Par choix ou par obligation, les couples sont de plus en plus nombreux à repousser le moment de fonder une famille. Or, on le sait maintenant de façon précise, les patients qui reportent leur projet parental jusqu’au milieu de la trentaine ou plus tard minorent leurs chances de réussite. Au pire, ils peuvent perdre définitivement tout espoir de voir se réaliser leur désir d’enfant. Souvent, les problèmes de fertilité sont dus, en partie, à l’âge des parents. Si la PMA dispose de nombreux moyens pour les aider dans leur démarche, elle est freinée par certaines contraintes naturelles comme le vieillissement des organes reproducteurs, l’altération des gamètes ou les risques encourus par la patiente lors d’une grossesse tardive. Pour y voir plus clair, voyons les raisons pour lesquelles il ne faut pas retarder les traitements de fertilité.
La diminution de la réserve ovarienne après 35 ans chez la femme
L’épuisement inéluctable de la réserve ovarienne est une des raisons de ne pas retarder les traitements de fertilité. À la naissance, la femme dispose d’un stock définitif d’un à deux millions d’ovocytes. Sa réserve ovarienne compte 400 000 ovocytes à la puberté. Chaque cycle menstruel entraîne la disparition de 1 000 ovocytes environ. À 35 ans, la réserve ovarienne a diminué de 90 %. Passé 40 ans, les capacités reproductives de la femme chutent sévèrement. Dans les faits, les chances d’avoir un enfant sont de 24 % par cycle à 25 ans. À 35 ans, ce chiffre tombe à 12 % puis descend encore à 5 % à 40 ans. Parallèlement, le taux de fausses-couches connaît une courbe ascendante en fonction de l’avancée en âge. Les chiffres sont éloquents, le pourcentage de grossesses non menées à terme est de 12 % au milieu de la vingtaine. Il frôle les 20 % après 35 ans et s’envole au-delà de 30 % à 43 ans et plus.
Avec l’âge, les risques d’infertilité se multiplient. En effet, au fil de sa vie, la femme peut être confrontée à de nombreux facteurs susceptibles d’altérer ses capacités reproductives, tels que :
- Maladies malignes (cancer) et leur traitement ;
- Endométriose ;
- Affections génitales ;
- Maladies sexuellement transmissibles (MST)
- Ménopause précoce ;
- Exposition aux perturbateurs endocriniens ;
- Addiction au tabac ;
- Obésité.
La baisse de qualité des ovocytes au fil de l’âge
Au-delà de la diminution de la réserve ovarienne après 35 ans, une autre raison de ne pas retarder les traitements de fertilité est la baisse de la qualité des ovocytes avec l’âge. En effet, si 20 % des ovocytes sont aneuploïdes (nombre incorrect de chromosomes) chez la femme jeune, ce chiffre augmente de façon drastique aux abords de la ménopause. Une fois fécondés, ces ovocytes altérés généreront des embryons aneuploïdes, responsables d’avortements spontanés, de fausses-couches et de trisomies (trisomies 13, 15, 16, 18 et 21).
Les risques pour la mère et l’enfant en cas de grossesse tardive
Une grossesse tardive peut entraîner des complications. Les risques potentiels sont :
- Fausses-couches spontanées ;
- Hypertension artérielle (HTA) ;
- Toxémie gravidique ;
- Prééclampsie ;
- Détresse pulmonaire ;
- Thrombose ;
- Insuffisance rénale ;
- Complications cardiaques ;
- Choc septique.
Pour l’enfant à naître, le risque majeur d’une grossesse tardive est celui de la trisomie 21, suivi de près par la prématurité.
L’âge de l’homme lors de la procréation
L’horloge biologique est aussi déterminante du côté de l’homme et l’âge du père fait partie des premières raisons de ne pas retarder les traitements de fertilité. En effet, les études montrent que la fertilité masculine baisse de 50 % entre 20 ans et 59 ans. Avant 30 ans, l’homme met en moyenne 6 mois à concevoir. Il lui faudra 10 mois entre 40 ans et 44 ans, puis 19 mois entre 45 ans et 49 ans et 32 mois au-delà de 50 ans. Au cours du bilan de fertilité, il n’est pas rare que le spermogramme décèle une altération de la spermatogenèse tant au niveau quantitatif (nombre de spermatozoïdes insuffisants ou oligospermie) qu’au niveau qualitatif (mobilité des spermatozoïdes ou asthénospermie, formes anormales ou tératospermie). Ces altérations peuvent impacter le taux de fausses-couches spontanées (ce fait est majoré par l’âge de la partenaire) et augmenter les risques de pré-éclampsie, de pathologies du placenta et de prématurité.
Par ailleurs, au fur et à mesure que l’homme avance en âge, il peut lui aussi être confronté à de nombreux facteurs susceptibles d’altérer sa fertilité comme :
- Cancer ou tumeur du testicule ;
- Obésité ;
- Tabagisme ;
- Exposition aux perturbateurs endocriniens.
Du côté de l’enfant à naître, le risque majeur d’une paternité au-delà de 50 ans provient de l’accumulation de mutations génétiques lors de la spermatogenèse pouvant être à l’origine de syndromes génétiques rares, d’anomalie chromosomique, de troubles neurodéveloppementaux, de syndromes anxio-dépressifs, de phobies et de troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
Les traitements de fertilité qui permettent de retarder le moment de concevoir
La procréation médicalement assistée donne ses meilleurs résultats lorsque les patients sont jeunes, raison pour laquelle on vous conseille de ne pas retarder les traitements de fertilité. Cependant, plusieurs thérapeutiques et techniques de pointe peuvent aider à mener à bien un projet de parentalité tardif. Il s’agit notamment de :
- La préservation de la fertilité consistant à sauvegarder ses ovocytes encore jeunes dans le but de les utiliser pour un traitement ultérieur ;
- Le don d’ovocytes permettant aux patientes de mener une grossesse sans considération d’âge ;
- La FIV avec ICSI grâce à laquelle les meilleurs spermatozoïdes sont sélectionnés avant d’être injectés directement dans l’ovocyte ;
- Le test génétique préimplantatoire (PGT) permettant de détecter des maladies génétiques graves afin d’éviter leur transmission, grâce à l’analyse des embryons avant transplantation utérine. La FIV Genetic optimise les chances de réussite en couplant FIV et PGT-A (dépistage des altérations dans le nombre de chromosomes des embryons ou aneuploïdies).
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