si cette insuffisance est détectée à temps.
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